La Presse Bisontine 67 - Juin 2006

L’ÉCONOMI E

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J EU

Programme d’investissement

Le Casino joue gros ! L’établissement bisontin élargit son activité avec 15 nouvelles machines à sous et l’ouverture d’une salle de jeux de table. Avec en plus les travaux de rénovation, le Casino Barrière inves- tit pour s’inscrire dans la durée.

L e Casino Barrière de Besançon élargit son offre de jeu. L’établis- sement de la rue Édouard Droz vient d’instal- ler 15 machines à sous sup- plémentaires - il y en a 145 au total -, et s’apprête à ouvrir une salle de jeux de tables avec à l’intérieur black jack et rou- lette. Cinq personnes ont été recrutées et spécialement for- mées à l’école temporaire de

tés les plus taxées. Ils répon- dent à une législation qui leur est propre. Par exemple, celui de Besançon verse à la ville une redevance de 15% (lemaxi- mumdu plafond légal) qui s’ap- plique dès le premier euro. Chaque année, entre ce prélè- vement communal, la taxe pro- fessionnelle, la taxe sur les appareils de jeu, le loyer, et la contribution à la culture et au tourisme, la municipalité de Besançon perçoit 3,96 millions d’euros du Casino Barrière ! “Nous sommes par exemple les plus grands pourvoyeurs de capitaux dans le financement du festival des musiques de rue” précise le directeur. Plus de 50 % des 20 millions d’eu- ros de recettes brutes de l’éta- blissement partent en charges. Cette fiscalité écrasante conduit le Casino à réduire le sponso- ring privé. Il ne soutient main- tenant que les trois clubs bison- tins : B.B.C.D., E.S.B. et B.R.C. Ne noircissons pas trop le tableau. La stabilité de l’acti- vité dans ce lieu de détente est aussi la preuve que les Bison- tins et plus généralement les

désormais soumis à une concur- rence éclectique comme l’ana- lyse son directeur Christian Godet. “Nous vivons dans une société où les offres de jeu sont multiples. Il n’y a qu’à regar- der autour de soi pour le consta- ter. Entre la Française des Jeux et ses produits multiples, le P.M.U., ou encore la grande distribution, c’est la société tout entière qui est devenue un casi- no.”

Les recettes brutes du Casino sont de 20 millions d’euros par an.

Des lotos parois- siaux aux bons d’achats proposés par les grands magasins pour séduire le client en passant par le loto télévisé, le jeu se

jeu du Casino pour animer cet espace. Ces nouveaux emplois portent à 90 l’effectif global. Ce lot d’investisse- ments s’inscrit dans la continuité du pro-

“Notre métier est le plus réglementé.”

habitants du Grand Besançon sont joueurs. Résultat, le Casi- no se maintient à la 42 ème pla- ce au classement national, alors qu’il n’a pas de marché tou- ristique contrairement à ses homologues des bords de mer. En moyenne, chaque person- ne qui entre dans le Casino joue entre 15 et 20 euros. On vient là pour passer unmoment dans cet espace ouvert 365 jours par an, et pourquoi pas décrocher le gros lot. Le der- nier en date : 70 000 euros gagnés aux machines à sous en avril. À qui le tour ? T.C.

“Vos papiers d’identité s’il vous plaît” O n n’entre plus dans Casino comme dans un moulin ! La légis- lation vient de changer. Tous les établissements de France sans exception doivent mettre en place d’ici le mois de novembre le contrôle d’identité systématique de chaque client avant de l’autoriser à pénétrer dans l’établissement. La procédure existe déjà en Suisse. Au Casino Barrière de Besançon, la mesure entre- ra en vigueur à partir du 29 mai. Trois hôtesses vont être recrutées pour accueillir les clients et leur demander leur pièce d’identité. “Le seul objectif de ce contrôle est de vérifier que la personne n’est pas mineure ou interdite de Casino - pour motif d’addiction au jeu avec toutes les conséquences que cela implique - ” indique Chris- tian Godet, directeur de l’établissement bisontin.

démocratise. Gratter, cocher, jouer, il n’y a qu’à tendre la main au hasard pour tenter sa chance. Les casinos doivent s’adapter à cette nouvelle don- ne sachant que leur marge de manœuvre est limitée pour fai- re face. “Notre métier est le plus réglementé, le plus surveillé, le plus contrôlé” ajoute Christian Godet. Ajoutons à cela que les casinos figurent parmi les socié-

gramme de rénovation du Casi- no lancé en 2003 pour lequel 5 millions d’euros ont été enga- gés. Une opération coûteuse mais nécessaire. Elle permet à cette entreprise de tenir le cap de la croissance (+1% en 2005) à l’heure où, sur les 190 casinos français, 94 connais- sent une baisse d’activité. La conjoncture se durcit sur le marché du jeu réglementé,

M ORRE Drôles d’objets La brocante “Abookadabroc” ouvre ses portes à Morre

R ESTAURATION Au 14, faubourg Rivotte Et si on mangeait au “Bistrot de Jean” ? Près de deux ans après la reprise de l’entreprise par les frères Iemmolo, la carrosserieMamy Relançons a réussi son pari : déve- lopper l’emploi. Malgré la baisse du nombre de tôles froissées.

C’ est à Morre que Jean-Philippe Mar- gelin a pris ses quartiers. Il vient d’ou- vrir à l’entrée du village, en bordure de la R.N. 57, sa brocante qu’il a appe- lé “Abookadabroc”. Artiste platisticien connu à Besançon, cet homme forge petit à petit le carac- tère de cet endroit qu’il veut différent des bro- cantes traditionnelles. Dans “Abookadabroc”, il y a “book” - livre en anglais. “Je donne d’abord la priorité au livre. Ce sont surtout des ouvrages liés à des thématiques” dit-il. Ainsi Jean-Phi- lippe Margelin se spécialise. On trouve égale- ment dans cet espace des objets en tout genre qui peuvent servir de support à de la décora- tion intérieure. “Ce qui me plaît, c’est de détour- ner les objets de ce que pour quoi ils étaient faits” ajoute-t-il avec sa sensibilité d’artiste. Plusieurs compositions sont exposées à “Aboo-

kadabroc”, comme cette table créée à partir d’un cadran d’horloge d’église, ou cette lampe qui a comme support un isolateur de haute tension. “Mon but est de donner au client des idées de décoration. Je m’adresse également aux com- merçants qui veulent décorer leur vitrine de façon différente.” Jean-Philippe Margelin expose également ses œuvres dans sa brocante àMorre. Dans la conti- nuité de son activité, il propose aux particu- liers et aux professionnels de les débarrasser des objets qui les encombrent. “Abookadabroc” : vente achat dépôt Ouvert du mercredi au samedi de 13 h 30 à 19 heures Renseignements : 06 65 40 75 90

U ne nouvelle adresse vient renforcer depuis quelques semaines l’at- tractivité du quartier Rivotte qui compte aujourd’hui près de dix enseignes dédiées aubonvivre. “Le bistrot de Jean” est un de ces endroits où l’ap- parente simplicité des lieux et la chaleur du décor tendance terroir cachent l’exigence du bon. Philippe Munos a passé plusieurs années de sa vie dans l’Éducation Nationale. Avant d’arriver en février sur Besan- çon - où il a passé sa jeunesse avec ses parents alors respon- sables de l’hôtel Gambetta -, il officiait en tant que chef des travaux au lycée hôtelier Friand dePolignypuis proviseur adjoint du lycée les Vignes d’Arbois. Il est aussi membre de l’union de la sommellerie française. “J’ai eu envie de faire quelque chose vraiment à moi. Quitte à tra- vailler, autant le faire pour soi et pour quelque chose qu’onaime vraiment” dit-il. L’opportunité de reprendre les rênes de l’É- table s’est alors présentée. Phi-

propose aussi une carte étoffée de vins auverre” ajoute le patron. Ainsi, “le Bistrot de Jean” pro- posera aussi bien une “mor- bleuflette” (à base de morbier et de bleu de Gex) qu’une sau- cisse de Morteau au foie gras et à la crème de lentilles ou un pot-au-feu. Priorité aux plats conviviaux. Les beaux jours arri- vent, profitez donc de la belle terrasse du Bistrot Ouvert toute la semaine sauf le mardi toute la journée et le mercredi midi Rens. au 03 81 61 92 94

lippe Munos saute sur l’occa- sion. Il rebaptise l’endroit “le Bistrot de Jean”, en hommage à son père, dépoussière un peu la car- te, l’enrichit de plats plus divers. “Pour l’été, nous préparons tou- te une série de salades fraîcheur. Nous gardons l’esprit plats régio- nauxmais en l’élargissant beau- coup à d’autres saveurs. De par ma formation de sommelier, je Philippe Munos a repris l’Étable, rebaptisée “le Bistrot de Jean” et enrichie d’une carte beaucoup plus diversifiée.

Jean-Philippe Margelin expose également ses œuvres.

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