La Presse Bisontine 70 - Octobre 2006

LE GRAND BESANÇON

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T ARCENAY

Finaliste en Haute-Loire Sébastien Rognon trace son sillon À 31 ans, le jeune agriculteur a participé pour la seconde fois à la finale des championnats de Fran- ce des Labours où il a décroché la sixième place.

Sébastien Rognon et son fils Matthieu à qui il avait promis qu’il gagnerait les championnats régionaux.

L a charrue est encore atte- lée au tracteur devant la ferme familiale. Sébas- tien Rognon a repris le ryth- me de l’exploitation. Après un mois d’août pluvieux, l’urgen- ce est de finir les cultures. Il n’a donc pas eu le temps de ranger son équipement depuis son retour du Puy-en-Velay où il a disputé le week-end du 10 septembre la finale des championnats de France des Labours. Sa prestation lui a valu de décrocher la 6 ème place au classement général sur 11 concurrents dans la catégorie “labours en planche” (une tech- nique de travail de la terre).

excéder 18 cm de profondeur. Les règles du jeu son précises et la tolérance est faible. Fina- lement, le jury demande à ces laboureurs de faire de la den- telle avec un tracteur et une

liste), et Matthieu ont suivi son sillon. Aux commandes du tracteur, l’expérience fait la différence. Labourer est un art qui impo- se à celui qui s’y adonne, tech-

l’essentiel pour lui est d’être parvenu à gravir tous les éche- lons pour se hisser à ce niveau de la compétition. “J’étais déjà très content de m’être qualifié en remportant le concours régio- nal le 3 septembre en Saône- et-Loire. C’était le jour de l’an- niversaire de mon fils et je lui avais promis que je lui ramè- nerais la médaille.” Promesse tenue et belle surprise ! Les concours de labours sont deve- nus une affaire de famille chez les Rognon. Rémy, le père a ouvert la voie en participant à deux reprises à une finale de championnat de France. Ses deux fils Christel, (3 fois fina-

monde.” Mais le connaisseur ne regret- te rien. Une finale nationale ce n’est pas qu’une compéti- tion. Il y a tous les à-côtés. La fête, le public (100 000 per- sonnes), les rencontres avec des agriculteurs d’autres régions, et bien sûr les ministres. En cette veille d’élec- tion présidentielle, pas moins de six représentants du gou- vernement dont Dominique Bussereau, ministre de l’Agri- culture, et Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur sont venus serrer lamain de la Fran- ce rurale. De bons souvenirs. T.C.

Un résultat honorable pour le jeune agriculteur de Tarcenay qui signait là sa seconde par- ticipation à une finale natio- nale. “Je suis satisfait” avoue- t-il. En s’entraînant deux jours avant la compétition, il ne se faisait guère d’illusions sur sa capacité à détrôner les Alsa- ciens reconnus pour être des spécialistes de la discipline. Il existe dans cette région un centre de formation où l’on apprend à maîtriser la tech- nique de labours en vue de ce type de concours. Des pros ! Pour autant, le laboureur n’al- lait pas là-bas en touriste. Mais

charrue. “Pour qu’on soit dans les condi- tions optimales, il faut que le sol soit humi- de et sans trop de chaume” précise l’agri- culteur. Ce fut tout le contraire en Haute- Loire. Le terrain était

nique, maîtrise de soi et connaissance du sol. L’objectif pour le pilote est de réaliser des sillons parallèles et d’une par- faite régularité tant en profondeur qu’en lon- gueur. Au Puy-en-Velay, Sébastien Rognon avait

“Ça a été dur pour tout le monde.”

sec, avec beaucoup de chaume et pour rien n’arranger, des pierres sous la couche de ter- re. “Ça a été dur pour tout le

2 h 20 et pas une minute de plus pour labourer une par- celle de 20mde large sur 100m de long. Le sillon ne devait pas

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