La Presse Bisontine 61 - Décembre 2005

L’ÉCONOMI E

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P LATEAU DE S AÔNE 10 m 2 pour cinq personnes La citerne est un choix économique et écologique Les particuliers seraient de plus en plus nombreux à équiper leur maison individuelle d’une citerne pour assurer leur autonomie en alimentation en eau. L’exemple à Saône. I l pleut suffisamment dans le Doubs pour remplir une citerne. Les particuliers seraient de plus en plus ritoire français orienté sur ce créneau d’activité. C’est la preu- ve que la citerne a encore du mal à trouver sa place dans la culture de l’habitat contraire- ils ont décidé d’équiper leur habitation d’une citerne de 10 m 3 . Aujourd’hui, “c’est clair qu’on ne reviendrait pas en arrière” dit-elle.Avec cette capa-

Le seul nuage dans le ciel concerne la législation. En effet, les particuliers qui collectent les eaux de pluie rejettent aus- si des eaux usées dans le réseau collectif comme tout le monde. Mais eux ne paient pas pour le service assainissement. Il existe sur ce point un vide légis- latif et juridique. “La taxe d’as- sainissement baisse forcément puisqu’elle est calculée sur le litre d’eau qui entre dans la maison. Là, l’eau est canalisée par des voies détournées donc elle n’apparaît pas au comp- teur” précise Martine Landry. Pour l’instant, le phénomène serait trop marginal pour inquiéter le législateur qui n’y est pourtant pas indifférent. En effet, un comité d’hygiène national a été désigné pour travailler sur le sujet. Les conclusions de l’étude servi- ront peut-être un jour de base à une modification de la légis- lation. Car actuellement la loi précise que l’utilisation de l’eau “prélevée dans le milieu naturel à l’usage personnel d’une famille n’est pas sou- mise à la procédure d’autori- sation.” Tout est donc permis, mais jusqu’à quand. ■ T.C.

part des fermes étaient équi- pées de citernes, s’est petit à petit estompé avec l’extension du réseau collectif.Aujourd’hui, le procédé aurait tendance à revenir à la mode dans les ménages, soit par sensibilité écologique, soit pour des rai- sons financières. “C’est rare- ment l’aspect financier qui arri- ve en tête des motivations. C’est plutôt un état d’esprit” note Alain Delplanque de l’entre- prise “Eau de pluie service”. Installé à Ornans, cet artisan s’est spécialisé depuis huit ans dans la pose de citernes. Ils ne sont qu’une poignée sur le ter-

le concède, j’étais sceptique, mais plus le temps passe et plus nous réalisons des éco- nomies.” Techniquement, l’ins- tallation est très au point. Sur les communes de Saône et Mamirolle, ils seraient quelques-uns à avoir sauté le pas comme Colette. Selon Alain Delplanque, l’in- vestissement de départ cor- respond à “7 000 euros pour une famille de cinq personnes (hors terrassement.) Et la citer- ne est de 10 m 3 .” Le coût reste néanmoins modéré comparé aux bénéfices qu’il y a à la clef. Actuellement, les particuliers à s’équiper de citernes sont encore marginaux. Il n’existe d’ailleurs pas de statistiques précises qui les recensent. Tou- tefois, pour l’organisme Franche-Comté Nature Envi- ronnement, il y a un engoue- ment. “Je crois que nous sommes aujourd’hui dans une dynamique anti-gaspillage. Nous avons de plus en plus de coups de fil de personnes qui veulent des renseignements sur le sujet” constateMartine Lan- dry, chargée de mission dans cet organisme qui prépare une communication sur cette ques- tion pour début 2006.

nombreux à implanter dans leur jardin un bac de réten- tion d’eau de pluie. Après tout, pourquoi se priver d’une res- source gratuite, qui tombe du ciel et qui peut servir au mini- mum au nettoyage de la voi- ture ou à l’arrosage du jardin et au maximum à l’alimenta- tion générale en eau de la mai- son ? Logique. Mais ce qui paraissait encore évident à nos aïeuls au milieu du siècle dernier quand la plu-

ment à ce qui se passe en Alle- magne et en Europe du Nord

cité de stockage, leur maison est totalement auto- nome et convient

“L’eau n’apparaît pas au compteur.”

où la récupération des eaux de pluie est presque une obliga- tion pour les particuliers com- me pour les collectivités. “En Allemagne par exemple, ilsmet- tent en place de tels dispositifs dans l’industrie” ajoute-t-il. Collette est habitante de Saô- ne. Il y a six ans, avec sonmari,

pour les besoins des cinq per- sonnes qui vivent sous ce toit. Ou presque. “Depuis deux ans, nous avons dû nous connec- ter au réseau collectif pour un mois. C’est le signe qu’il a plu un peu moins.” Elle a donc du s’acquitter d’une facture de 26 euros seulement pour l’eau consommer (4 m 3 ). Pour le reste, tout est gratuit. Pas de facture, seulement pour l’en- tretien du système. À entendre Colette, il n’y a que des avantages à avoir une citer- ne. “L’eau est douce. Nous avons donc diminué de moitié l’utili- sation de produit vaisselle et de lessive. Les appareils élec- troménagers ont une longévité plus importante car ils ne subis- sent pas l’effet du calcaire. En entretien, nous changeons les filtres une fois par an. On peut boire cette eau. On se lave avec. En six ans, nous n’avons eu aucun problème. Au départ, je

Dans le nouveau lotissement de Saône, quelques particuliers ont installé une citerne.

CMPI P U B L I - R E P O R T A G E

L’entreprise créée par Jean-Marie Charles se concentre sur l’ingeneering et le développement de brevets.

Concept Métallo Plastique Industriel

Horizon 2010 en vue

L’entreprise crée en 1995 à Besançon, certifiée I.S.O. 16 949, a progressive- ment intégré les grands comptes des principaux donneurs d’ordres dans les secteurs de l’automobile, la télépho- nie, l’aéronautique ou l’électroméca- nique. Spécialisée à sa création dans le découpage, l’entreprise a rapide- ment associé l’injection mono et bi- matière, le surmoulage en ligne, l’ auto- matisation et le développement des machines destinées à fabriquer ses propres produits, grâce à une partie de recherche et développement très bien structurée. “De la naissance à la sortie du produit, l’ingeneering et l’in- dustrialisation des moyens de pro- duction sont développés chez nous” poursuit le P.D.G. Pour faire face à la vive concurrence

internationale, CMPI a peu à peumodi- fié sa stratégie et sa politique de déve- loppement en se recentrant sur ses propres métiers et en développant for- tement l’ingeneering et la création de brevets, qu’elle exploite elle-même ou qu’elle cède à des clients. “La pro- duction de masse devient moins notre fonds de commerce car on ne peut plus se bagarrer de ce point de vue- là” reconnaît M. Charles. La stratégie de développement de CMPI est éga- lement passée par une croissance exté- rieure, à travers le rachat de sociétés tants clients de la société bisontine. Conscients du savoir-faire de CMPI en matière de métallo-plastique, les ser- vices économiques de plusieurs régions françaises se sont rapprochées du siè- ge bisontin.“Il est clair qu’on nous fait des appels du pied pour venir nous installer ailleurs en France. Pour l’ins- tant, nous souhaitons vivement rester sur Besançon à la condition que nous en France, situées à proximité d’impor-

“N ous sommes à un seuil de redéploie- ment. Notre souhait prioritaire est de consolider l’emploi sur Besançon. Pour cela, il est nécessaire que nous ayons une visibilité sur notre environnement local pour les dix années à venir” préci- seJean-MarieCharles,leP.D.G. deCMPI. métallo-plastiques est sur le point d’engager un ambitieux programme d’investissement. Malgré les appels du pied d’autres régions, elle souhaite se donner les moyens de rester sur Besançon. L’entreprise spécialisée dans les pièces techniques

ayons toujours un environnement qui soit propice à notre développement. Nous sommes Bisontins,

tion de nouveaux locaux. “D’ici la fin de cette année,il nous faut des réponses claires sur nos possibilités de rester sur Besançon” reprécise le dirigeant, toujours très impliqué dans la vie loca- le, notamment dans celle des clubs de sport qu’il soutient activement. La stratégie suivie par CMPI est cen- sée contrer l’inexorable phénomène de délocalisation pour recentrer son savoir-faire localement. “Nous sou- haitons justement nous relocaliser sur nos propres développements. Le fai- re sur Besançon serait vraiment la meilleure solution” termine le respon- sable. ■

“Je propose de consolider l’emploi local.”

nous avons fait nos études à

Besançon, nous souhaitons y rester. Mais j’avoueme poser encore quelques questions sur l’endroit où se fera notre développement” affirme Jean-Marie Charles. Pour le printemps 2006, CMPI indus- trialisera deux nouveaux brevets pour de grands donneurs d’ordres. Ce déve- loppement nécessite un investisse- ment de 2 millions d’euros et la créa-

CMPI

Concept Métallo Plastique Industriel

8, rue Albert Einstein E.I. des Tilleroyes - 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 41 37 70 - Fax : 03 81 51 01 93 E-mail : contact@cmpi-act.com

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