La Presse Bisontine 68 - Juillet-Août 2006

29

Faute d’adresse, les gens du voyage n’ont pas carte

d’identité. À la place, chacun a un permis de circulation, qu’il doit faire tamponner,

tous les trois mois au commissariat.

coup plus qu’un H.L.M. car nous, on n’a pas droit aux A.P.L. Ils nous prennent pour des riches” , ironise encore Tony. “Ils investissent

me en ce moment, ce n’est pas assez.” Surtout, il y a cet étranger sentiment de ne pas se sentir tout à fait accepté. Jean tient

. st souvent un le, on nous ne s’occupait res de famille.

à prouver qu’il est supporter de l’équipe de France pour le mondial, est allé chercher son écharpe tri- colore. Faute d’adresse fixe, aucun n’a de carte d’identité ni de passe- port. “Ce qui fait qu’on ne peut pas aller en Suisse, le permis de condui-

sans problème dans la construc- tion de logements sociaux, mais pour nous les gitans, rien n’est jamais fait.” Habiter dans un H.L.M., il ne veut pas en entendre parler. “C’est notre mode de vie, on a toujours vécu comme cela.

Six ou huit mois de l’année à Besançon.

C.A.G.B., le discours est similaire. Ici pour- tant, les familles installées sont quasi séden- tarisées et vivent pour certaines d’entre elles six à huit mois de l’année à Besançon. “On est toujours des voleurs de poule, pour les gens” , reconnaît le plus âgé. Eux aussi récla- ment plus de places pour les gens du voya- ge à Besançon. “Si on part un mois ou 15 jours, on sait qu’on ne va pas trouver de places au retour” , regrette Jean-Henri, ferrailleur, qui souhaiterait que soit créée “une aire pour les habitués et une autre pour ceux qui sont de passage. Vingt places sur Besançon, com-

çon fin juin, mais elle sait déjà lire. “Et je la fais travailler” , sourit sa mère. Il reste aus- si les cours par correspondance, que les plus grands suivent tant bien que mal. Louise avoue, elle, savoir “lire mais mal écrire.” “Lorsqu’on allait à l’école, on nous mettait au fond de la classe et on ne s’occupait pas de nous. Ou alors juste pour apprendre à faire des cocottes en papier ou dessiner” , regrette une autre jeune femme, cheveux très clairs. L’impression de ne pas se sentir tout à fait à sa place. Quelques dizaines de mètres plus loin, dans l’aire provisoire installée par la

re ne suffit pas” , regrette Jimmy. À la place, chacun a un permis de circulation, qu’il doit faire tamponner, tous les trois mois au com- missariat, pour indiquer où il se trouve. “Com- me si on nous surveillait.” Récemment, l’É- tat s’est rappelé à leur bon souvenir en imposant une taxe sur chaque caravane. Et l’emplacement sur l’aire bisontine est deve- nu payant, 5 euros par jour, sans compter l’eau ni électricité. “Ça fait 300 euros par mois pour vivre dans une caravane. Beau-

Les autorités ont essayé de sédentariser les gens, mais au fond, ceux-ci ne veulent pas.” Un peu plus haut, Louise non plus ne peut pas envisager la vie sans caravane, même si elle rêve d’acheter un petit terrain dans le Sud pour s’y installer les mois d’hiver. “Ma famille est dans l’Ouest, celle de mon mari dans l’Est. Je n’imagine pas ne pas aller les voir régulièrement” , dit-elle.

Le Casino Barrière ouvre

un espace de jeux de table

F aites vos jeux ! Jeudi 29 juin à 21 heures, le Casino Barrière de Besançon ouvre une salle entièrement dédiée aux jeux de table. À partir de cette date, la clientèle peut donc se distraire autour de deux tables de Black Jack et de deux tables de Roulette Anglaise. La déco- ration de ce nouvel espace situé à l’étage de l’éta- blissement est soignée. Les murs couverts de

Black Jack et Roulette Anglaise viennent compléter l’offre de jeux pro- posée par le Casino Barrière de Besançon, qui ouvre un espace feutré spécialement dédié aux jeux de table.

stucco lui donnent un aspect feutré et tranquille où s’égrène le temps. Sur ces mêmes murs d’ailleurs courent les “montres molles” fidèles à Dali, qui appartiennent à l’âme du Casino depuis quaran- te ans. Ces créations originales avaient été enle- vées pendant la durée des travaux de rénovation. À leur tour, elles ont été totalement restaurées

différentes” indique Christian Godet, directeur du Casino Barrière de Besançon. Il ajoute : “Il y a des joueurs qui ne s’intéressent pas aux machines à sous. Mais ils apprécient par exemple les tables de Black Jack, plus confidentielles, où ils ont des cartes entre les mains. Ce sont des jeux plus stra- tégiques et moins de hasard.”

P U B L I - I N F O R M A T I O N

avant de trouver leur place dans cet- te nouvelle salle dont le caractère est exceptionnel et unique. Le Casino Barrière réussit son opé- ration séduction pour mettre en valeur les jeux de table qui avaient disparu il y a 23 ans de l’établissement bison- tin. Ce retour s’accompagne d’une nouvelle législation valable pour tous

Pour animer cet espace de détente, l’établissement a recruté et formé pen- dant cinq semaines des personnels à cette profession atypique de croupier qui nécessite à la fois de connaître parfaitement le jeu, d’être accueillant et rapide en calcul mental. L’ouverture de cette nouvelle salle est une des dernières évolutions majeu-

“Ce sont des jeux plus stratégiques et moins de hasard.”

les casinos. Désormais, les salles de jeux de table sont accessibles à tous les joueurs voire aux simples curieux qui n’auront plus à s’acquitter d’un droit d’entrée spécifique en vigueur il y a encore quelques mois. Le Casino Barrière prend désormais une autre envergure. “Entre les machines à sous, la boule et la salle des jeux de table, nous sommes en mesure d’offrir à notre clientèle une gamme com- plète de jeux pour des publics qui ont des attentes

re du Casino qui, dans le même temps, a com- plété son offre de 15 nouvelles machines à sous. Il s’est également soumis à une récente législa- tion qui impose le contrôle d’identité à l’entrée des établissements de jeu. Ce contrôle est une formalité à laquelle doivent se plier tous les clients sans exception. Elle permet juste de contrôler si la personne n’est pas mineure et qu’elle n’est pas interdite de Casino.

Renseignements Casino Barrière de Besançon, 1 avenue Édouard Droz Tél. : 03 81 47 49 00 Ouverture de la salle de jeux de tables

Le jeudi et le dimanche de 21 heures à 3 heures du matin Le vendredi et le samedi de 21 heures à 4 heures du matin

Les montres molles inspirées de Dali courent sur les murs de la salle des jeux de table. Un lieu où s’égrène le temps.

Made with FlippingBook Annual report