La Presse Bisontine 61 - Décembre 2005

11 LE DOSSIER

L’U.T.B.M. en force À Belfort, l’université technologique de Bel- fort-Montbéliard a réussi en l’espace de 6 ans à affirmer son image d’excellence.

L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE

Dans ce domaine, les passerelles se font déjà entre les différents pôles mais si chacun se bat pour freiner la baisse des étudiants.

L’U.T.B.M. avec ses 2 000 étudiants s’est rapprochée de

l’Université de Franche-Comté. Deux laboratoires de recherches sont communs aux deux établissements.

“V aleur enhausse” selon le magazine Le Point de février 2005, qui la classe au 14 ème rang de son pal- marès national des meilleures écoles d’ingénieurs, l’Universi- té technologique de Belfort- Montbéliard, l’U.T.B.M., a su s’affirmer comme un pôle d’ex- cellence. Et ce en quelques années. Créée en 1999 à partir de deux écoles d’ingénieurs déjà répu- tées, l’université accueille désor- mais 2 000 étudiants sur son campus. “Par rapport à nos par- tenaires et aux entrepreneurs, on a su gagner une identité, en

tant qu’université technolo- gique” , explique Jacques Raci- ne, le directeur de la scolarité. Le recrutement, national, se fait au niveau bac à partir de la mention assez bien seule- ment. Pour asseoir sa formation et sa recherche, l’U.T.B.M. s’est lan- cée aussi dans des partenariats avec ses deux voisines, l’Uni- versité de Franche-Comté et l’Université de Haute Alsace. Deux laboratoires de recherches, le Femto-S.T. et le E.L.2.O.S. qui travaille sur la pile à com- bustible sont ainsi communs à Belfort et Besançon. ■ S.D.

Les universités misent sur leur rapprochement En perte d’effectif, comme partout, les uni- versités de Bourgogne et de Franche-Com- té ont choisi de se rapprocher pour mettre en avant leurs complémentarités.

“S trasbourg a plus de 70 000 étudiants. Comment voulez- vous que l’universi- té à Besançon ou à Dijon puis- se peser seule avec des potentialités qui sont à peine demoitié ?DeMulhouse àDijon, nous disposons d’un espace uni- versitaire de près de 77 000 étu- diants. Nous avons tout inté- rêt à jouer les complémentarités. Dans le domaine universitai- re, c’est indispensable, pour pro- poser une offre de formation suffisamment élargie pour acquérir une véritable dimen- sion européenne. Et la future ligne T.G.V. doit en être le cor- don ombilical” , affirme Pierre Pribetich, le vice-président de la communauté d’aggloméra- tion du Grand Dijon. Le Dijonnais a été entendu. À la rentrée, les deux universi- tés de Franche-Comté et de Dijon ont engagé un rappro- chement dans le cadre d’un pôle de recherche et d’enseignement supérieur. Et ce afin de “gagner en visibilité et en notoriété au niveau national et internatio- nal.”

Le partenariat pourrait entre autres permettre la collabora- tion entre les écoles doctorales et laboratoires des deux uni- versités. Une évolution néces- saire dans un contexte de com- pétition accrue entre universités. Car comme au niveau national, leurs effectifs - 20 000 étudiants à Besançon et 25 000 à Dijon - s’érodent régulièrement ces dix dernières années, particulièrement dans les filières scientifiques. Mul- house et l’Université de Hau- teAlsace et ses 10 000 étudiants est dans le même cas. “On n’est pas plus touché qu’ailleurs. Besançon n’est pas hyper attractif, mais nous ne nous faisons pas piller nos étu- diants non plus” , affirme Éric Predine, vice-président de l’uni- versité de Franche-Comté, en charge du conseil des études et de la vie étudiante. “Mais l’attractivité de notre univer- sité pour les étudiants, c’est aussi la qualité de vie. Pour une question de coût, les étu- diants n’ont plus toujours envie d’étudier dans les grandes villes.” ■ S.D.

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