La Presse Bisontine 56 - Juin 2005

LE GRAND BESANÇON

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S AÔNE Travaux depuis juin 2003 Le blues des commerçants saônois

En bref

Folk Le 28 mai, le collectif folk de la M.J.C. de Palente propo- se de découvrir ou redécou- vrir Croque Notes, un groupe du Jura composé d’un violon, d’un accordéon diatonique, d’une flûte et d’une guitare. Croque Notes fera danser au rythme de polkas, valses, scot- tisches, mazurkas ou bour- rées. C’est le dernier grand rendez-vous folk à la M.J.C. de Palente pour cette saison. Renseignements : 03 81 80 41 80. Théâtre “Et l’assemblée chanta jus- qu’à ce que les dernières braises se consument…” : samedi 4 juin à 19 heures et mardi 7 juin à 21 heures au Petit Théâtre de la Bouloie par la compagnie Anda Jaleo. Réservations auprès des Ren- contres Jeune Création : 03 81 87 82 34. Par la même com- pagnie, “J’ai muré les portes et les fenêtres” les 25 et 26 mai 2005 à 20 h 30. Réserva- tions au 03 81 82 30 34. Exposition À découvrir à la galerie Cimai- se (10, rue de la Préfecture), les œuvres récentes de Roger Keiflin, du 14 au 31 mai.

Le ras-le-bol est général du côté des commerçants de la rue de la Mairie. Depuis deux ans, les chantiers successifs pénalisent leur activité. La mairie annonce la fin définitive des travaux pour l’été.

I l y a des circonstances où la diplomatie ne suffit plus à faire passer un message. On utilise alors une action “coup de poing” pour se faire entendre. C’est ainsi que le bou- langer Philippe Amiot a fina- lement convaincu la mairie de l’autoriser à installer un stand de vente de pain là où la cir- culation n’est pas coupée. Il avait fini par menacer les auto- rités d’incendier ses sacs de pain rassis sur la place publique. Ramené à la raison, il a tout de même réussi à obtenir gain de cause, après plusieurs refus de la mairie. Raison de sa demande : “une perte de chiffre d’affaires qui est allée jusqu’à 80 % par jour.” Le boulanger de la rue de la Mairie aurait perdu jusqu’à “4 500 à 6 000 euros par semaine” à cause de ces travaux. S’il affirme “ne rien avoir contre la mairie” et se dit bien conscient qu’une fois les travaux terminés, il va “cer- tainement doubler son chiffre d’affaires” , il n’arrive pas à com- prendre la lenteur des travaux. Un peu plus bas, le photographe

Deuxième phase, toujours en cours : l’enfouissement des réseaux téléphoniques et élec- triques qui a démarré en mai 2004. “Ils ont fait une tranche, puis ont réfléchi à la deuxième tranche, puis à la

Alain Fève a fait les comptes. En tant que président de l’as- sociation des commerçants de Saône, il a pointé méthodi- quement toutes les dates dans son calendrier. Lui non plus ne comprend pas. “Les premiers

troisième. Nous pen- sons vraiment que ça aurait pu être mené plus rapidement” , estime Alain Fève. Le macadam posé fin 2003 a donc été détruit au printemps 2004 pour creuser à

travaux ont démarré par le carrefour de la Perrouse le 16 juin 2003, il y a bientôt deux ans. Le problè- me, c’est qu’ils se déroulent par épisodes. Dans la rue, ils ont commencé par la réfec-

“Ça aurait pu être mené plus rapidement.”

nouveau. Un an plus tard, ce n’est toujours pas terminé, il reste encore quelques semaines de travaux à sup- porter. D’après le calendrier fourni par la mairie, la mise à niveau de la chaussée doit se faire entre le 16 et le 21 mai et l’enrobé posé du 23 au 28 mai. Les trottoirs seront réalisés début juin. La fin défi- nitive des travaux est pro- grammée “pour le 26 juin” selon le maire Bernard Guyon. Sans remettre en cause la nécessité de ces travaux, les

tion complète du réseau d’égout. C’était bien sûr nécessaire. Le trafic de la rue a été coupé du 28 juillet au 29 novembre 2003. Au début de l’année 2004, on a été un peu tranquille, sauf que des nids de poule se creusaient.” “C’était une vraie piste du Paris- Dakar” exagère PhilippeAmiot. Aucun commerçant ne semble remettre en cause la nécessité de cette première phase de tra- vaux sur le réseau d’eau. Mais “nous reprochons surtout aux municipalités précédentes de ne pas avoir osé le faire.”

Le boulanger Philippe Amiot a réussi à convaincre la mairie de lui laisser monter un stand de vente de pain, un peu plus haut, là où la circulation n’est pas interdite.

son magasin de jouets-cadeaux une semaine avant le démar- rage des travaux en 2003. Elle a été contrainte de baisser définitivement son rideau en février dernier faute de fré- quentation. Le plus cruel, c’est qu’elle n’avait même pas été mise au courant que des tra- vaux allaient démarrer dans sa rue… O J.-F.H.

commerçants reprochent à la mairie “son manque d’atten- tion à notre égard et de tenir des discours contradictoires.” Pire : ils affirment “n’avoir jamais vu l’architecte au cours de ces travaux. Cela ne nous paraît pas très sérieux” esti- me M. Fève. Une autre commerçante, Fran- çoise Roy, n’aura vraiment pas eu de chance. Elle a ouvert

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