La Presse Bisontine 61 - Décembre 2005

10 LE DOSSIER

LE COMMERCE

La métropole haut-rhinoise mène actuelle- ment deux projets d’envergure : un au centre- ville, l’autre côté Ouest, à la sortie de l’auto- route en provenance de la Franche-Comté. Mulhouse : deux grands projets commerciaux

Besançon dispose d’un centre-ville dynamique, caractérisé comme dans tous les centres-villes par une omniprésence des enseignes nationales. Sans pour autant dis- poser pour l’instant d’un commerce qui exercerait un véritable pouvoir d’attraction. Sa zone périphérique la plus attrayante reste Châteaufarine qui poursuit son exten- sion. Dernier exemple en date : l’ouverture du nouveau Décathlon, qui devient un des plus grands de France. La ville et la C.C.I. s’apprêtent à rendre publique une étu- de approfondie sur les habitudes commerciales des Bisontins. Le chef-lieu du Territoire mise sur un équi- libre subtil entre son centre-ville et sa péri- phérie. Résultat, le cœur de ville est plu- tôt dynamique, avec une locomotive indéniable : la FNAC. Belfort cherche à maintenir l’équilibre

L e tram-train mulhousien sera inauguré le 13 mai 2006, la date est offi- ciellement arrêtée. Dans la continuité de ce projet struc- turant pour le centre-ville, un

vice commerce. Le deuxième grand projet est mené sur la partie Ouest de la ville, située en zone franche, et qui attire ainsi nombre de services et de commerce. “C’est

fort. Pour attirer le public de Montbéliard, Belfort compte sur la FNAC et pour attirer du public de Belfort, Montbéliard a Décathlon.” Enfin, Belfort ne souffre guè- re d’une évasion commerciale vers Mulhouse, au contraire. Belfort commencemême à atti- rer des consommateurs deMul- house, encore empêtrée dans de longs travaux d’installation du tramway au centre-ville. C’est particulièrement le cas certains jours comme le ven- dredi saint, férié enAlsace. Ce jour-là, les plaques d’immatri- culation 68 déferlent sur la vil- le au Lion. ■ J.-F.H.

taurants en vieille ville. Cela participe au respect de l’équi- libre entre le centre et la péri- phérie” ajoute Olivier Barillot, directeur de la cellule écono- mique à la ville de Belfort. Depuis plusieurs années, Bel- fort a adopté une démarche claire. En commission d’équi- pement commercial, les élus respectent la règle suivante : tout ce qui concerne l’équipe- ment de la personne est dirigé au centre-ville, contrairement aux enseignes d’équipement de la maison qui sont cantonnées en périphérie. “L’objectif est d’éviter une dévitalisation du centre-ville.” La proximité de Montbéliard et de Belfort est-elle un avan- tage pour ces deux villes dis- tantes d’une dizaine deminutes d’autoroute ? “On a constaté que Montbéliard commerce à Montbéliard et Belfort à Bel-

vaste centre commer- cial avec une enseigne porteuse dont le nom reste à préciser (Vir- gin, qui devait arri- ver, s’est finalement désisté), débutera ses travaux d’aménage- ment, au pied de la tour de l’Europe,

un grand projet de construction qui se réalisera en 2007.” Baptisé le Trident, le projet consistera à édifier un ensemble de trois tours d’une dizaine d’étages cha- cune, reliées entre elles, avec des hôtels,

Trois tours d’une dizaine

d’étages chacune.

A u cœur de l’aire urbaine délimitée par le triangle Belfort-Montbéliard-Héri- court, le commerce belfortain compte sur un nombre de consommateurs potentiels de 300 000 habitants, bien au-delà de la population des 52 000Bel- fortains. La cité du Lion pos- sède depuis une vingtaine d’an- nées une locomotive indéniable - la FNAC - à laquelle s’accro- chent de nombreux wagons, enseignes franchisées et com- merçants indépendants. Selon Marie-Josée Fleury, adjointe au commerce àBelfort, laFNAC

“attire les clients jusqu’à une centaine de kilomètres à la ron- de, y compris jusqu’à Besan- çon.” Pourtant, la FNAC de Bel- fort est une des plus petites de France. Mais elle va bientôt connaître une phase de travaux d’agrandissement, notamment de ses rayons lecture. La FNAC a permis au cœur de ville un véritable renouveau. “Dans le sillage de cette enseigne, Bel- fort présente la particularité d’avoir de nombreux commer- çants indépendants réunis au “faubourg des Ancêtres” et beau- coup d’antiquaires et de res-

des services et des commerces. Situé juste à la sortie de l’au- toroute, ce futur pôle com- mercial lorgnera inévitable- ment vers le SudAlsace, mais aussi vers l’Aire urbaine Bel- fort-Montbéliard. ■ J.-F.H.

emblème urbain de Mulhou- se. “Le principe est d’avoir là une grande enseigne qui atti- re et beaucoup de commerces qui viennent s’agglomérer autour” observe Jacques Gro- sheintz, responsable du ser-

CHAMPIONNAT DE FRANCE

La capitale bourguignonne dispose de commerces que Besan- çon n’a pas. C’est l’explication principale au phénomène d’éva- sion commerciale subie par la capitale comtoise au profit de sa voisine bourguignonne. Dijon : concurrent, uniquement sur les produits spécifiques

NATIONALE 1 MASCULIN

D ijon attire les Bisontins pour deux raisons : sa périphérie Est avec le centre commercial la Toison d’Or (1 hypermarché, 10 moyennes surfaces spéciali- sées, 110 boutiques) et son nou- veau pôle d’attraction voisin,

loisirs : Zara, Eurodif, H et M, la FNAC… “Je viens ici pour acheter des vêtements pour femmes enceintes. Il n’y a pas de magasin spécialisé dans ce domaine à Besançon” com- mente cette Bisontine de retour de Dijon. À part ces magasins très ciblés, les indicateurs ne sont pas tant à la défaveur de Besançon. “Cette “évasion” com- merciale a toujours existé mais elle n’est pas significative” explique cet observateur du commerce local. La municipalité de Dijonmini- mise ce phénomène d’attrac- tion. D’ailleurs, elle assure plu- tôt travailler en ce moment sur la dynamique industriel- le plutôt que commerciale. “Nous nous attachons à main- tenir le tissu industriel et de services, c’est notre priorité” confirme l’adjoint au commerce. C’est ainsi que Dijon vient d’ar- racher à Amiens l’accueil du futur centre logistique de la S.N.C.F., pourvoyeurs de 250 nouveaux emplois pour l’ag- glomération dijonnaise et, accessoirement de 400 000 euros de taxe professionnelle chaque année. ■ J.-F.H.

le magasin de meubles Ikéa, mais aussi pour son centre-vil- le qui dispose d’enseignes que Besançon n’a pas, positionnées notamment sur le créneau du luxe : Hermès, Boucheron…, ou d’autres marques interna- tionales de confection ou de

ESBM / VILLENEUVE LOUBET Samedi 3 décembre 2005 à partir de 20 h

GYMNASE DES MONTBOUCONS

Si Dijon attire certains Bisontins, c’est grâce à ces magasins absents de Besançon.

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