La Presse Bisontine 68 - Juillet-Août 2006

BESANÇON

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G ESTION

En bref

Musée du Temps et Marché Beaux-Arts

La Chambre des Comptes épingle la ville

Glace Le Besançon Skating Club pré- pare la rentrée. Elle aura lieu le lundi 4 septembre 2006 avec la reprise des entraînements. Le B.S.C. propose une for- mation dans trois disciplines : patinage artistique, le curling La prochaine édition du salon littéraire “Les Mots Doubs” est programmée du 22 au 24 sep- tembre. Les actions “Deviens chroniqueur littéraire à la télé” et le Prix des collégiens du Doubs sont renouvelées. Pour former le jury composé de col- légiens, le Conseil général du Doubs lance un appel à can- didature destiné aux classes de 5 ème et 4 ème . Les collégiens intéressés doivent rédiger leurs motivations et leurs aptitudes spécifiques pour tenir le rôle de chroniqueur littéraire. Rens. au 03 81 25 81 25. Vacances Le guide des vacances d’été pour les enfants et adolescents de 3 à 18 ans vient de paraître. Il répertorie les animations pro- posées par la ville de Besan- çon. Gratuit, il est disponible à Besançon Informations (bâti- ment de la mairie). et le hockey sur glace. Rens. 03 81 41 37 17. Mots Doubs

La C.R.C. a passé au crible les comptes de la ville de Besançon. Elle émet des reproches sur la conduite de deux grands projets structurants pour le centre de Besançon.

L a Chambre Régionale des Comptes vient de rendre son rapport sur la gestion de la ville de Besançon. ’organisme de contrôle des col- lectivités s’est arrêté sur la période 1996-2004. L’examen portait sur cinq thèmes : la situation financière de la com- mune, la gestion des person- nels, la gestion des achats, l’opé-

changé en cours de route” avec toutes les conséquences que cela comporte. La ville aurait donc à suppor- ter des surcoûts qui sont le fait des divergences de points de vue entre les différents archi- tectes des monuments histo- riques plus soucieux à ce que l’on reconnaisse leur style dans la rénovation du Palais Gran- velle, que du respect du bud- get. Dans son rapport, la Chambre Régionale des Comptes critique d’ailleurs le monopole de cette profession dans ce genre d’opération. Concernant le projet Marché Beaux-Arts, le coût d’objectif était de 30,7 millions d’euros en 1997. Au final, le coût net évalué par la ville est de 34,5 millions d’euros. La Chambre va jusqu’à émettre des réserves sur la pertinence du choix de la brasserie. “Si la ville reconnaît les difficultés de commercialisation” désormais passées puisque le restaurant aura bientôt un locataire, la C.R.C. conteste l’absence d’ana- lyse économique en amont. Jean-Louis Fousseret, le mai- re de Besançon justifie l’addi-

ces projets. Elle note que la rénovation du Palais Granvelle est passée d’un coût d’objectif évalué à 6,4 millions d’euros T.T.C. en 1995 à 10,6 millions d’euros T.T.C. La Chambre parle de “difficultés de gestion du pro- jet.” Michel Roignot, adjoint chargé du patrimoine, nuance ce commentaire en dénonçant

l’intervention suc- cessive de plusieurs maîtres d’œuvre, imposée réglemen- tairement sur ce chantier. “Il y a eu quatre architectes en chef des monu-

ration Musée du Temps, et l’opéra- tion Marché Beaux-Arts. Sur les trois premiers dossiers, la C.R.C. ne relève pas de dysfonctionne-

“L’histoire va retenir que ces projets sont un succès.”

L’opération Musée du Temps a fait les frais de l’intervention successive de quatre architectes des monuments historiques.

des chantiers publics. “Mais ce que l’histoire va rete- nir, c’est que ces deux projets, le Musée du Temps et l’opéra- tion Marché Beaux-Arts, sont des succès” conclut Jean-Louis Fousseret. La réussite n’excuse pas pour autant que l’on puisse tolérer la dérive des dépenses dans des investissements aussi enri- chissants soient-ils pour la vie bisontine. T.C.

tion. “Il y a eu la contrainte des fouilles, des partenaires ont été défaillants, et quelques conten- tieux. À tout cela est venue se greffer l’évolution de l’indice de construction” , et voilà comment un prix initial dérive au gré des soubresauts de la réalisa- tion du projet. Que l’on veuille s’en offusquer ou non, ce genre de situation n’a toutefois rien d’étonnant et n’est surtout pas propre à Besançon. Le surcoût est, qu’on en pense, le lot de la plupart

ments majeurs. À propos de la situation financière, elle conclut par exemple que “l’ensemble des indicateurs financiers pré- sente globalement de bons résul- tats. Pour le budget principal comme pour les budgets annexes.” En revanche, la Chambre émet davantage de réserves sur les deux grands chantiers cultu- rels de la ville que sont leMusée du Temps et Marché Beaux- Arts. Dans ces deux cas, elle pointe du doigt les surcoûts de

ments historiques. Ce sont des gens qui nous sont imposés. Chacun d’entre eux a voulu apporter sa patte au projet qui de facto , a été modifié. À chaque fois, nous avons perdu du temps. Cette opération ne consistait pas seulement à rénover le bâti- ment, mais bien à y aménager un musée. L’architecte en char- ge de la muséographie a dû s’adapter à ces différentes évo- lutions. À chaque fois cela s’est accompagné de pertes de temps. Le projet a considérablement Sainte-Ursule Les écoles, collèges et lycées Sainte-Ursule fêtent cette année les 400 ans de leur fondation. À cette occasion, un arbre de la paix a été planté le 16 juin dernier au 33, rue Brulard. Musique “Un air de famille”, c’est le thè- me du 59 ème festival de musique de Besançon-Franche-Com- té. Renseignements au 03 81 25 05 85. Espéranto Apprenez l’espéranto, langue internationale reconnue par l’Unesco. À Besançon, c’est Renée Correy qui le propose. Renseignements au 03 81 88 13 41. Bâtiment La confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (C.A.P.E.B. Franche- Comté) vient de nommer à sa présidence Joël Bullier, des constructions Biller (Jura). Passeports Il est vivement conseillé en ce moment de prendre toutes dis- positions pour solliciter unmois avant un départ en vacances prévu la délivrance d’une car- te d’identité ou d’un passe- port. Le délai est actuellement de trois semaines. En bref

T ROIS QUESTIONS À … Claude Mounié La menuiserie bisontine Mounié fête son centenaire À la tête de l’entreprise familiale, Claude est le troisième représentant des Mounié. Lamenuiserie du chemin de Vieilley comp- te 35 salariés pour un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros hors taxes.

C HAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES Entre 2001 et 2004 Le musée de Nancray également passé à la moulinette Dans la foulée de ses rapports sur la gestion de la ville de Besançon et de l’A.D.E.D., la juridiction régionale a également adressé ses obser- vations au musée des maisons comtoises de Nancray. Extraits.

D écidément, les magis- trats de la chambre régio- nale des comptes sont en forme. Cette fois-ci, c’est la gestion du syndicatmix- te du musée de plein air des maisons comtoises de Nancray qui est passée au crible. Chose plutôt rare, c’est la présidente du syndicat elle-même - qui n’est autre que Paulette Guin- chard-Kunstler -, élus à ce pos- te en avril 2004, qui a deman- dé à la chambre des comptes de se pencher sur la gestion du musée “suite aux difficultés après sa prise de fonction.” Concernant la gestion cultu- relle et scientifique du musée, les magistrats de la chambre estiment que celui-ci “n’est tou- jours pas finalisé en 2005 et que cette absence d’objectif reconnu et avalisé en interne entraîne fatalement des dysfonctionne- ments dans la gestion quoti- dienne et ne permet pas d’éla- borer sereinement et avec efficience un projet d’avenir.” Plus grave, la chambre pointe du doigt “une instabilité chro- nique des équipes de direction.” Pas moins de sept directeurs se sont succédé entre 1997

L a Presse Bisontine : Sur quel cré- neau se positionne l’entreprise Mounié ? Claude Mounié : À sa création, la menuiserie couvrait toute la chaîne du bois, de la pre- mière transformation à la par- queterie. Depuis une vingtai- ne d’années, nous nous sommes orientés vers la

L.P.B. : Comment évolue votre métier ? C.M. : En menuiserie, beau- coup d’entreprises ont dispa- ru. Avant, une entreprise était jugée uniquement sur son savoir-faire technique. Aujour- d’hui, les marchés publics demandent des compétences en matière d’encadrement, les

entreprises ont besoin de per- sonnes sorties de formations supé- rieures. Nous souhaitons rester des généralistes, mais la gestion des chantiers,

menuiserie indus- trialisée et l’agen- cement. L.P.B. : Qui sont vos principaux clients ? C.M. : L’État et les collectivités locales. Parmi nos réfé-

Remettre de l’ordre au musée de Nancray.

“Un stock de 900 m3 dans 20 essences de bois.”

La gestion comptable dumusée enfin, n’aurait pas été des plus rigoureuses entre 2001 et 2004. La chambre observe notamment “le manque de rigueur” et “le caractère illégal dumaniement des fonds par des personnes non autorisées.” Les différentes visites effectuées sur le site par les magistrats de la chambre “ont permis de constater une désorganisation administrati- ve certaine.” Le constat est sévère pour un établissement public qui a tou- jours l’ambition de devenir un des principaux sites touristiques de Franche-Comté.

et 2005 ! Toujours sur le plan du personnel, le musée s’est vu reprocher une trop grande “dis- parité du statut du personnel” , avec 8 titulaires, 5 contractuels dont le directeur, deux “contrats Chevènement”, C.D.D. renou- velés sans interruption depuis 1997, deux agents en C.D.D. d’un an et trois emplois aidés en C.E.C. Pas de quoi “facili- ter le management du person- nel” selon la chambre. Les juges mettent aussi l’accent sur “la gestion des entrées gratuites au musée et leur inflation très consé- quente en 2003 et 2004.” Elle n’aurait “jamais été maîtrisée par le comité syndical.”

l’anticipation, le relationnel, tout cela a désormais autant d’importance que la technici- té. N’ayant que deux filles qui ne reprendront pas l’entre- prise, sa pérennité se fera d’ailleurs à travers son enca- drement actuel. Aussi, notre particularité tient au fait que nous avons un gros stock de bois, 900 m3 dans 20 essences de bois différentes.

rences à Besançon, il y a le Palais des Sports pour lequel nous avons réalisé des portes, châssis, cloisons, banques d’ac- cueil, etc. Il y a également eu la tour du palais Granvelle, le Palais de Justice, l’hôtel des impôts, la rénovation du théâtre il y a quelques années… Puis nombre de col- lèges, de lycées et d’hôpitaux dans le département ou la région.

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