La Presse Bisontine 63 - Février 2006

LE DOSSIER

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C HALEZEULE 88 habitants de plus La commune hérite de 120 logements Situé à l’entrée Est de Besançon, Chalezeule connaît un nouvel essor depuis 1999, date du dernier recensement. Les prévisions indiquent que la popu- lation de cette commune n’a pas atteint les limites de sa croissance.

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D EVECEY 1 447 habitants L’habitat n’est pas une priorité communale Le nombre d’habitants reste stable à Deve- cey depuis 1999. Une situation qui n’inquiète pas les élus du village qui se sont fixés d’autres priorités dans l’immédiat.

L a commune de Chalezeule est de celles qui ont été recensées en 2005. Depuis 1999, elle a gagné 88 habi- tants. Un résultat prévisible, à l’image de l’essor que rencontre la majo- rité des villages qui se trouvent dans la première couronne de Besançon. Le mai- re, Raymond Reylé, n’est pas surpris. Les constructions se sont multipliées sur le territoire communal ces dernières années, où se mêlent pavillonnaire et petits loca- tifs H.L.M. Néanmoins, pour l’élu, lotir n’a pas tou- jours été synonyme d’un nouvel apport de population. La preuve entre 1989 et 1999. “Pendant cette période, 52 pavillons ont été bâtis, sur des parcelles de 10 ares en moyenne. Au final, cela s’est traduit par une augmentation de deux habitants seu- lement pour 520 ares de foncier consom- més” remarque-t-il. C’est peu, en effet. “J’explique cela par un vieillissement de la population, et un départ des enfants du village qui l’ont quitté pour s’installer ailleurs car le terrain était trop cher. Cet- te évolution est également liée à un phé- nomène social : les couples qui se sépa- rent.” Depuis 1999, la situation a changé car Chalezeule a passé la barre des 1 000 Cha- lezeulois. C’est la conséquence d’une évo- lution de l’habitat vers le social et le loca- tif. Une vingtaine de logements sociaux sont sortis de terre permettant ainsi à de jeunes couples qui dans l’immédiat n’ont

L’ I.N.S.E.E. remarque que la population dans la plupart des bourgs- centres a tendance à stagner, alors qu’elle progresse dans les communes périphé- riques. Le constat est valable pour Devecey où le nombre d’habitants est passé de 1 423 en 1999 à 1 447 en 2005. Pour- tant, situéàquelqueskilomètres de Besançon, on imagine que ce village devrait connaître un essor comparable à celui deChâ- tillon-le-Duc où la construction a le vent en poupe. Ce n’est pas le cas pour deux raisons. D’abord lamunicipalitédeDeve- cey n’a pas de terrain, ce qui compromet toute possibilité d’engager un projet de lotisse- ment communal. Ensuite, les élus n’ont pas inscrit l’expansion de l’habitat au rang des priori- tés. Dans l’immédiat, les seules initiatives pour l’aménagement d’un lotissement ne peuvent donc venir que de privés. “Il y a des terrains classés en zone 2 NAqui appartiennent àdes par- ticuliers. Je crois savoir que les choses ce précisent au niveau d’une indivision qui pourrait aboutiràun lotissement” indique le maire Michel Bourgeois. Riende plus pour l’instant.L’élu ne s’en désole pas pour autant. “Pour moi, la bonne taille pour Devecey,c’est d’avoir entre 1 500 et 2 000 habitants. Je n’ai pas envie de transformer ce village en cité-dortoir. Je ne suis pas d’accord de tomber dans une

urbanisation abusive comme c’est le cas à Châtillon-le-Duc.” Le maire est affirmatif. Il ne souhaite pas nonplus queDeve- cey suive l’exemple de Cussey- sur-l’Ognon où 18 zones 2NA sont répertoriées.Un chiffre qui donne une idée du potentiel de construction de cette commu- ne qui risquede s’accentuer avec l’arrivée du T.G.V. Cette infra- structure vaprobablement créer un appel d’air qui va doper le marché de l’immobilier dans le secteur. Désormais, les bourgs-centres ont peut-être moins un rôle de fournisseur d’habitat que de générateur de services aupublic. C’est ce qui semble se passer à Devecey où par exemple, la pro- cédure d’extension du Super U a été accordée. Le magasin va passer de 900 m 2 à 2 100 m 2 . Le chantier de la maison des services, un projet à caractère intercommunal, entre dans sa phase finale. Toutefois, lors d’un prochain conseil municipal, les élus de Decevey vont débattre de l’opportunité d’engager la révi- sion du plan d’occupation des sols en 2006 qui deviendra un plan local d’urbanisme.Michel Bourgeois a un avis partagé sur la question. “Il nous reste enco- re deux ans pour le faire. Peut- être faut-il attendre la prochaine mandature pour l’engager afin d’éviter de laisser ce chantier ouvert lors des prochaines élec- tions municipales.” n

Raymond Reylé : “Nous avons de gros efforts à faire pour intégrer ces habitants.”

zeule a sollicité l’A.U.D.A.B., l’agence d’urbanisme du Grand Besançon, pour obtenir un diagnostic des zones encore constructibles. En théorie, ce village dis- poserait d’une possibilité de bâtir encore une soixantaine de maisons individuelles. Compte tenu de ces prévisions, le conseil municipal va débattre autour de l’opportunité ou non de demander à l’I.N.S.E.E. un recensement complémen- taire qui permettrait à cette commune d’actualiser la dotation globale de fonc- tionnement qu’elle perçoit de l’État, et d’être représentée par de nouveaux conseillers au conseil de la communauté d’agglomération. n

ments” indique Raymond Reylé qui entend tout mettre en œuvre pour les intégrer au village, même si là où ils se trouvent, ces bâtiments qui dominent Besançon sont intégrés dans le paysage urbanistique de la capitale régionale. L’élu en fait une question de principe et de justice. “Je ne souhaite pas que Chalezeule perçoive la taxe d’habitation liée à ces logements et que ce soit par exemple les écoles de Besançon qui accueillent les enfants de ces familles. Je ne veux pas me défausser. Au contraire, nous avons de gros efforts à fai- re pour intégrer ces habitants.” Par ailleurs, la municipalité de Chale-

pas les moyens d’accéder à la propriété, de se fixer sur la commune. L’essor de Chalezeule ne s’arrête pas là. Le territoire de ce village s’étend sur le mont de Bregille où un vas- te programme immobilier est en cours de réalisation. Le

“De gros efforts à faire pour intégrer ces habitants.”

projet prévoit quatre immeubles dont trois se trouvent sur Besançon et le quatrième sur Chalezeule. “On hérite de 120 loge-

F RANOIS

1 930 habitants en 2005 La priorité est donnée à l’économie

Le village de Franois pourrait profiter de sa situation géographique pour dévelop- per l’habitat. Mais cela ne correspond pas à la volonté communale.

ces informations détaillées fin janvier. Toujours est-il que la commune doit perdre une clas- se de primaire à la rentrée de septembre 2006, alors qu’elle vient de construire un bâti- ment scolaire.Àmoins que son salut ne soit lié à des perspectives

vaillent sur Franois. Ce village s’est construit à un rythme raisonnable, accueillant petit à petit de nouveaux habi- tants. Entre 1999 et 2005, sa population est passée de 1 797 personnes à 1 930. “C’est déjà pas mal” souligne l’élu, mais ça pour- rait être plus, com- me à Chemaudin, la commune voisi- ne, où sur la même période, le village a accueilli 200 âmes supplé- mentaires. On ne connaît pas encore com- ment est répartie la popula- tion de Franois par tranches d’âge. L’I.N.S.E.E. dévoilera

“L Là où nous sommes situés, si nous n’avions pas maî- trisé notre dévelop- pement, nous serions déjà à 5 000 habitants.” Claude Preio- ni, le maire de Franois, est affirmatif. Depuis trente ans, le conseil municipal n’a jamais souhaité modifier le plan d’occupation des sols pour déga- ger de nouvelles zones construc-

tibles. Les élus n’ont pas vou- lu céder aux sirènes de l’immobilier dans un des sec- teurs les plus prisés du Grand Besançon : le secteur Ouest de la capitale régionale. Franois a tous les services sur place, du tissu commercial aux moyens de transport. La col- lectivité a préféré jouer la car- te de l’économie. D’ailleurs, aujourd’hui, 700 personnes tra-

“Nous serions à 5 000 habitants.”

d’urbanisation. La municipalité n’a plus de terrain construc- tible. Par contre, il reste encore sur son

territoire 10 hectares, propriété de privés, qui sont classés en zone urbanisable. Il n’est pas exclu qu’ils soient lotis dans un avenir plus ou moins proche. n

Michel Bourgeois : “Je ne suis pas d’accord de tomber dans une urbanisation abusive.” (photo archive L.P.B.).

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