La Presse Bisontine 68 - Juillet-Août 2006

Agenda

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Trois livres pour l’été AUTEURS RÉGIONAUX Le monde selon Baggio E n ces temps où le football a mono- polisé les conversations, Mario Morisi sort “Le monde selon Bag- Le ravin aux couleuvres N ée de l’improbable ren- contre d’un gamin de neuf ans et d’une “cara- Destins de femmes en Franche-Comté L’ historienne bisontine Brigitte Roche- landet s’est penchée sur les destins de ces femmes du XVI ème au XVIII ème siècle.

Sylvie Olman et Victor Olenc à la galerie Geste DU 23 JUIN AU 13 JUILLET

gio”, le deuxième volet du travail effec- tué par ce Bisontin d’origine italien- ne autour de la figue du football italien Roberto Baggio. Un roman dense et baroque qui mêle avec jubilation foot- ball et littérature dans un chaos rai- sonné.

fe de goutte”, l’histoire s’en- racine dans ce village situé au foin d’une vallée franc-com- toise que l’ennemi tarde à abandonner. Jean-Pierre Biot nous avait déjà gratifié d’un émouvant roman narrant ses premières années d’institu- teur franc-comtois exilé en Polynésie française.

L’étude menée concerne la Comté du XVI ème au XVIII ème siècle, province particulière, espa- gnole devenue française, et comporte des exemples issus de la Principauté de Mont- béliard, afin de comparer les mentalités catho- liques et réformées.

SÉLECTION

E X P O S I T I O N

D u figuratif très contemporain avec des portraits, des jeux d’effets de matière au couteau et des peintures de nus. À découvrir jusqu’au 13 juillet à la galerie Geste au centre Saint-Pierre. Sylvie Olman et Victor Olenc exposent à Besançon. Victor Olenc oscille entre figuration et abstraction. Un travail sans concession, de belle facture. La rigueur est au centre de ses préoccupations, une quête incessante et philosophique. L’humain, toujours l’humain. Questions qui amor- cent des débuts de réponses, sans ôter au regardant son devoir de chercher. Victor Olenc est un jeune artiste prometteur. Quant à Sylvie Olman, ses travaux sont encore plus engagés. La recherche tend à la profondeur et à l’épaisseur. Une belle énergie, à voir !

Aux éditions Cêtre.

Aux éditions “L’embarcadère”.

Renseignements au 03 81 50 42 70 ou sur www.galerie-geste.com

Aux éditions L’Harmattan.

ART DE RUES - PLACE GRANVELLE

ROMAN - UNE TRILOGIE “Trois jours dans l’été” Après “Valle di paraso”, l’écrivain bisontin Pierre-Alain Mayol vient de publier le deuxième tome de sa trilogie consacrée au destin d’une famille corse. A lors que sa femme et ses enfants sont partis en week- end en Suisse, David Norbier reçoit la visite impromp- tue d’un ancien ami, Michel Acquaviva dans son cha- let du Haut-Doubs. Les deux hommes ne se sont pas revus depuis dix ans. Depuis que la femme qu’ils ont tous les deux aimé à Constantine, pendant la guerre d’Algérie est morte.

L’arbre à histoire Intermittente du spectacle

contes poétiques peuplés d’oiseaux, de crocodiles ou de papillons étranges devant une famille, parents et enfants ensemble qui se sont arrêtés pour l’écouter. L’aventure du théâtre de rue, Chris- tine Rossigneux l’a débutée un peu par hasard. “C’est une expérience nou- velle pour moi. Les contrats se fai- saient rares en ce moment. Avec le nouveau statut des intermittents, je risque de ne plus bénéficier de ce régi- me à l’automne, faute d’avoir fait les 507 heures de travail nécessaires. Alors travailler dans la rue, c’est un moyen de me faire connaître et d’al- ler à la recherche de nouveaux contrats” , explique l’intermittente, qui a entre autres récemment été figurante sur le film “Marie-Antoi- nette” de Sofia Coppola ou “Les Bri- gades du tigre” de Jérô- me Cornuau.

S ur la place Granvelle, les pas- sants du dimanche l’ont forcé- ment remarquée. Tous les week- ends et les jours fériés, Christine Rossigneux plante son arbre étran- ge au milieu de la place, pour racon- ter des histoires aux pas- sants. Un spectacle qui devrait durer tout l’été. “Chaque feuille de l’arbre représente un conte ou une histoire courte. C’est aux gens de choisir. Et les textes sont autant pour les adultes que pour les enfants” , affir- me la comédienne. Drapée dans une toge dorée, cheveux assortis, elle prend des allures de prêtresse allumée pour raconter ses en mal de contrat, la comédienne Christine Rossigneux a planté un arbre de carton sur la place Granvelle et racon- te contes et histoires aux passants.

Entre eux est venu le temps des expli- cations, à travers les non-dits et les sou- venirs enfouis. Pourquoi Michel Acqua- viva a-t-il choisi de réapparaître dans la vie de son ami après tout ce temps, qu’a- t-il de si important à lui dire ? Et quel rôle a-t-il joué dans la mort de Djamila, la

La forêt jurassienne, cadre d’un huis clos.

“C’est un moyen de me faire connaître.”

elle envisage de s’adapter et “d’in- troduire dans mon répertoire des textes en allemand, en anglais, en italien.” S.D. Depuis avril, tous les week-ends, la comédienne Christine Rossigneux raconte ses contes aux passants de la place Granvelle.

Quand elle ne joue pas dans la rue à côté de son arbre, la comédienne tour- ne avec ses spectacles dans les écoles et les soirées privées d’anniversaire ou

femme aimée ? Suite de “Valle di paraso”, paru l’année der- nière, “Trois jours dans l’été”, le dernier livre du romancier bisontin Pierre-Alain Mayol, conserve la même maîtrise dans la narration, la même finesse dans l’approche psychologique des personnages. Et la forêt jurassienne devient ici le cadre d’un huis clos où s’affrontent les personnages torturés et d’où jaillira la vérité.

de mariage, “à la demande.” En atten- dant, elle pense encore améliorer son petit spectacle de la place Granvel- le prochainement. Puisque les tou- ristes se font plus nombreux l’été,

CONTE

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