La Presse Bisontine 61 - Décembre 2005

LE PORTRAIT

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S PORT Le “nouveau” Palais des sports

Le Palais des sports rénové a ouvert ses portes mi-octobre. Un projet porté en partie depuis cinq ans par André Mulon, l’ancien président du B.B.C.D., le club de basket bisontin. Démissionnaire en 2004, l’homme est retourné au basket, en tant que conseiller technique. André Mulon, la balle au rebond

S ous le soleil de fin de matinée, la façade de verre du Palais des sports brille orgueilleusement. Après plusieurs mois de tra- vaux de mise aux normes et d’agran- dissement, le complexe sportif a été inauguré mi-octobre. Dans la salle, des techniciens s’activent sur le par- quet pour préparer l’endroit au spec- tacle sur glace d’Holyday on Ice.

des années 90, la culture basket venue d’outre-Atlantique débarque en Fran- ce. Michael Jordan et les autres deviennent des icônes, dans l’Hexa- gone, les clubs sportifs connaissent un nouvel essor. La ville et le dépar- tement du Doubs souffrent alors d’un vrai déficit en termes d’image et de communication. Pour le groupe d’en- trepreneurs et d’hommes d’affaires autour de Mulon, le calcul est rapi- de. Il faut surfer sur la vague basket pour redorer le blason bisontin. Et donc sauver le club local moribond. C’est Mulon qui s’y colle, en tant que président. “Il y avait un engouement considérable à l’époque autour du basket. Et on était persuadé que c’était le sport idéal pour une ville de la taille de Besançon, bien adapté au tissu économique. Il fallait s’investir. C’est vrai aussi qu’on voyait le basket deve- nir plus beau qu’il n’est aujourd’hui” , se souvient André Mulon. La mayon- naise prend. Les résultats et le public sont au rendez-vous, l’équipe rejoint pendant quelques années l’élite, le long du terrain, les “pom-pom girls” et la mascotte géante font leur show à l’américaine. “Quand vous avez 2 000 à 2 500 spectateurs qui vibrent, prennent du plaisir, vous ne pouvez

nous avons désormais une salle de repos, un sauna, un jacuzzi, plus d’es- pace. Ce n’est pas cela qui fait gagner des matches mais ça peut avoir des répercussions au niveau de la cohé- sion du groupe, de la récupération aussi. Lors de notre dernier match, les joueurs ont pu faire une séance de stretching intense dès la fin du mat- ch. Avant, c’était impossible, il y avait

Ce nouveau Palais des sports, l’homme au blou- son sombre qui descend les gradins en a été l’un des artisans. Celui qui, avec d’autres, a porté le projet à bout de bras depuis cinq ans. “Excep- té un an d’interruption” ,

toujours des supporters, des journalistes dans les couloirs” , se féliciteAndré Mulon. Lors du premier match de son équipe à domicile, la veille, l’ancien président affirme même avoir res- senti le public vibrer

À 58 ans, André Mulon est désormais conseiller technique en charge de l’équipe professionnelle du B.B.C.D.

C’est Mulon qui s’y colle, en tant que président.

re de l’équipe, il a réintégré la for- mation, au poste de conseiller. His- toire de ne pas couper totalement les liens avec ce monde du sport qu’il juge “un peu à part et opaque.” Dans quelques heures, ses joueurs vont partir pour Nantes, où se joue leur prochaine rencontre. Dans la pièce attenante, entre les cassettes vidéo détaillant les faiblesses de l’adver- saire, André Mulon fait un dernier point de la situation avec le coach . “Le nouveau président m’a demandé un coup de main, je ne pouvais pas refuser” , lâche-t-il. Mais il y a aussi tout simplement, le plaisir d’être autour des parquets. ■ S.D.

pas les décevoir et partir en claquant la porte. Il y a un lien affectif avec cette équipe” , reconnaît l’ancien pré- sident. En 2003, la situation financière du club n’a rien de catastrophique, mais le principal partenaire financier du club menace de se retirer, échaudé par les problèmes de trésorerie dans le même temps du B.R.C. en football. Mulon démissionne. “Pour la vie du club, il fallait en passer par là. Le club, sans ambition ni moyen, ne pou- vait pas être sur une bonne trajectoi- re” , affirme-t-il. Depuis le retour d’une nouvelle équi- pe dirigeante autour de Jacques Thi- baut, l’ancien président du club affai-

davantage, comme si “quelque chose de nouveau se tramait entre les joueurs et lui.” La culture basket, André Mulon, 58 ans, au départ y était complètement étranger. Dans sa jeunesse, il a tâté du volley, du handball, dribblé quelques ballons au foot, sans jamais s’approcher du moindre panier. “Je ne savais pas ce qu’était le basket. J’y suis allé par hasard” , reconnaît-il. En 1989, le club de basket bisontin est acculé au dépôt de bilan. Au début

souritAndré Mulon, alias Max Mulon dans le milieu du ballon orange, en référence aux turbulences qu’a connu son club. Président pendant près de quatorze ans duBesançonBasket Comté Doubs, le B.B.C.D., il est devenu depuis cet- te saison conseiller en charge de l’équi- pe professionnelle. Cette nouvelle salle, “c’est quand même autre cho- se, pour le public et pour nous aussi. Et au niveau de l’équipe, ça change tout. Ce sont des petits détails, mais

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