La Presse Bisontine 68 - Juillet-Août 2006

14 LE DOSSIER

C OMMUNICATION

S TRATÉGIE À L ’ ÉTRANGER La communication est groupée sur certains marchés P our séduire les touristes étrangers, le comité régio- nal du tourisme consacre En 2007, la région, qui com- munique déjà en Hongrie, en Pologne et en République tchèque, prévoit aussi de se regrouper avec cinq autres régions pour promouvoir le GrandEst de laFrance enEuro- pe centrale. Mais cette straté- 300 000 euros de budget dans une campagne de communica- tion qui vise principalement les marchés belges, hollandais, alle- mands, danois et suisses. Là

Une campagne sur Internet en 2006

La Franche-Comté en fait-elle assez pour son image ?

le réseau de métro parisien en réservant des stations entières à sa mascotte, l’escargot. En 2006, c’est sur les panneaux d’affichage dans les rues de Paris et Lyon qu’elle s’affiche. Une campagne censée “enrayer la baisse de fréquentation tou- ristique française enBourgogne” qui a porté ses fruits. De 2001 à 2004, la Bourgogne a fait mieux que la moyenne natio- nale et gagné un million de séjours et 2,2 millions de nui- tées au passage. Certes, le bud- get est imposant - 580 000 euros - mais a été partagé entre l’en- semble des comités départe- mentaux bourguignons et le C.R.T. “La communication par voie d’affiches, on l’a fait à Paris quand lamaison de la Franche- Comté existait encore. Mais tout le monde le fait, ce n’est pas for- cément la meilleure visibilité” , reconnaît Didier Boucheron. Pourtant, certains acteurs pri- vés du tourisme appellent à l’utilisation en parallèle d’in- ternet d’outils plus “tradition- nels”. “Des spots T.V. par exemple. Le Vercors l’a fait. Ils ont augmenté leur fréquenta- tion de 20 à 30 % grâce à cela. Et à certaines périodes de l’an- née, ce n’est pas hors de prix” , remarque Claude Haaz, prési- dent des offices de tourisme du Doubs.

embrassant un cheval comtois - ont été disséminés sur le net pour inciter l’internaute à se rendre sur le site. L’ensemble de la campagne française, qui devrait durer cinq semaines, a coûté 320 000 euros. Au total près de 2 millions d’euros devraient être investis dans pour la promotion du C.R.T. dont 300 000 euros à destination des autres pays européens. Internet outil de l’avenir certes. Mais en France, rares sont les régions à avoir tout misé sur le seul outil du net. Autre région sansmer ni montagne - et enco- re plus auNord - laChampagne- Ardenne dispose des mêmes moyens que la Franche-Comté - environ 3 millions d’euros de fonctionnement pour son C.R.T. dans la moyenne basse natio- nale - et un déficit d’image enco- re un peu plus fort. Elle a fait un choix. Se concentrer sur son voisin direct, le Nord-Pas-de- Calais, et le matraquer plutôt que de s’éparpiller au niveau national. Panneaux publicitaires dans les rues de Lille, campagnes de promotion à la radio et dans les magazines féminins locaux pour “cibler les familles et les jeunes couples.” Une stratégie simi- laire à celle d’une autre région voisine, la Bourgogne. Depuis trois ans, la région matraque

Pour que le touriste vienne, encore faut-il qu’il sache où la Franche-Comté se trouve. Pour se faire connaître, le Comité Régional du Tourisme vient de lancer une campagne de promotion, uniquement sur Internet.

L aFranche-Comté, gran- de méconnue. “Quand les autocaristes propo- sent un voyage dans le Doubs, ils ont du mal à retenir l’attention et à faire le plein. Pour aller enAlsace oudans les Alpes, ils n’ont pas de problème. Ici, on a beaucoup de cars qui se désis- tent, faute d’avoir trouvé des tou- ristes à transporter” , reconnaît un hôtelier des environs de Besançon, qui reçoit régulière- ment des groupes de touristes. Le constat est loin d’être nova- teur, Besançon et sa région ont de vraies richesses mais n’arri- vent pas à les mettre en valeur à l’extérieur de leur frontière pour attirer les touristes. Question d’image et de straté- gie de communication. “C’est vrai que nous n’avons ni la mer ni lahautemontagne. Et les tou- ristes ne s’imaginent pas ce qu’ils peuvent trouver” , remarque

Didier Boucheron, le directeur du Comité Régional du Touris- me. Pour relancer sa promotion, le C.R.T. vient de changer sa stratégie commerciale et fait appel à une nouvelle agence de communication. Le slogan est ainsi passé de “Désir et authen- ticité” à “Incroyable Franche- Comté”. Dans le cadre de son schéma régional de promotion du tourisme 2006-2010, qui doit être adopté à l’automne, leC.R.T. veut augmenter de 25% les nui- tées de touristes français. Un objectif plus qu’ambitieux. Pour y arriver, la région a misé sur le “tout Internet”. Depuis début juin, un site Inter- net (www.incroyablefrance- comte.com) a été créé “avec des vaches, unsymbole facileàmémo- riser” , avec des jeux, là aussi à base de vaches et des voyages à gagner. Des bandeaux publici- taires - montrant une vache

gie n’est pas forcé- ment laplusefficace. “Onadéjà essayé de travailler ensemble pour communiquer sur le Grand Est, mais cela n’a pas marché. On a trop de choses différentes à proposer chacun, il n’y avait pas de

aussi, c’est Internet qui a été retenu. “Le tourisme sur Internet est de plus en plus important. Car contrairement auxbro- chures papier, on peut y fournir une infor- mation exhaustive” , argumente Didier Boucheron, duC.R.T.

“Le touriste ne s’y est pas retrouvé et n’est pas venu.”

Sur lemarchéanglais, 4 ème nation entermesdenuitées, laFranche- Comté s’est alliée avec leLimou- sin et l’Auvergne sous le même slogan de “hidden France”, la France cachée, pour valoriser leurs atouts communs face aux régions plus familières des Bri- tanniques. “C’est un vrai mar- ché d’avenir, on a encore beau- coup de parts de marché à y gagner” , considère le C.R.T.

message clair. Et le touriste ne s’y est pas retrouvé et n’est pas venu” , note-t-on auC.R.T. de la région Lorraine. La tâche est grande. Car en

2005, le nombre de nuitées réalisées par les touristes étrangers en Franche-Comté a reculé de 12,9 % par rapport à l’année pré- cédente.

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