La Presse Bisontine 71 - Novembre 2006

LE GRAND BESANÇON

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É COLE -V ALENTIN

En bref

Plus d’un million d’entrées à Besançon

Le Mégarama, seul cinéma 13 salles en France

Thé dansant La maison de quartier Rose- mont-Saint-Ferjeux lance un programme de thés dansants pour la saison 2006-2007. Pro- chaine date le 19 novembre avec Philippe Gresset. Renseignements au 03 81 52 42 52. Métiers d’art Jusqu’au 22 octobre, les pro- fessionnels des métiers d’art exposent leur savoir-faire. Dans ce cadre, le lycée pro- fessionnel Saint-Joseph ouvre ses portes les 19 et 20 octobre. Découverte de la filière ébé- nisterie. Pour connaître tous les artisans participants à l’opération, contacter le 03 81 48 93 90. Fugues Le Centre Régional du Livre organise ses “Petites Fugues Littéraires” du 13 au 27 novembre. Renseigne- ments au 03 81 83 24 82.

Le multiplexe de Valentin vient d’obtenir son autorisation pour ouvrir trois nou- velles salles après d’âpres négociations. Il devient l’unique multiplexe à 13 salles. La ville de Besançon s’est abstenue.

abstention de la ville de Besan- çon n’aurait pas modifié le résultat du vote en C.D.E.C. puisque le Mégarama a obte- nu 4 oui et 2 abstentions par- mi les six votants. Cet agrandissement doit per- mettre au Mégarama une meilleure gestion des films à

des records en 2003 et 2004 avec 600 000 entrées, mais c’était vraiment hors normes. Cette année 2006 avait bien démarré, mais la deuxième par- tie de l’année est plus compli- quée. Nous espérons atteindre tout de même les 500 000 entrées” termine l’exploitant de Valentin. Avant l’arrivée des multiplexes sur le marché bisontin, les ciné- mas Vox et Plazza totalisaient à eux deux 550 000 entrées. Aujourd’hui, le Marché-Beaux Arts et le Plazza Victor Hugo réalisent à eux seuls 500 000 entrées. Ajoutés aux 500 000 générées par le Mégarama, le total dépasse aujourd’hui le million d’entrées annuelles. L’arrivée des multiplexes sur l’agglomération bisontine a donc eu pour effet de doubler la fréquentation globale des salles obscures.

saluer l’effort des dirigeants. On se situe désormais moins dans un climat de guerre des multiplexes, justifie le cabinet du maire. Ensuite, on sait qu’il existe maintenant un multi- plexe à Vesoul et qu’il était néces- saire que la clientèle haut-saô- noise proche soit toujours attirée

l’affiche et éviter ainsi le “jeu de massacre hebdo- ma d a i r e . O n pourra enfin exploiter les films correctement.

par l’aggloméra- tion bisontine. Aussi, les éléments du dossier ne per- mettaient pas d’avoir de lisibili- té sur l’impact de

D eux salles de 250 places et deux autres d’une cen- taine de places : la capa- cité du multiplexe cinéma de Valentin passera fin 2007 à 2 093 fauteuils. Le Mégarama vient d’obtenir le feu vert de la commission départementa- le d’équipement commercial pour agrandir son bâtiment et l’agrémenter de trois nouvelles salles. Cette autorisation inter- vient après deux précédents refus - dont un de la commis- sion nationale - et une oppo- sition farouche de la mairie de Besançon, un des six décideurs en la matière. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ? “Dans

“Nous espérons atteindre les 500 000 entrées.”

nos précédentes demandes, nous souhaitions avoir cinq salles supplémentaires. Le dernier dossier a été revu à la baisse, avec seulement trois nouvelles salles en plus, ce qui portera le nombre de salles à treize” jus- tifie Jean Roy, le directeur du Mégarama. La position de la ville de Besan- çon a donc changé par rapport aux commissions précédentes. D’un non, elle est passée à une abstention. Ambiguë à pre- mière vue, cette attitude s’ex- plique pour plusieurs raisons selon la ville : “D’une part, le projet du Mégarama a été revu à la baisse, on a donc voulu

Pour les grosses productions, il n’y avait pas de souci mais pour les films qui avaient du mal à démarrer, on était obli- gé de les sacrifier. Là, on pour- ra leur laisser plus de temps pour s’installer” justifie Jean Roy. Le Mégarama de Valentin a enregistré 500 000 entrées l’an dernier, malgré une année 2005 maussade pour les exploitants français. “Nous avions atteint

cette extension sur la fréquen- tation du Marché-Beaux arts. Alors plutôt que de pendre une décision favorable à l’aveugle, on a préféré s’abstenir.” Lors du dépôt des premiers dossiers, le cinéma Marché- Beaux Arts implanté depuis peu au centre-ville était en plei- ne phase de démarrage. La vil- le de Besançon avait alors tout fait pour protéger le multiplexe de ville. Ni oui, ni non, cette

J.-F.H.

T ERRAINS

B OIS

Les études en 2007

150 demandes pour l’affouage

Un projet de parc agricole à Chalezeule Autour de Besançon, certains secteurs sont mena- cés d’enfrichement comme à Chalezeule où le mai- re Raymond Reylé défend un projet de regroupe- ment d’activités à vocation agricole.

La forêt du Grand Besançon de plus en plus sollicitée Projets routiers ou ferroviaires, urbanisation, ou redécouverte du bois en tant que source d’énergie, la forêt des communes périphériques a la cote. Samedi 21 octobre a lieu à Pouilley-les-Vignes l’assemblée géné- rale des communes forestières du Doubs.

“E n 2005, j’ai proposé au conseil municipal de créer un parc agricole étendu sur une centai- ne d’hectares. Ce projet s’inscrit dans le cadre des opérations de revalorisation des collines.” Cha- lezeule abrite plusieurs entreprises à vocation agricole : écurie Saint- Paul, pépinières Charpy et les Jar- dins de Cocagne implantés aujour- d’hui au plus près du bâti villageois. Pourquoi dans ces circonstances ne pas chercher à les transférer sur une zone moins soumise à la pression urbaine ? Les 100 hec- tares concernés sont classés en espace agricole dans le P.L.U. Une partie est exploitée par un agri- culteur, le reste est peu à peu enva- hi par les buissons. La zone com- prend également d’anciens vergers plus ou moins bien entretenus. “Je considère qu’il ne faut pas systé- matiquement demander aux agri- culteurs ce qu’ils ne veulent pas faire, en l’occurrence ce n’est pas leur vocation de continuer à entre- tenir des terrains dont ils n’ont plus besoin comme c’est le cas ici.” Sur le principe, tout le monde est d’accord. Le projet de parc agrico- le est sur les bons rails mais il sera long à mettre en place. “Les ter- rains appartiennent à des privés et il reste à trouver une structure porteuse.” En centralisant les activités sur un même espace, l’espace rural libéré autour du village pourra à plus long terme servir au déve- loppement urbain de la commu- ne. “On envisage de lancer des

Q ue ce soit à Franois à cause des aménagements routiers comme les travaux sur la R.D. 75, ou à Auxon, Éma- gny, Chevigney-sur-l’Ognon touchés par le passage de la future ligne à gran- de vitesse, la forêt est bien mise à mal dans le Grand Besançon. À Franois, c’est un véritable entrelacs de routes - et d’élargissements - qui traverse la forêt communale. À Beure, c’est le bois du Peu qui a été exploité - par hélico- ptère - pour tracer la future voie des Mercureaux. Sur la commune d’Auxon-Dessous - où sera construite la future gare T.G.V. - 28 hectares de bois aux essences nobles ont été rachetés par Réseau Ferré de France pour être rasés. R.F.F. a bien proposé aux communes forestières concernées par le tracé une parcelle à exploiter au Nord-Ouest de la Haute- Saône, les élus du Grand Besançon n’ont pas forcément donné suite à cet- te proposition d’échanges. “Nous n’avons pas souhaité prendre une participation dans cette forêt car selon nous, ça ne valait pas le coup. Nos 28 hectares ont

études sur la question en 2007.” Raymond Reylé, par ailleurs, est président du Schéma de Cohérence Territorial bisontin (S.C.O.T.) enco- re en préparation. Il estime que “pour inverser la diminution du nombre d’exploitations agricoles dans la première couronne bison- tine, il faut orienter les activités vers l’exploitation d’espaces maraî- chers ou horticoles.” Son projet à Chalezeule va dans ce sens. Pour lui, l’objectif du S.C.O.T. qui couvre un périmètre de 130 communes, est de mieux définir les zones où l’on peut consommer de l’espace sans que cela se fasse au détri- ment des agriculteurs. Raymond Reylé devant les terres où il espère mener à bien le projet de parc agricole.

Sur la commune d’Auxon-Dessous, pas moins de 28 hectares de forêt ont été défrichés pour l’arrivée du futur T.G.V. (photo R.F.F.).

Pour les communes dont les ressources forestières sont moindres, la forêt est de plus en plus destinée au tourisme ou au V.T.T. C’est le cas de Pouilley- les-Vignes par exemple qui accueille- ra la prochaine assemblée générale des communes forestières du Doubs. Là,

de l’électricité, on ressent une augmen- tation sensible de la demande en bois de chauffage” confirme Albert Depier- re, le maire de Pouilley. “Ces dernières années, nous n’avions quasiment plus de demandes. Depuis un an, et surtout depuis cette année, c’est une vraie recru- descence” poursuit l’élu. Résultat : tous les petits bois délaissés dans les forêts deviennent de plus en plus attractifs. L’an dernier, une trentaine d’habitants de Pouilley avaient sollicité la mairie pour accéder à l’affouage, ils sont plus de 150 cette année. Entre 300 et 400 stères de bois sont mis à disposition par la commune chaque année pour ses habitants. Forcément, plus il y a de demandeurs, moins il y a de quantité de bois pour chacun…

un autre phénomène qui semblait tombé dans les oubliettes a remis la forêt à l’honneur. L’affouage, ce droit ancestral qu’ont les habi- tants des communes de

été rachetés entre leur valeur de coupe et leur valeur d’avenir, c’est-à- dire le bénéfice qu’on aurait pu en tirer dans les prochaines années. On a préféré cette solu-

“Une augmentation de la demande en bois de chauffage.”

prendre gratuitement du bois dans les forêts communales pour leurs besoins personnels, est en pleine renaissance. “Compte tenu des augmentations suc- cessives des prix du pétrole, du gaz et

tion, même si on ne remplacera jamais ce bois qui a été coupé. Écologiquement parlant, c’est un peu catastrophique” estime Jacques Thiébaud, le maire d’Auxon-Dessous.

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