La Presse Bisontine 59 - Octobre 2005

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’enseignement de l’allemand est en perte de vitesse

La maison Petitjean démolie rue de Vesoul

L es travaux de démolition de la maison Petitjean et du garage qui la jouxte ont débuté le 8 août par une opération de désamiantage. Le chantier est piloté par la commu- nauté d’agglomération qui a rasé cet- te friche située juste à l’entrée de la ville. “Toute la partie de déconstruc- tion s’est achevée le 2 septembre. Nous allons entamer une seconde phase qui consiste à niveler le terrain” précisent les services techniques de la C.A.G.B. Dans son édition de juin 2005, La Pres- se Bisontine contactée par le pro- priétaire de cette maison avait traité le sujet. À l’époque, Jacques Petit- jean ne comprenait pas que sa pro- priété du 119 de la rue de Vesoul ne soit pas encore démolie alors qu’il en avait été exproprié en 2003 sous pré- É pinglée en janvier pour “dysfonction- nements graves” par l’inspection de la santé publique à la suite d’un contrô- le inopiné, la pharmacie de la rue des Fluttes- Agasses (quartier des Orchamps) serait en passe d’être vendue. Mais l’acquéreur devra repartir sur des bases saines, pour éviter de nouvelles dérives. “La pharmacie ne pourra être vendue qu’à condition qu’elle soit mise aux normes. Et nous resterons vigilants sur son fonctionnement à venir” indique le ser- vice de contrôle de la direction régionale des affaires sanitaires et sociales. Il précise que la mise à prix est de “500 000 euros.” Une somme calquée sur la base du chiffre d’af- faires que réalisait cette officine. Le problè- me est que pour l’inspection de la santé publique, “le chiffre d’affaires est anorma- lement élevé. Il devrait être plus bas de 50%.” C’est tout l’enjeu de l’affaire qui est en cours et qui vise à faire le point sur l’hypothèse de surfacturations supposées et “tarifées à la Sécurité sociale. En octobre, il y aura une seconde chambre disciplinaire pour évoquer

texte que cet endroit était concerné par les aménagements liés à la voie de contournement des Montboucons et à l’accès de celle-ci par la rue de Vesoul. “Je vivais dans cette maison avec mon frère. À partir du moment où la ville a été propriétaire, elle nous a donné six mois pour quitter les lieux car elle allait la démolir. J’ai démé- nagé en Haute-Saône en novembre 2003” raconte-t-il. Mais deux ans après, la maison était toujours debout. “J’ai contacté la ville qui m’a affirmé qu’elle serait détruite en mars 2005. Je trouve inadmissible qu’on m’ait demandé de partir pour une raison qui n’est pas justifiée” expliquait Jacques Petitjean qui aura dû patienter enco- re quelques mois pour que cette affaire soit définitivement réglée. O

BESANÇON

bref

D ÉMOLITION

119, rue de Vesoul

Lente agonie pour la maison Petitjean SituéeruedeVesoul,avant lavoiedecontour- nement, la friche de l’ancien garage Petit- jeanest toujoursdeboutalorsqu’elledevait être démolie. Jacques Petitjean réagit.

ité bisontineAma- é internationa- gascar)propo- usicald’Afrique ntitulé “la lune s et rit”.Mardi 30aupetitKur- çon. nts au 7. nd’annéedu fourd’anima- sionmusica- dimanche19 aupetitKur- mentsau03 n

J acques Petitjean est amer quand il revient dans son anciennemaisondu119,rue deVesouldont iln’estpluspro- priétaire.On y rentre comme dansunmoulin.Les squatters occasionnels l’ont compris. D’ailleurs, les intrusnesesont pasgênéspourvandaliser l’in- térieur,dusous-solaugrenier. Lesportesdegaragesont fra- cassées, lesmurs sont taggés , lesmoquettes arrachées et le lavabode la salledebainpul-

à essence. “Onavait4000m 2 de terrain dont 25 ares qui n’étaientpas lotis” précise-t-il. L’espace était suffisamment important pour prévoir les investissementsnécessairesà lapérennitéde l’entreprisequi rencontrait des difficultés. “J’avais l’intentiondereprendre lasociétéà lasuitedemonpère à conditionque jepuisse faire une station de lavage plus importante.” Avecune installationsituée le long de la rue de Vesoul etdespossibilitésde sta- tionnement, lecalculpou- vaitêtrebon. “Nousnous sommesrendusenmairie pourvoirdansquellemesu- renouspouvionsconstrui- re et obtenir un permis.” Lamunicipalité a répon- dupar lanégative le2sep-

osaïquesde ààpartirdu udimanche 1heures au Besançon . 0 15 62. àmidipré- erre, sous Florence nHanoun ssont lus ontaires. nir écou-

vérisé.Laplupart des pièces sont jonchéesdedétri- tus. “C’est triste” lâche Jacques Petitjeand’unton consterné. L’his- toireauraitpuen êtreautrementsi aux affaires de

“Je vivais dans cette maison avec mon frère.”

Jacques Petitjean n’admet pas que la ville lui ait demandé de quitter sa m en 2003 car elle allait être démolie. Mais elle est encore debout.

remisencauseàmoyen terme. Parcontre, lapoursuitede l’ac- tivité existante est possible” maispasviableselonJacques Petitjean. L’entreprisearapidement fer- mé sesportes.La famillede5 enfants a donc décidé de se séparerde cebien immobilier en levendantauplusoffrant. Mais la ville ayant de toute façon figé l’avenirdusitea fait valoirundroitdepréemption urbain.Unepremière fois,elle s’est porté acquéreur du bien le 1 er février 1995 pour une sommede920000F.Pasques- tionpour la famillede laisser

partir l’ensembleàceprix.L’af- faire s’est finalement termi- néeau tribunal. Après plusieurs années de bataille judiciaire,un terrain d’entente a été trouvé autour d’uneenveloppe fixéeà255000 euros (1,7 million de francs). Les ayants-droit céderont le bien, mais Jacques Petitjean n’y était pas favorable car il avait lesentimentd’être floué. À ce prix, autant resté chez soi. “Je vivaisdans cettemai- sonavecmon frère.Àpartirdu moment où la ville a été pro- priétaire, ellenousadonnés6 moispourquitter les lieux car

elle allait être dém déménagé enHaute- novembre2003avan niràBesançon.” Deuxansaprès, lam toujours debout. “J’a té la ville quim’aaff la maison serait dém mars2005.” Rebelote toujourspas fait. “Je t inadmissible qu’on demandé de partir p raison quin’est pas ju Peut-êtreque lamuni qui a deux program démolition par an l’i dans leprochain. O

famille ne s’étaient pas ajou- tées les obligations munici- pales. Pourcomprendre, ilfautremon- terà l’année1994.À l’époque, cethommeestemployédugara- ge géré par son père, qui se trouve dans le prolongement de la maison. L’ensemble est complété par une petite sta- tion de lavage et des pompes

tembre 1994.À l’époque, elle invoquait le fait que “la sta- tion se situe dans un secteur concernépar lesaménagements liésà lavoiedecontournement etpar l’accèsde celle-cipar la rue de Vesoul. En conséquen- ce, toute construction dans le secteurnepeutaujourd’huiêtre autorisée car l’investissement ainsi réalisé risquerait d’être

qui par- etrouvée es deux n Irak.

Audience le 23 mai pharmacie bisontine sur les bancs de la justic

Un certain nombre de dysfonctionnements ont été relevés dans une offic de Besançon par l’inspection des pharmacies qui a porté plainte. Enquêt

C’ està lasuited’uncontrôle inopi- né de l’inspection de la santé

Les faits constatésdans cetteoffici- n bi ti

pharmacien

La pharmacie rue des Fluttes- Agasses sous surveillance

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Lente agonie pour la maison Petitjean SituéeruedeVesoul,avant lavoiedecontour- nement, la friche de l’ancien garage Petit- jeanest toujoursdeboutalorsqu’elledevait être démolie. Jacques Petitjean réagit.

Solidarité L’associationbisontineAma- déa (solidarité internationa- le avecMadagascar)propo- seuncontemusicald’Afrique et d’ailleurs intitulé “la lune regarde enbas et rit”.Mardi 24maià19h30aupetitKur-

saal deBesançon. Renseignements au 03 81 88 58 67.

J acques Petitjean est amer quand il revient dans son anciennemaisondu119,rue deVesouldont iln’estpluspro- priétaire.On y rentre comme dansunmoulin.Les squatters occasionnels l’ont compris. D’ailleurs, les intrusnesesont pasgênéspourvandaliser l’in- térieur,dusous-solaugrenier. Lesportesdegaragesont fra- cassées, lesmurs sont taggés , lesmoquettes arrachées et le lavabode la salledebainpul-

Musique Spectaclede find’annéedu C.A.E.M. (carrefourd’anima- tionetd’expressionmusica- le)dePlanoisedimanche19 juinà17heuresaupetitKur- saal.Renseignementsau03 81 51 21 36. Exposition Expositiondemosaïquesde JanaHenkrichovààpartirdu 1 er juindumardiaudimanche de11heures à21heures au Savana Café à Besançon (Quai VeilPicard). Rens. au 03 81 50 15 62. Otages Tous lesmercredisàmidipré- cis,placeSaint-Pierre, sous les portraits de Florence AubenasetHusseinHanoun Al-Saadi,des textessont lus par différents volontaires. N’hésitez pas à venir écou- ter la voix de ceux qui par- lent pour que soit retrouvée la liberté de ces deux confrères otages en Irak.

à essence. “Onavait4000m 2 de terrain dont 25 ares qui n’étaientpas lotis” précise-t-il. L’espace était suffisamment important pour prévoir les investissementsnécessairesà lapérennitéde l’entreprisequi rencontrait des difficultés. “J’avais l’intentiondereprendre lasociétéà lasuitedemonpère à conditionque jepuisse faire une station de lavage plus importante.” Avecune installationsituée le long de la rue de Vesoul etdespossibilitésde sta- tionnement, lecalculpou- vaitêtrebon. “Nousnous sommesrendusenmairie pourvoirdansquellemesu- renouspouvionsconstrui- re et obtenir un permis.” Lamunicipalité a répon- dupar lanégative le2sep- tembre 1994.À l’époque, elle invoquait le fait que “la sta- tion se situe dans un secteur concernépar lesaménagements liésà lavoiedecontournement etpar l’accèsde celle-cipar la rue de Vesoul. En conséquen- ce, toute construction dans le secteurnepeutaujourd’huiêtre autorisée car l’investissement ainsi réalisé risquerait d’être

ce volet financier.” Un système rendu pos- sible avec les patients qui bénéficient de la couverture maladie universelle. Ils ne paient pas les médicaments et c’est le pharmacien lui-même qui se fait rembourser par la Sécu- rité sociale sur présentation de factures. C’est donc à la Caisse primaire d’assuran- ce maladie de vérifier si elle a été abusée par cette officine ou non. Un travail long et fastidieux. Il l’est d’autant plus que la phar- macie n’était pas informatisée. “En terme d’analyse, c’est très lourd. Nous devons aller chercher les preuves dans 7 kilomètres d’archivage de papier. Il faut ensuite tout vérifier, facture par facture. Et vignette par vignette, pour voir si la même boîte de médicaments ne nous a pas été facturée deux fois par la même pharmacie” préci- sent les services de la C.P.A.M. qui affir- ment poursuivre les investigations sur ce dossier. L’organisme public envisagera des suites à donner à cette affaire en fonc- tion “des preuves tangibles” qu’il aura pu constituer. O

C’ est une réalité. L’ensei- gnement de l’allemand est sur le déclin dans les établissements scolaires de l’académie de Besançon. De plus en plus, les élèves ont tendance à bouder cette langue vivante, qui se meurt sur les bancs de l’école. Une récente étude pilo- tée par le Conseil économique et social de Franche-Comté montre que “moins de 8% des élèves du primaire étudient l’al- lemand, alors qu’ils étaient 12% à le faire dans ces mêmes classes en 2000. Dans les lycées et col- lèges de l’académie, on est pas- sé de 15% en 2000 à 12%.” Il apparaît aussi que l’allemand reste enseigné comme premiè- re langue vivante étrangère mais loin derrière l’anglais qui concer- ne 87% des élèves. L’étude

indique aussi que “parmi les élèves qui apprennent une deuxième langue vivante, 25% ont choisi l’allemand.” Là encore, cette dis- cipline est en recul par rapport à l’espagnol qui arrive en force puisque 52% des élèves choi- sissent cette langue latine en deuxième option. En quarante ans, l’allemand a connu un véri- table recul dans l’ensemble des établissements scolaires francs- comtois, puisqu’au début des années 60, sept lycéens sur dix se tournaient vers la langue de Goethe. Pour expliquer le phénomène, différentes raisons sont avancées par cette étude à commencer par “ l’ignorance des enjeux écono- miques et culturels liés à la maî- trise de l’allemand.” À cela s’ajou- te “l’omnipotence de l’anglais.” O

vérisé.Laplupart des pièces sont jonchéesdedétri- tus. “C’est triste” lâche Jacques Petitjeand’unton consterné. L’his- toireauraitpuen êtreautrementsi aux affaires de

“Je vivais dans cette maison avec mon frère.”

Jacques Petitje en 2003

remisencauseàmoye Parcontre, lapoursui tivité existante est p maispasviableselon Petitjean. L’entreprisearapidem mé sesportes.La fam enfants a donc décid séparerde cebien imm en levendantauplus Mais la ville ayant d façon figé l’avenirdusi valoirundroitdeprée urbain.Unepremière f s’est porté acquéreur le 1 er février 1995 po sommede920000F.Pa tionpour la famillede

famille ne s’étaient pas ajou- tées les obligations munici- pales. Pourcomprendre, ilfautremon- terà l’année1994.À l’époque, cethommeestemployédugara- ge géré par son père, qui se trouve dans le prolongement de la maison. L’ensemble est complété par une petite sta- tion de lavage et des pompes

E NQUÊTE

Audience le 23 mai Une pharmacie bisontine sur les

Un certain nombre de dysfon de Besançon par l’inspection

C’ està lasuited’uncontrôle inopi- né de l’inspection de la santé publiqueque lapharmacieBon- nin, située rue desFluttes-Agasses àBesançon (quartierdesOrchamps), a été fermée fin janvier par arrêté préfectoral. “Nous avons relevé des dysfonctionnementsgraves” indique ÉlyaneMaaliki,de l’inspectionde la pharmaciequiasuivi ledossier.Sur les rayons de l’officine, l’organisme de contrôle attaché à la direction régionale des affaires sanitaires et sociales a observé “qu’environ 70% des médicaments étaient des médi- camentsCyclamed.” Chacund’entrenousconnaît leprin- cipedeCyclamed.Cedispositif invi- te lesparticuliersà retournerà leur pharmacien les médicaments qu’ils n’utilisentpas.Une foiscollectés,ces produits sont triés, contrôlésetdes- tinésàdesassociationshumanitaires. Maisenaucuncas ilsnedoiventêtre revendus par le pharmacien à ses patients. “En France, le circuit des médicaments est sécurisé. Chaque boîte est frappéed’unnumérode lot, ce qui permet de garantir sa traça- bilité.Or, lesmédicamentsquenous avons recensés échappaient à tout contrôle. Ilsn’avaient pas les quali- tés requises pour être commerciali- sés.C’étaitdangereux.”

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Une affichette collée sur la porte de la pharmacie laisse à penser qu’il s’agit d’une simple fermeture.

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