La Presse Bisontine 59 - Octobre 2005

19 LE DOSSIER

T ÉMOIGNAGE Vivre dedans dehors Quand le bois rencontre le verre

Cette maison ossature bois a bientôt dix ans. Son aspect extérieur et sa fonctionnalité la classent enco- re au rang des projets d’avant-garde.

Un escalier central dessert les pièces situées à des demi-niveaux.

séjour, cuisine.” À cela s’ajoute une envie d’espace, de lumière et si possible écologique. L’autre exigence pour l’architecte était cel- le du budget. Le projet devait tenir à l’époque dans une enveloppe de 700 000 F (105 000 euros) hors prix du terrain. Le résultat est surprenant. Dans un quar- tier résidentiel de la périphérie bisontine, une maison cubique ossature bois, posée sur un socle en béton et qui donne l’impression

rement vitré. “C’est très agréable. Dès que le jour se lève, on a l’impression de vivre par- tiellement à l’extérieur du fait des grandes verrières et de la verdure.” Ces ouvertures sont inadaptées lorsque le vis-à-vis est trop présent. L’escalier mène ensuite vers les chambres et la salle d’eau. Tout en haut, la dernière chambre ouvre sur un petit patio vitré qui est aussi une source de lumière naturelle

“Il y a une liberté de création avec le bois qui est beaucoup plus importante.”

P hilippe et Maryse n’étaient pas arrêtés sur leur projet immobi- lier. Retenu pour le travail à Besançon, le couple a finalement choisi de vendre la maison qu’il occupait en Haute-Saône pour se rapprocher de la capitale régionale dans les années 90. Sur place, ils ont commencé par éplucher les petites annonces des magazines à la recherche d’une maison “d’occasion” dans l’agglomé- ration. En vain. “Puis nous sommes allés voir

les constructeurs et les pavillonneurs, mais les constructions qu’ils proposaient étaient classiques” raconte Philippe. Difficile de se résigner à bâtir une maison comme toutes les autres quand on possède un minimum de sensibilité architecturale. Alors ils se sont tournés vers l’homme de leur situation : l’architecte. “Nous lui avons donné carte blanche. Nous lui avons juste donné quelques directives générales à savoir que nous voulions quatre chambres, salon,

d’être ceinturée de verre. “J’avoue que je ne m’attendais pas à ce sys- tème cubique” confie Philippe. La plus grande difficulté sera de trou- ver des artisans pour concrétiser le projet. Ni le garage, ni le sous- sol ne sont intégrés à cette struc- ture afin “de ne pas casser la pen- te du terrain. La maison est

pour cette maison au toit plat. À l’origine, Philippe et Maryse avaient envisagé d’installer un sys- tème de chauffage solaire. Mais à l’époque, le dispositif trop coûteux venait grever leur budget. Finale- ment, les vastes baies vitrées jouent un peu ce rôle-là. “C’est ce qu’on appelle le rayonnement solaire pas-

“Le verre a les défauts de ses qualités.”

construite par rapport au terrain exposé Nord.” L’architecte a pris soin de placer l’édifice suf- fisamment haut dans la pente “pour per- mettre de capter un maximum de lumière.” À l’intérieur, le cube s’anime. Visite guidée. À partir d’un escalier central, on accède à des pièces qui se situent à des demi-niveaux. Il y en a cinq au total pour une surface glo- bale de 125 m 2 . Du premier niveau qu’est le rez-de-chaussée, on accède directement par l’escalier au salon séjour salle à manger entiè-

sif. C’est-à-dire que par la taille des fenêtres, par rayonnement, on chauffe la maison en hiver. Le problème est que le verre a les défauts de ses qualités.” En été, au contraire il y a un risque de surchauffe. “Il faut ombrer par l’intermédiaire de stores anti-chaleur. C’est impératif.” À l’arrière de la maison, dans la continuité du salon séjour se trouve la ter- rasse. Endroit tranquille, c’est une invita- tion à la détente. O T.C.

À la rencontre du bois et de la lumière.

La dernière chambre ouvre sur un patio.

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