La Presse Bisontine 63 - Février 2006

BESANÇON

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C RÈCHES Nouvelle tarification depuis le 1 er janvier “On a l’impression qu’on nous a forcé la main” Les parents ne l’ont appris que mi-décembre. Pressée par la caisse d’allocations fami- liales, la ville de Besançon applique depuis le 1 er janvier un nouveau règlement inté-

En bref

l Loisirs Le salon “Envies de créer”, premier salon entièrement dédié aux loisirs créatifs, est organisé du 9 au 12 mars pro- chain à Besançon-Micropo- lis. Plus de 70 exposants sont Le Secours Populaire organi- se une foire aux livres les 15 et 16 janvier dans le hall de la mairie de Novillars. Same- di de 14 heures à 18 heures et dimanche de 10 heures à 17 heures. l Innovation Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lance la huitième édition du concours national d’aide à la création d’entreprises de tech- nologies innovantes. Date limi- te de dépôt des candidatures : le 28 février. Renseignements au 03 81 47 08 90. l Rap Le C.A.E.M. de Planoise (car- refour d’animation et d’expression musicales) ouvre un atelier rap, tous les mar- dis entre 18 heures et 20 heures. Ce nouvel atelier sera animé par Germinal Paga- ni du groupe de hip-hop la Khamsa. Ce Planoisien pure souche initie aux techniques d’écriture (familiarisation avec les rimes et les figures de sty- le) et à la création musicale. Renseignements au 03 81 51 21 36. attendus. l Livres

rieur dans ses crèches. Conséquence : des tarifs à l’heure et moins de flexibilité pour les familles.

P our les parents d’enfants en bas âge, la nouvelle a fait l’effet d’une douche froide à quelques jours des vacances de Noël. Depuis le 1 er janvier 2006, l’ensemble des crèches et haltes-garderies municipales de Besançon applique un nou- veau règlement intérieur. Exit les facturations à la journée ou à la demi-journée, les tarifs sont désormais décomptés à l’heure de présence de l’enfant. Les parents peuvent ainsi choi- sir trois forfaits, de cinq, huit ou dix heures de garde par jour. “En fonction des salaires des parents, cela peut représenter jusqu’à 20 % de baisse sur la facture, pour ceux qui opteront pour le nouveau forfait de huit heures” , met en avant Fran- çoise Fellmann, l’adjointe au maire en charge de la petite enfance. Mis en place dans la précipi- tation à la mi-décembre - les directrices de crèches n’auraient pris connaissance du contenu de la réforme que le 6 décembre

- le nouveau règlement a pris de court de nombreux parents. “On a reçu le courrier le 15 décembre, tout devait être signé le 1 er janvier. C’était en plus pendant les vacances scolaires, impossible de trouver d’autres solutions, de se renseigner” , s’énerve Chantal Monteiro, qui a “l’impression qu’on nous a forcé la main” pour signer le nouveau règlement. ` Réclamée depuis plusieursmois

pourra plus non plus amener son enfant une fois le matin, une fois l’après-midi” , reprend la directrice de la petite enfan- ce. Et surtout, la réforme met fin à la possibilité d’adopter des plannings flottants. Une possibilité offerte, jusque-là, par les crèches familiales. Et permettait d’adapter les jours de garde des enfants aux besoins des mères dont les horaires de travail sont

flexibles. C’était le cas de Chantal Montei- ro. Selon ses jours de gar- de, cette infirmière faisait garder son enfant deux ou quatre jours par semaine. “Je payais au final un for-

par la caisse natio- nale d’allocations familiales - qui a déjà initié des change- ments identiques dans la plupart des grandes villes fran- çaises -, la réforme des crèches bison-

“Impossible de trouver d’autres solutions.”

Enzo et Louis vont tous deux à la crèche familiale. Pour leurs mères, leur mode de garde est devenu

un casse-tête avec la mise en place du nouveau règlement des crèches.

calculs. Au total, le nouveau système devrait lui revenir plus cher. “Avec mon forfait mi- temps, j’avais l’équivalent de 11 jours par mois, désormais, c’est tombé à 10 jours” , affir- me-t-elle. Certaines de ses amies envisagent déjà de cher- cher d’autres solutions à par- tir de septembre prochain.

Autre changement important, financier cette fois, la dispari- tion de l’abattement de 50 % pour le deuxième enfant. “C’était une disposition propre à Besançon et qui n’est abso- lument pas prévue par les textes et la C.A.F.” , se justifie-t-on à la ville. n S.D. l Résistances Deuxième éditiondes rencontres “culture et résistances”du 17 au 19 février à Besançon. une manifestation de résistance aux notions de “pensée unique” et de “commercialisation de la cul- ture”. Conférences, musique et théâtre au programme. Ren- seignements au 03 81 80 46 93. l Colonies Théâtre, expositions et ren- contres d’auteurs autour du thème “images et colonies”du 16 janvier au 23 février sur le campus de la Bouloie à Besan- çon. Renseignements au 03 81 66 51 78. l Concert L’orchestre de Besançon don- ne un concert en l’église de Thise mercredi 18 janvier à 20 h 30, dans le cadre du 250 ème anniversaire de la naissance de Mozart. Renseignements u 03 81 61 07 33. l Salaires Selon l’I.N.S.E.E., en 2003, avec un salaire net moyen horaire, la Franche-Comté se classe au dixième rang des régions métropolitaines. Mais un sala- rié sur deux perçoit moins de 9 euros net de l’heure. l Industrie Toujours selon l’I.N.S.E.E., la Franche-Comté a perdu 4 300 emplois industriels sur la seu- le année 2003. Uniquement dans le Doubs, cette baisse se chiffre à 2 900 emplois. En bref

tines risque surtout de rendre le service beaucoup moins flexible pour les parents. Car plus question, avec le nouveau règlement, de faire garder son enfant 4 jours et demi ou 3 jours et demi. “Les parents devront choisir entre quatre ou cinq jours seulement. On ne

fait de trois jours. Là, j’ai été obligée d’opter pour le forfait le couvrant, pour ne pas être coincée. Quatre jours par semai- ne, sachant que je ne l’utiliserai pas complètement” , explique- t-elle. Infirmière également, Odile Allemandet a elle aussi fait ses

C OMMERCE

Moins d’impayés qu’en 2004 Les chèques sont bannis par les buralistes

De plus en plus de bureaux de tabac refu- sent désormais les paiements pas chèques. Par peur des impayés. Pourtant, le nombre de chèques sans provision n’a pas aug- menté en 2005.

L a petite affichette blanche a été collée près de la caisse. “À cause de la recrudescence de chèques volés, nous n’acceptons plus les chèques. Merci de votre com- préhension” , dit celle-ci. Depuis plusieurs mois déjà, ce genre de petites affichettes se mul- tiplie dans les commerces bison- tins. Particulièrement dans les

te émise par les commerçants des chèques volés mais surtout de ceux sans provision . Qui préfèrent ne pas prendre de risques. Certains continuent à les accepter, mais sous condi- tion. Comme aubureaude tabac de l’avenue d’Ile-de-France,dans le quartier de Planoise, où, depuis un peu moins d’un an, on “accepte les chèques, mais

bureaux de tabac. “C’est ce qu’on a fait. On a mis une feuille il y a quelques mois. C’est en discutant avec des clients et des collègues, qui s’étonnaient qu’on

uniquement pour les habitués et les per- sonnes qui résident sur Besançon. Cela limite les risques. Pour tous les gens de passage,qui viennent de l’extérieur, on

325 cas par mois en 2005

à la Caisse d’Épargne.

essaye de faire attention.” Même politique au tabac Le Rallye,rue deVesoul,où le bura- liste affirme n’accepter que les chèques de personnes connues. “Sinon, cela m’est déjà arrivé d’appeler la banque pour véri- fier. Des fois, je me dis que si je faisais comme mes collègues et n’en acceptait aucun, ce serait peut-être plus simple.” Dans les derniers mois, le nombre de chèques volés n’a

accepte encore les chèques, que l’on s’y est mis” , explique-t-on dans un bureau de tabac du quartier de Rosemont. “Et en général, cela ne pose pas de pro- blème aux clients, les chèques sont de toute manière de moins en moins utilisés.” Les paiements par chèques se trouvent de plus en plus ban- nis, au profit d’autres moyens de paiements, comme la carte bancaire. La cause : la crain-

De plus en plus de bureaux de tabac bisontins préfèrent ne plus accepter les chèques. Par peur des impayés.

pourtant pas augmenté, selon la police bisontine. Pas plus que le nombre de chèques sans pro- vision. “Concernant nos clients, nous n’avons pas remarqué d’augmentation des impayés. Le phénomène serait même en léger recul par rapport à l’année

vrai ras-le-bol. Avec toutes les hausses des taxes sur le tabac, les chèques sans provision sont un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase” , reprend-on, avenue d’Ile-de-France. n S.D.

dernière, avec 325 cas par mois en 2005 contre 389 par mois de moyenne en 2004” , affirme par exemple la Caisse d’Épargne. Un constat que ne contestent pas les buralistes. “Mais même s’il n’y a pas forcément de recru- descence des impayés, il y a un

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