La Presse Bisontine 63 - Février 2006

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18 heures. À une heure du match, dernier briefing dans les vestiaires avant la rencontre. On passe en revue les mouvements à effectuer, mais aussi les forces et les faiblesses des adversaires.

19 heures. Début de la rencontre amicale contre Nîmes. L’équipe se défend bien en première mi-temps.

17 heures. Avant la rencontre, l’entraîneur prépare ses schémas tactiques avant de les présenter aux joueuses.

La déception. L’E.S.B.-F. s’incline 20 à 24.

tent énormément. il faut qu’on res- te impérativement alignés.” Chris- tophe Maréchal a collé ses dessins sur le mur du vestiaire et com- mencé son dernier briefing avant le match, devant les joueuses ali- gnées sur les longs bancs qui lon- gent la pièce. Dernières directives, dernières consignes de match, der- nières mises en garde sur les joueuses adverses aussi. L’une “n’est pas très rapide mais si elle passe une épaule dans la défense, diffi- cile à arrêter” , une autre “dange- reuse sur les courses intérieures” , égrène l’entraîneur. Le match com- mence désormais dans une demie heure, les joueuses rejoignent le parquet pour s’échauffer. “Aujour- d’hui, en match amical, on a moins de pression qu’en compétition c’est sûr.Mais c’est très important quand même, car en entraînement, on n’arrive pas forcément à savoir comment nous situer. C’est avec la pratique qu’on apprend” , souffle Marine Ledoux, encore au centre de formation et qui a rejoint l’équipe première l’année dernière. 19 heures. Dans les tribunes, une petite soixantaine de passionnés est venue encourager leur équipe. Sur le parquet, la situation est ser- rée, les équipes au coude à coude.

filles doivent se débrouiller” , recon- naît l’entraîneur. Christophe Maréchal entraîne l’équipe pro depuis cinq ans. Ses joueuses parties, le coach a rejoint son bureau. “Plus on avance dans la saison, et moins on a le droit de perdre. La politique du club est de former les jeunes, c’est bien, mais ce qui nous manque le plus en ce moment, ce sont des joueuses d’expérience, qui puissent encadrer les plus jeunes” , analyse-t-il. Pour les faire progresser, il tra- vaille sur la vidéo. Des enregis- trements sur l’adversaire, pour connaître ses points forts et ses points faibles. “Cela nous permet de gagner du temps avant le mat- ch, de mettre en place des systèmes. C’est de l’expérience.” La vidéo, il l’utilise aussi pour sa propre équi- pe, pour voir ses propres faiblesses. “Sur cinq ou six matches, faire des séquences sur chaque joueuse pour

leur faire comprendre là où ça ne fonctionne pas. C’est souvent plus explicite que des mots” , reprend Christophe Maréchal. Régulière- ment, l’entraîneur organise des tête-à-tête avec ses joueuses pour “faire le point avec chacune d’elles. Je les guide, mais je ne cherche pas à être autoritaire. Je leur donne des pistes pour trouver des réponses, mais pas la solution. Je préfère qu’elles réfléchissent sur le terrain.” 17 heures. Le match amical contre l’équipe de Nîmes doit commencer dans deux heures à peine.Toujours dans son bureau, ChristopheMaré- chal s’est mis à écrire, dessiner au marqueur sur un chevalet des mou- vements tactiques compliqués, des positions à adopter pour ses joueuses. Le point faible actuel est la défense, la plupart des schémas concernent de nouvelles stratégies à adopter dans le secteur. “Les quatre secteurs centraux flot-

changements de joueuses, il ne peut pas tout voir. L’E.S.B.-F. est en tête à la mi-temps. Puis s’effondre en deuxième période. Et perd 20 à 24. Rapidement, les joueuses ont regagné leur vestiai- re. Christophe Maréchal, lui, est furieux. “La défense, qui péchait jusque-là n’a pas été trop mal, c’est l’attaque maintenant qui ne fonc- tionne pas. Qu’on perde je l’accepte, mais là on perd vraiment en jouant mal” ,maugrée-t-il. “Demain, il faut qu’on travaille sur la vidéo, on a fait trop d’erreurs.” n

Christophe Maréchal a commen- cé à parcourir de long en large le bord du terrain, crie des remarques d’encouragement, puis de temps en temps fait un signe vers l’une des joueuses restées sur le banc pour la faire rentrer sur le terrain. “Et encore, là, il est très calme. En compétition, il peut être comme un lion en cage” , sourit Chantal Tri- billon. Un grand cahier sur les genoux, elle note chaque but encais- sé, sa position, les pertes de balles des joueuses…pour pouvoir retra- vailler sur ces éléments ensuite. L’entraîneur doit déjà gérer les

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