La Presse Bisontine 70 - Octobre 2006

BESANÇON

19

S OCIAL 13 000 adhérents “Nous sommes un

R ENTRÉE

Les internes plus nombreux dans les lycées

Cette année, les internats des lycées bisontins ont vu le nombre de demandes aug- menter en général par rapport à l’année précédente. Un phénomène récent. L’internat, c’est chouette

observatoire de la famille” Bernard Gaulard est le nouveau président de l’Union Départementale des Associations Fami- liales (U.D.A.F.), une association qui en regroupe une centaine d’autres qui ont toutes un dénomi- nateur commun : défendre les intérêts des familles.

L a Presse Bisontine : Comment est organisée l’U.D.A.F. ? Bernard Gaulard : L’U.D.A.F. regroupe 99 associations répar- ties sur l’ensemble du dépar- tement qui ont toutes pour objectif de défendre les inté- rêts des familles, que ce soit la défense matérielle ou mora- le. Nous mettons à disposition des familles du Doubs des ser- vices de conseils dans plusieurs domaines : litige de consom- mateurs, information concer- nant le crédit à la consom- mation, dossiers de surendettement, etc. Nous comptons au total 13 000 familles adhérentes dans le Doubs. dans les C.A.F. par exemple, à la M.S.A., dans les caisses d’assurance maladie, les orga- nismes H.L.M., le comité dépar- temental du logement, les com- missions départementales d’équipement commercial, etc. Nous gérons aussi les services de tutelle. L.P.B. : C’est-à-dire ? B.G. : La tutelle est ouverte quand un majeur a besoin d’être représenté de manière continue ou temporaire dans les actes de la vie civile. Sur L.P.B. : Vous êtes aussi présents dans de nom- breux organismes exté- rieurs ? B.G. : Nous avons en effet de nombreuses représentations

un mandat de justice, on agit au nom de 1 100 personnes environ dans le département. Récemment, on a mis en pla- ce une formation destinée aux personnes qui exercent une mesure de tutelle sur un parent ou un enfant. L.P.B. : Comment est structurée l’U.D.A.F. ? B.G. : Nous employons une soixantaine de salariés sous la direction de Joseph Doillon, avec deux antennes à Pon- tarlier et àMontbéliard. Notre budget avoisine les 3 millions d’euros par an, financé en par- tie par la caisse nationale d’al-

locations familiales mais aussi par notre rôle d’orga- nisme de tutelle. L.P.B. : Conduisez- vous des études pros- pectives sur la famil- le ?

“Une étude consacrée à l’autonomie des jeunes.”

B.G. : Nous sommes un véri- table observatoire de la famil- le. L’an dernier, nous avons édité une étude sur les familles monoparentales. Nous prépa- rons pour la fin de l’année une étude consacrée à l’autonomie des jeunes de 15 à 30 ans ain- si que sur l’utilisation des por- tables et d’Internet pour véri- fier s’il existe bel et bien une fracture numérique entre les générations. Propos recueillis par J.-F.H.

Certains internats ont été obligés de mettre en place des listes d’attente. À Jules Haag, une dizaine d’élèves n’ont pas trouvé de places.

E ffet de mode ou tendance de fond, les internats des lycées bison- tins ont été submergés par les demandes d’inscription lors de cette rentrée scolaire. “Cette année, on a été complet dès le mois de juin et il n’y a pratiquement pas eu de désis- tement. C’est très surchargé” , affirme-t- on au lycée Jules Haag. L’internat de près de 300 places affiche complet, une dizai- ne d’élèves ont été placés sur liste d’at-

année, l’internat catholique a aussi accueilli pour la première fois une trentaine de collégiens, à partir de la 4 ème . “Des jeunes qui suivent des filières spécifiques notam- ment en sport ou d’autres dont c’est le choix et celui des parents de préférer l’in- ternat” , affirme de son côté Delphine Poyard, la coordinatrice des internats catholiques. Si les internats sont en pleine explosion, ils ne le doivent pas qu’à la demande de certains élèves éloignés. Car l’internat est devenu aussi synonyme de meilleur suivi et de réussite. “Certains parents choisissent l’internat pour leurs enfants car ils savent qu’ils vont pouvoir bénéfi- cier d’un suivi précis, de deux heures d’études surveillées. On a souvent de bons résultats à l’internat” , se félicite-t-on à Jules Haag. Pour François-Régis Dabo- val, “dans près de 35 % des cas, les jeunes sont internes à la demande des familles, parce qu’ils sentent que cela peut être enri- chissant pour leur enfant et dans 15 % des cas pour des raisons de difficultés sco- laires ou familiales.” S.D.

accueillaient 1 626 élèves, une augmen- tation de + 1,6 % par rapport à l’année précédente. Dans les établissements pri- vés aussi, l’internat fait le plein. En 2002 pourtant, l’enseignement catholique s’est lancé dans la construction d’un tout nou- vel internat près du lycée Saint-Jean. Une centaine de places supplémentaires destinées à accueillir lycéens, apprentis et étudiants des lycées privés de la ville, portant ainsi à près de 500 le nombre de

places disponibles sur Besan- çon. “En 2002, cela corres- pondait à nos besoins. On tablait sur une croissance de 2 à 3 % du nombre d’internes par an, au maximum. Mais la demande est très forte. Et notre capacité n’est plus suf- fisante aujourd’hui” , note

tente, “ceux qui sont situés sur le passage des bus Gin- ko et qui ont le plus de faci- lités à venir” , reprend l’éta- blissement. “On a reçu plus d’internes que d’habitude lors de cette rentrée” , affirme-t- on également au lycée Clau- de-Nicolas Ledoux, qui n’a

L’internat est devenu aussi synonyme de meilleur suivi.

François-Régis Daboval, le directeur de l’institut Notre-Dame Saint-Jean. Cette année, l’établissement affirme qu’il aurait pu accueillir 100 à 150 internes supplé- mentaires. “Tous les élèves post-bacs ont été refusés pour pouvoir accueillir les lycéens qui en faisaient la demande” , reprend François-Régis Daboval. Cette

pas d’internat mais loge une soixantai- ne de ses élèves dans ceux des autres lycées bisontins. “Cela a été difficile de trouver de la place pour nos propres internes. Car l’augmentation des demandes est générale pour tous les établissements. Il a fallu négocier” , reprend-il. L’année dernière, les internats bisontins

Bernard Gaulard, à droite, a remplacé Denis Cachot à la présidence de l’U.D.A.F. L’U.D.A.F., observatoire de la famille L a dernière étude de l’U.D.A.F. portait sur les familles mono- parentales. Des 5 000 questionnaires envoyés dans le dépar- tement, 1 300 réponses ont été dépouillées. Très instructive, l’étude a notamment permis de révéler que 85 % des chefs de familles monoparentales sont des femmes, suite à un divorce dans 80 % des cas. “Ces familles monoparentales vivent souvent leur situation dans un isolement réel” révèle le rapport de l’U.D.A.F. Les familles monoparentales vivent majoritairement en zone urbai- ne dans un appartement pour 70%des sondés, du secteur H.L.M. (52 %) en raison de moyens financiers limités. Les revenus men- suels de ces familles sont relativement bas : 50%d’entre elles dis- posent de moins de 1 068 euros par mois pour vivre.

Abonnez-vous à

Bulletin en page 4

Made with FlippingBook Annual report