La Presse Bisontine 56 - Juin 2005

23 REPORTAGE

La petite dizaine d’hommes s’est d’abord accroupie dans le fossé. Puis sur un geste de son chef, s’est mis en route en file indienne. C’est l’un des derniers ateliers, celui des techniques de combat. Le grou- pe avait tiré au sort aupara- vant un scénario. Pour eux, aller sécuriser un carrefour. Deux éclaireurs sont envoyés sur le carrefour, puis le reste des hommes suit, se plaque dans les fossés, à l’affût. “Là, dans la réalité, ils seraient tous morts, commente le lieu- tenant Jean Cretinon. Ils ont fait une erreur. Les éclaireurs auraient dû voir et signaler les deux tireurs qui sont embus- qués.” Apprendre à se méfier des trouées dans les haies ou les changements de topogra- phie doit faire “partie des auto- matismes. Car même si les troupes de soutien n’ont pas pour fonction de mener des offensives, et ne seront jamais amenées à faire des opérations telles que celle-ci, on reste des soldats et il faut pouvoir se défendre dans certaines cir- constances.” Dans moins d’une semaine, l’entraînement prend fin. Tous retourneront sur Besançon. Pas forcément pour longtemps. Dans les deuxmois qui viennent, beaucoup vont enchaîner les missions et les manœuvres hors de la base de soutien. La section Proterre Constituée de 25 soldats, la sec- tion Proterre a été formée avec des personnels provenant des différents corps de métiers du soutien logistique. Objectif, pou- voir effectuer des missions de protection, en France ou lors d’interventions militaires à l’étranger. Comme participer au plan Vigipirate, surveiller un carrefour ou tenir un check-point . Pour cela, les membres de la section ont suivi un entraîne- ment plus important, 8 semaines réparties en l’espace de 9 mois. Alors que pour les autres sol- dats se contentent d’une à deux sessions d’entraînement par an. En juillet, si tout va bien, la sec- tion partira pour sa première mission. Deux semaines de sur- veillance dans le cadre de Vigi- pirate, à Lyon. Zoom

Départ du rallye. Le chef de groupe donne ses instructions à ses hommes.

Sur la base militaire de Valdahon, gigantesque, l’armée a aménagé des casemates, mais aussi tout un village factice pour y entraîner ses troupes.

BESANÇON 67 rue des Cras I 03 81 25 52 55 BESANÇONPLANOISE Centre commercial de l’Ile de France I 03 81 41 37 46 BESANÇON 2 avenue Fontaine Argent I 03 81 25 08 68 BESANÇON 11 rue Pasteur I 03 81 82 25 19

Exercice de combat. Le groupe d’une dizaine d’hommes doivt sécuriser un carrefour et le tenir.

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