La Presse Bisontine 56 - Juin 2005

LE GRAND BESANÇON

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La délicate question des demandeurs d’asile B EURE Ils sont environ 300 à Besançon La présence de demandeurs d’asile dans une copropriété de Beu- re continue de créer des remous. Résidents et administration se renvoient la balle. Une manifestation est programmée le 26 mai.

En bref

Potiers 2 ème marché des potiers créa- teurs les 28 et 29 mai place Granvelle. De 10 heures à 19 heures, entrée gratuite. En Vadrouille Sortie du numéro 3 d’En Vadrouille, le magazine de balades et découvertes à tra- vers la Franche-Comté. En kiosque au prix de 6,50 euros. Résistances(s) Itinéraire et engagement de Germaine Tillion, grande eth- nologue résistante. À décou- vrir à la chapelle de la Cita- delle du 15 mai au 30 juin. Course à pied Les “2 Heures de Roche” ont lieu samedi 4 juin à Roche- lez-Beaupré. En individuel ou par équipes de 4 coureurs. Rens. au 03 81 57 05 30. Urbanisme Les résidences Édith Piaf, rue Paul Pesty, seront inaugurées le 14 juin prochain à 16 h 30. Une réalisation des H.L.M. municipaux. Cheminots L’union sportive des chemi- nots bisontins organise un chal- lenge national de handball mas- culin et féminin du 25 au 28 mai à Besançon. Rens. 03 81 47 07 21.

T out est parti de la plainte dépo- sée par un habi- tant du bâti- ment A de la villa Saint-Charles, un domaine résidentiel situé en bordure du Doubs à Beure, dans lequel est hébergée depuis un an et demi une trentaine de demandeurs d’asile. Une douzaine d’ap- partements sont occu- pés par ces familles. Tout se passait plutôt tranquillement jusqu’à ce que ce résident dénonce toutes sortes de nuisances causées selon lui par ces familles. Pêle-mêle, Brice Daval dénonce “la détérioration des communs, l’installa- tion illégale de para- boles, les nuisances sonores, les attroupe-

tée, d’autres copro- priétaires déplorent la très mauvaise publici- té faite autour de cet- te affaire. Parmi eux, Julien Orsini qui pos- sède un petit apparte- ment dans le bâtiment C. “Je comprends qu’une trentaine de per- sonnes confinées dans une douzaine de petits studios, cela pose cer- tains problèmes. Ce n’est pas être raciste que de penser cela. Bien sûr, je ne suis pas pour expulser tout ce mon- de mais s’il y a des pro- blèmes, il faut les régler. Que les autorités pren- nent leurs responsabi- lités. Maintenant, jeme fais beaucoup de sou- ci sur la dévalorisation de ces appartements avec ce climat qui ne fait qu’empirer.” O J.-F.H.

aurait, selon Louis Cornet, le directeur

ments pour fumer dans la cage d’escalier, et même des violences

général de l’association, “agressé phy- siquement et blessé un de nos collabo- rateurs. C’est pour cela que

“Ce n’est pas être raciste que de penser cela.”

physiques et des vols de voitures.” En tout cas, bien assez selon lui pour por-

C’est dans ce bâtiment que se concentreraient tous les problèmes.

Réfugiés politiques et demandeurs d’asile à Besançon Zoom

ter plainte et monter un petit collectif - de deux personnes - et dénoncer ce “phéno- mène de ghetto” selon ses propres termes. Depuis cette plainte datant du 20 avril, le climat s’est vite dégra- dé. Brice Daval appel- le à une manifestation le 26 mai devant la copropriété. L’asso- ciation Hygiène socia- le du Doubs, qui gère le cas de ces deman- deurs d’asile, se dit scandalisée par l’atti- tude du plaignant qui

je n’accorde aucun cré- dit aux accusations de M. Daval. Certes, il y a peut-être eu quelques débordements comme la pose de paraboles ou du linge pendu aux fenêtres, mais nous fai- sons en sorte de solu- tionner tous ces pro- blèmes. Nous avons affaire à une personne qui est hostile à la pré- sence d’étrangers com- me voisins. Du coup, c’est lui-même qui crée un climat d’hostilité” tranche M. Cornet. Toute polémique écar-

L es autorités ont dû faire face à une arrivée massive de demandeurs d’asile en 2003, en provenance des pays de l’Est et notamment de Géorgie, du Koso- vo et d’ex-Yougoslavie. Ils seraient actuellement environ 300 héber- gés sur Besançon, à plusieurs endroits. Au centre-ville, l’ancien hôtel Gambetta en accueille une soixantaine. ÀBeure, ils sont donc une trentaine. Dans un autre immeuble, rue de la Rotonde,

sont hébergées une vingtaine de personnes. Le foyer Sonacotra situé vers la piscine Mallarmé en abrite plusieurs dizaines. D’autres logements disséminés sur la vil- le et notamment à Planoise accueillent aussi des demandeurs d’asile. Les demandeurs d’asile peuvent être reconnus réfugiés politiques au bout de plusieurs mois de procédure. Dans le cas inverse, ils sont reconduits à la frontière. O

3, rue Mervil - Les Grands Planchants 25300 PONTARLIER face Buffalo www.fraville.fr Tél. 03 81 39 70 21

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