La Presse Bisontine 71 - Novembre 2006

LE GRAND BESANÇON

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C ORCELLES -F ERRIÈRES

Environnement

Le glissement de terrain continue d’inquiéter les riverains

Un expert judiciaire a été nommé le 26 septembre dernier pour étudier l’étendue du glissement de terrain survenu sous le site d’enfouissement des déchets à Corcelles-Ferrières. Il doit rendre ses conclusions d’ici trois mois.

ment pendant plusieurs années, “jusqu’à ce que le versant de la colline, continuant de glisser en direction du ruisseau, retrou- ve son profil d’équilibre” , affirme l’expert qui envisage à terme “un envahissement important du lit majeur du ruisseau, voi- re son comblement.” De son côté, l’entreprise Nicollin a elle aussi mandaté un cabinet d’experts sui- te à un arrêté de mesure d’urgence de la préfecture. Moins alarmiste, celui-ci ne nie pas dans son rapport “l’existence d’un glissement de terrain interne” , mais rejet- te l’hypothèse d’un effondrement com- plet de la colline. “Nous ne sommes pas les seuls à avoir connu un glissement de terrain, cela arrive fréquemment lors des constructions de routes” , affirme Joël Girardot, le directeur du centre d’en- fouissement. “En construisant une voie d’accès, le sol s’est affaissé. Notre expert est en train de travailler pour consolider cette route. Mais il n’y a aucun souci au niveau des déchets. L’assise des digues existe depuis longtemps et n’est pas fra- gilisée. Il n’y a pas non plus de fuites de lixiviats (les liquides résiduels issus des déchets enfouis).” Une analyse que l’association Bien Vivre juge insuffisante et partiale. Le rapport d’expertise judiciaire devrait être rendu dans un délai de trois mois. S.D.

Depuis avril dernier, des bourrelets de terre sont apparus dans le terrain avoisinant le centre d’enfouissement.

“P our le moment, on ne sait pas ce qui se passe en dessous du site. Il n’y a pas eu de sondages dans le sol, on veut savoir. Dans l’hypothèse la plus grave, il faudrait prendre des mesures d’urgence pour pouvoir stopper le pro- cessus et arrêter le dépôt de déchets sur le site” , soutient Christian Demouge, le président de l’association Bien Vivre. Le

d’enfouissement s’est rendu compte que d’importants bourrelets de terre s’étaient formés sur son terrain” , raconte Chris- tian Demouge. Le résultat d’un glisse- ment de terrain survenu sous le sol et qui est remonté dans le champ. 1 500 à 2 000 m 3 de terre se seraient ainsi dépla- cés selon les premières études réalisées. “Et le phénomène s’est accentué depuis,

En bref

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26 septembre dernier, un expert judiciaire a été nommé pour étudier l’impact du glissement de terrain survenu à proximité du site d’en- fouissement des déchets de l’entreprise Nicollin,

les bourrelets mesurent désormais près d’un mètre de haut. Les ruissellements de pluie, le phénomène de gel et dégel ont fragilisé le sol composé de matériaux instables” , reprend Chris- tian Demouge, dont l’as-

“Un envahissement important du ruisseau.”

à Corcelles-Ferrières. Et déterminer si le phénomène est potentiellement dan- gereux, comme l’affirme l’association. L’affaire a commencé en avril dernier, après de fortes pluies. “L’agriculteur qui exploite la parcelle en contrebas du centre

sociation a fait réaliser dans la foulée une étude de sol par André Pharisat, un géo- logue à la retraite de l’Université de Besan- çon. Selon cet expert, le mouvement du ter- rain risque de se poursuivre inexorable-

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