La Presse Bisontine 62 - Janvier 2006
LE GRAND BESANÇON
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M AMIROLLE
600 000 euros investis
Le laboratoire départemental commence à coûter cher La baisse d’activité enregistrée par le laboratoire vété- rinaire départemental invite le Conseil général du Doubs à envisager des solutions.
E n 2005, le Conseil géné- ral du Doubs aura injec- té 600 000 euros dans le laboratoire vétérinaire départemental (L.V.D.). Cette enveloppe est destinée à com-
penser la baisse des recettes enregistrées par cette structu- re scientifique. “Ce laboratoire est très bien géré. Il équilibre ses comptes. Il n’y aucune critique à formuler sur ce point. En
revanche, il faut reconnaître que l’activité est devenue insuffisante alors que les charges fixes sont constantes” indique le conseiller généralVincent Fuster qui esti- me que la note pour le Dépar- tement ne fera qu’augmenter. Finalement, ce laboratoire est placé petit à petit sous perfu- sion. L’élu l’expliquepar la réduc- tion importante “du nombre de test E.S.B.” La crise de la vache folle semble derrière nous. Les tests E.S.B. sont un des trois grands domaines d’activité du L.V.D. avec la santé animale (contrôles officiels des cheptels, aide au diagnostic) et la sur- veillance de la faune sauvage. Sensible à cette question, Vin- cent Fuster propose une solu- tion pour enrayer une situation qui ne devrait que s’aggraver. Pour réaliser des économies d’échelle, il suggère d’envisager un rapprochement avec les autres laboratoires départe- mentaux de Franche-Comté. “Il y a des laboratoires dans les
ne sommes pas concurrents avec le L.V.D. mais plutôt complé- mentaires. Par contre, nous sommes davantage concurrents avec le laboratoire d’analyse
toire régional, mais la Région n’a pas cette compétence.Elle est départementale” rappelle Jose- ph Parrenin, vice-président du Conseil régional qui pour autant
quatre départements. Ils n’ont pas tous du grain à moudre. Aujourd’hui, on peut se deman- der s’il n’y a pas mieux à faire que d’avoir quatre laboratoires qui font la même chose” dit-il. Pour l’instant, ce n’est qu’une proposition “et il n’y a pas d’avancée notoire sur le sujet. Mais début 2006, nous aurons une rencontre interdéparte- mentale pourmener une réflexion sur cette question” annonce l’élu. Sur ce dossier, la Région de Franche-Comté a été approchée. “C’est une réalité, la baisse d’activité des laboratoires est importante, les besoins des éle- veurs sont euxaussimoins impor- tants. Et puis il y a la concur- rence d’autres établissements à prendre en compte.Il aurait peut- être fallu créer un seul labora-
ne ferme pas la por- te aux discussions. Dans le petit mon- de scientifique local, il apparaît que les activités des labo- ratoires sont plus complémentaires que concurrentes.
départemental du Jura” remarque son directeur Jean-Pier- re Martin. Pour ce professionnel, le danger pour les labo- ratoires locaux dépasse les fron- tières régionales.
“Il aurait fallu créer un seul laboratoire régional.”
C’est le cas pour le laboratoire d’analyse alimentaire et de recherche fromagère de Mami- rolle. Cette unité privée qui emploie 13 personnes réalise un chiffre d’affaires de 850 000 euros par an. 50% résultent de la chimie laitière et 48% de la microbiologie alimentaire. “Nous
“Notre principal souci en ce moment, ce sont les grands labo- ratoires nationaux qui se révè- lent être des usines à analyses.” C’est donc peut-être en allant vers un regroupement que le L.V.D. restera compétitif. T.C.
Y aurait-il trop de laboratoires dans la région ?
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