La Presse Bisontine 70 - Octobre 2006

14 LE DOSSIER

É CONOMIE L’échec du dossier Les métiers de services sont les parents pauvres Tout a été remis à plat au moment où le Conseil régional a chan- gé de majorité. Résultat, la demande d’aide formulée par les métiers de services est tombée à l’eau.

INDUSTRIE Aide à la profession La lunetterie voit loin L e Syndicat des Lunetiers du Jura fait partie des organisations profes- sionnelles qui ont perçu est tombé à point nommé à une époque où la profession se structurait pour sortir de la crise qui la frappait. Ces fonds ont permis au Syndicat d’amor- cer un certain nombre d’ac- également participé au finan- cement d’un laboratoire d’es- sai. “Enfin, nous avons fait un gros travail de recherche et déve- loppement, de veille technolo- gique et économique” note, à Morez, Christian Receveur, le président du Syndicat. Le Syndicat a bénéficié d’une enveloppe de 3,7 milllions d’euros pour mener des actions collectives. des aides publiques dans le cadre du contrat de plan. Ce

L es professions de ser- vices ont tenté leur chan- ce. Elles se sont finale- ment cassé le nez contre le contrat de plan qui réser- vait une enveloppe d’un peu plus de 64 millions d’euros à l’aide aux entreprises et à leur environnement. Plusieurs sec- teurs ont bénéficié de ces fonds comme l’industrie de la lunet- terie (3,7 millions d’euros), l’in-

tion, d’informatique, de conseil, qui étaient associées à ce pro- jet qui a capoté au moment où la Région a changé de majori- té. Tout a été remis à plat. “On demandait 1,4 million d’eu- ros” poursuit Daniel Ganahl. Des financements qui auraient pu être pour partie utilisés à la mise en place d’une com- munication collective sur ces métiers. C’était un levier pour fédérer des professions qui

tions collectives pour dynamiser l’ensemble de la filière qui emploie aujourd’hui 3 400 personnes dans la région. Il a parié sur la technologie

dustrie de la plasturgie (2,1mil- lions d’euros), l’industrie de l’ameublement (653 533 euros), ou encore l’industrie de la tour- nerie-tabletterie (2,2 millions d’euros). Dans chacun de ces exemples, la profession concer- née a abondé financièrement au pot commun avec l’État, la Région et le Département. Mais dans une Franche-Com- té industrielle, les métiers de services sont passés à côté du

dispositif leur offrait la possibi- lité de profiter d’un contrat de progrès. À ce titre, le Syn- dicat a bénéficié d’une enveloppe de 3,7 millions d’eu-

“Un gros travail de recherche et développement.”

L’organisation professionnelle a été contrôlée pour vérifier la manière dont étaient utilisés les fonds publics. La réflexion se poursuit pour continuer à optimiser toute la filière de la lunette afin de faire face à la concurrence enmenant de nou- velles actions.

par l’intermédiaire de l’asso- ciation Allutech qui a investi dans une cellule robotisée par soudage laser. Ces aides ont

ros (25 millions de francs). Environ 1/4 de la somme a été avancé par les lunetiers eux- mêmes. Ce soutien financier

n’existent à travers aucun syndicat repré- sentatif contrairement à la lunetterie par exemple. Du côté des professions de services, on se pose beaucoup de questions comme Hervé Pizon, responsable des socié-

gâteau alors qu’ils comptaient saisir l’op- portunité de cette manne financière pour se faire connaître auprès des entrepreneurs du secondaire. “Nous sommes dans une région où les services

“On de- mandait 1,4 million d’euros.”

tés Environnement par l’ima- ge et Handicom. “Ça a beau- coup moussé à un moment donné et c’est retombé. Le pro- jet a été suspendu, nous n’avons plus du tout entendu parler de cette initiative” dit-il. Peut-être que ces profession- nels n’ont pas été suffisam- ment persuasifs pour décro- cher la timbale. En tout cas aujourd’hui, ils ne sont pas persuadés que leur demande sera prise en compte dans le futur contrat de projet. T.C.

ont 2 à 3 points de retard sur la moyenne nationale. L’idée de la démarche était d’étoffer le tissu des sociétés de services et d’éviter que les industriels aillent chercher en dehors de la Franche-Comté les services qu’ils peuvent trouver à leur porte” explique Daniel Ganahl, secrétaire général du M.E.D.E.F. qui pilotait l’opé- ration en partenariat avec la chambre de commerce et le groupement des petites et moyennes entreprises. Ce sont des cabinets d’études, des sociétés de communica-

Chateaufarine - BESANÇON - 03 81 52 13 53 Ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 19h et le samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h

Daniel Ganahl, secrétaire général du M.E.D.E.F. Franche-Comté est prêt à réactiver l’opération si l’occasion se présente.

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