La Presse Bisontine 61 - Décembre 2005

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Logements sociaux : des réajustements dans les loyers 2006

Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité

Rayonnement La ville de Besançon vient de prendre la tête d’une nouvelle association inti- tulée le “réseau métropolitain Rhin- Rhône”. De quoi s’agit-il ? D’une éniè- me structure, coquille vide de débuts de projets qui n’aboutiront à rien de concret, ou alors véritable outil de dyna- misation de l’axe situé entre Dijon et Mulhouse et dont Besançon est en quelque sort le cœur ? Il est bien sûr trop tôt pour trancher, ce réseau vient juste d’être porté sur les fonts baptis- maux. Dans chacune des aggloméra- tions concernées, des chargés de mis- sion commencent à travailler pour savoir quel contenu il convient demettre dans cette enveloppe encore vierge. Ces réseaux métropolitains sont une nouvelle invention venue de Paris, de la direction à l’aménagement du terri- toire, destinée à dynamiser les colla- borations entre villes voisines. Trop souvent malmenée dans des compa- ratifs qui mettent en lumière les carences de l’agglomération, notamment en termes de dynamique industrielle, Besançon prend désormais tous les prétextes pour tenter de lever la tête et sortir de l’ombre de ses puissantes voisines. Le maire de Besançon, Jean- Louis Fousseret est donc le président de ce réseau, pour deux ans. Les élus bisontins se disent convaincus des bénéfices que le secteur peut tirer d’une telle coopération inter-urbaine. À la lecture du dossier remis lors de l’as- semblée constitutive de ce réseau Rhin- Rhône, on peine franchement à mettre du concret dans les axes de dévelop- pement retenus par les partenaires. Ces derniers se sont donnés jusqu’à la fin de l’année 2006 pour lister des actions précises à mettre en œuvre entre ces agglomérations de l’Est. Ce réseau métropolitain peut être une chance unique pour que Besançon devienne enfin visible à l’échelle natio- nale, voire européenne - c’est l’ambi- tion. Mais ce pari ne pourra être réus- si que si on implique dès le départ les véritables acteurs de ces villes et agglo- mérations, et notamment les décideurs économiques. Ce réseau de villes sera un échec cuisant s’il reste un outil pure- ment politique. Ses instigateurs sou- haitaient étendre le réseau jusqu’en Suisse - Bâle, Neuchâtel…- et dans le Sud de la Bourgogne. Mais il est sans doute nécessaire de réussir d’abord avec ses proches voisins avant d’étendre une zone dont la pertinen- ce se diluerait avec la distance. ■ Jean-François Hauser

L’ office public de H.L.M. de Besançon est le principal orga- nisme logeur public de Besan- çon, avec un parc de 5 500 logements sur toute la ville. Ses responsables viennent d’annoncer les changements à venir en matière de loyers pour l’an- née 2006. Sur la totalité des loge- ments, plus de 4 500 subiront une hausse de 1,5 % du montant des loyers. Les autres sont soit gelés, soit orientés à la baisse. “Nous avons déci- dé de geler le loyer de 588 logements, indique Denis Baud, le président de l’office. 110 autres bénéficieront d’une baisse de 3 % (avenue du Parc et pla- ce de l’Europe) et 161 autres d’une baisse de 1,5 % (rues Boulloche et Bertrand Russel). L’objectif est de réduire l’écart entre les loyers les plus modérés et les plus hauts.” À titre d’exemple, le loyer d’un T3 peut aller de 200 euros à plus de 350 euros par

cées par Gaz de France qui a essayé de faire passer la pilule d’une maîtri- se des coûts et d’un “cadeau” fait aux consommateurs. Le problème, c’est que la mesure qui consistait à consentir une réduction ne concer- ne que les personnes ayant un contrat individuel de chauffage. Tous les loge- ments sociaux gérés par l’office en sont donc exclus” déplore Denis Baud. L’office bisontin annonce enfin la construction future de logements sociaux, sous forme de petits col- lectifs ou de maisons en bande, dans les communes périphériques de Besançon comme Pirey et Danne- marie-sur-Crète. Pour dépoussiérer son image et asseoir sa vocation intercommunale, l’office public H.L.M. de Besançon a également décidé de changer de nom : il convient désor- mais de parler de “Grand Besançon habitat”. ■

mois selon son emplacement et son année de construction, ce qui ne signi- fie pas pour autant que les loyers les plus chers se situent dans les endroits les plus attractifs. L’office H.L.M. gèle en fait les loyers des groupes de loge- ments mal solvabilisés par les A.P.L. et baisse les loyers des logements peu attractifs. “Il faut reconnaître que l’avenue du Parc reste peu attracti- ve.” Si on fait la moyenne des gels, hausses et baisses, les loyers des 5 500 logements gérés par l’office municipal subiront une augmentation moyenne de 1,07 %, et ce, “malgré une augmentation des coûts de la construction qui a atteint un taux de 4,81 % cette année.” L’office déplo- re par ailleurs la forte augmentation des charges, de chauffage notam- ment, grevées par les hausses suc- cessives du prix des carburants. “Je suis scandalisé par les hausses annon-

L ’ouverture le 16 novembre du “nouveau” Décathlon à Besan- çon-Châteaufarine - sa sur- face passe de 2 600 à 5 000 m 2 - est l’événement commercial de cette fin d’année à Besançon. Décathlon devient ainsi un des plus vastes du Grand Est, après celui de Mulhouse (8 000 m 2 ). “À part Mulhouse, il faut aller jusqu’à Lyon ou à Lille pour trouver une aussi belle offre” commente Éric Julhiet, directeur régional Est de l’enseigne de sport. Des rayons plongée, golf, skis de randonnée, kayak et spéléo viennent com- pléter l’offre du magasin bisontin. Avec cette extension, le géant du sport compte élargir sa zone de de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

L’offre sportive s’est encore enrichie

chalandise qui s’arrêtait pour l’ins- tant à Dole, Gray, Vesoul et le Haut- Doubs. “Nous espérons attirer des gens de Lons-le-Saunier voire de Chalon-sur-Saône” poursuit David Ferton, le directeur du site bison- tin. Par ailleurs, Décathlon pour- suit toujours le projet d’implanter un magasin de 2 500 m 2 dans les environs de Pontarlier. Malgré cet agrandissement spec- taculaire, Besançon est en deçà de la moyenne nationale en ter- me de surface commerciale spor- tive. Besançon se situe à 28 m 2 pour 1 000 habitants tandis que la moyenne nationale est à 30. Pour exemple, Vesoul est lar- gement au-dessus avec plus de

40m 2 pour 1 000 habitants. Décath- lon Besançon couvre 25 % des parts de marché en matière d’ar- ticles de sport sur Besançon. Chaque année, 440 000 tickets de caisse y sont enregistrés et le nombre total de passage est esti- mé à plus d’1 million de visiteurs. “Avec cet agrandissement, l’ob- jectif est de gagner 15%de clients en plus” poursuit David Ferton. L’effectif de Décathlon-Besan- çon passe à 100 personnes en équivalent temps plein, soit 12 salariés en plus. La ville de Besançon compte à ce jour, enseignes généralistes et spé- cialisées confondues, 17 maga- sins de sport. ■

Noël 2005 : Besançon voit plus grand

L es festivités de fin d’année coïncident à Besançon avec l’inauguration de la nou- velle place de la Révolution. L’endroit ser- vira de cadre à une des animations-phares de ces festivités : le jardin des glaces. Après l’inauguration de la place de la Révolution, programmée le 9 décembre au soir, place à la féerie sur glace avec une patinoire de 260 m 2 installée sur les pavés bisontins, un décor fait de sapins et une grande roue. Inédit. Du 15 au 18 décembre, une piste de ski nordique sera même installée sur la place : un anneau de neige de 170 m de long aménagée par les dameuses de la station de Métabief. Balades en traîneau à chiens, courses populaires en nocturne, démonstration des skieurs régio- naux… Une véritable ambiance de station de montagne. Autre lieu, autre animation : la forêt magique place du Huit Septembre, à partir du 26 novembre. Elle sera installée à l’empla- cement habituellement occupé par des cha- lets d’exposants. Une véritable forêt de 140

sapins dans laquelle le visiteur est invité à se bala- der. Le marché de Noël solidaire organisé par le collectif Récidev se tient une nouvelle fois square Saint-Amour, tandis que le marché de Noël place Granvelle accueillera une centaine d’exposants. Enfin, le musée du Temps abritera l’exposition, “magie mécanique”, basée sur l’art des automates. Le lancement officiel des manifestations de fin d’an- née se fera le 25 novembre à 18 heures avec le démarrage des illuminations, pour prendre fin le 2 janvier. En chiffres, les illuminations de fin d’an- née à Besançon, ça donne cela : 4 300 m de guir- landes, lampes et lucioles, 11 000 m de câble élec- trique, 300 kW de puissance installée, 274 motifs en traversée de rue ou encore 80 sphères lumi- neuses de 1 m de diamètre. Ces animations, ambi- tieuses, ont un coût : 280 000 euros. Le prix du rêve. “C’est un moyen de transmettre l’image de la ville de Besançon à l’extérieur. Nous avons la prétention, avec ces animations de Noël, de deve- nir une des quatre ou cinq références de l’Est de la France en la matière” commente le maire Jean- Louis Fousseret. ■

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