La Presse Bisontine 56 - Juin 2005

LE GRAND BESANÇON

16

P ÊCHE

En bref

À l’aval de Besançon, vers Saint-Vit

Le silure colonise progressivement le Doubs et l’Ognon. Les pêcheurs s’in- quiètent de l’avancée de ce carnassier qui mange tout sur son passage. De son côté, la fédération départementale de la pêche relativise. Le silure fait son lit dans le Doubs

Peinture L’Association des artistes plu- ridisciplinaires (A.A.P.) orga- nise à la Galerie Geste, jus- qu’au 2 juin 2005, une exposition collective des peintres Jean-François Mar- connet, Annie Decaën, Phi- lippe Chopard et du sculpteur designer Angelo de Grandis. Galerie ouverte du mardi au samedi de 10 heures à 18 h 30. Centre Saint-Pierre, 28 rue de la République. Rens. 03 81 50 42 70. Pony Express Depuis le 1 er mai, Pony Express propose aux particuliers de faire venir des poneys chez eux pour l’anniversaire de leurs enfants ou toute autre fête. À partir de 5 euros par enfant. Renseignements auprès de Léa Bigard au 06 75 45 87 29. F.R.A.C. À l’occasion de sa nouvelle exposition du 28 mai au 28 août 2005, le Fonds Régional d’Art Contemporain de Franche-Comté invite le visi- teur à entrer dans la nuit. L’ex- position Glow in the dark, autrement dit une lueur dans le noir a pour propos la nuit dans l’espace urbain saturé par les lumières artificielles. Vernissage mercredi 1 er juin, à 18 heures, au Musée du temps de Besançon, Palais Granvelle.

P our Christophe, pêcheur assidu des bords du Doubs, il n’y a pas d’ambi- guïté sur la question. “Le silure est un nuisible pour la rivière. Ce poisson mange tout sur son pas- sage, les petits brochets comme les sandres” dit- il. Progressivement, le carnassier qui peut mesurer jusqu’à 2,50 m pour une centaine de kilos, colonise le cours d’eau. Et c’est bien ce qui inquiète les adeptes de la pêche à la ligne dont les prises d’espèces diverses se feraient moins nombreuses, car disséminées par le pré- dateur. “Il y en a même qui ont été introduits dans les sablières de Saint-Vit. C’est un fléau. Nous prenons de moins en moins de poissons” s’indigne l’amateur. Le constat des disciples de Saint-Pierre est jus- te. Le silure se sédenta- rise dans le Doubs et l’Ognon. Il remonte depuis la Saône, et aujourd’hui on le trouve

dant, le carnassier ori- ginaire du bassin du Danube poursuit son avancée. Il est recensé aujourd’hui dans la plu- part des cours d’eau fran- çais suite à des intro- ductions volontaires ou accidentelles de l’espè- ce. “Nous ne savons pas à combien s’élève le nombre de silures dans le Doubs” admet Nicolas Guibert. Seule une étu- de piscicole permettrait de le dire. “En revanche, on sait que quand une nouvelle espèce fait son entrée dans l’écosystème, il y a une phase explosi- ve de la démographie. Tout l’édifice de la riviè- re doit se réorganiser autour de cette nouvelle famille jusqu’à retrouver une stabilité. Quand la population de silure aura atteint cette stabilité, il restera à savoir si son entrée dans l’écosystème se sera faite au détriment d’autres espèces.” Une interrogation qui n’est pas de nature à rassu- rer les pêcheurs les plus inquiets. O T.C.

Doubs sont davantage altérées par la pollution de l’eau que par la chas- se du carnassier. “Des espèces migrent car le sys- tème se dégrade. La trui- te par exemple s’est dépla- cée alors qu’elle se pêchait à Besançon. Le brochet

en aval de Besançon. Pour autant, il ne fau- drait pas hurler au loup trop vite ! Pour la fédé- ration départementale de pêche et de protection du milieu aquatique du Doubs, la situation est plus complexe qu’il n’y

pa r a î t . E l l e n’est pas liée à la seule pré- sence du silu- re. C’est un tout. “En effet, ce poisson est capable de tout

est aussi un exemple fla- grant de l’évo- l u t i o n d u milieu” pour- suit Christian Roussignon, ingénieur à la

“Des espèces migrent car le système se dégrade.”

fédération départemen- tale. Les spécialistes sont formels. Le silure ne se serait probablement pas installé aussi facilement dans le secteur si d’autres familles de poissons n’avaient pas migré vers des eaux plus respirables. C’est pour cette raison que le silurus glanis ne mérite pas d’être “vam- pirisé.” Même si la qualité géné- rale de l’eau du Doubs s’améliore, il reste enco- re des efforts à faire pour que l’écosystème retrou- ve un équilibre. En atten-

avaler. Plus il grandit et plus il se spécialise dans la chasse. Mais nous n’avons pas la preuve que le silure mange plus les brochets et les perches que les gardons. Pour nous, la “disparition” du brochet est plus à mettre en relation avec une dégradation générale du milieu qu’avec la présence du silure” note Nicolas Guibert, ingénieur à la fédération départemen- tale. Pour cet organisme, les différentes espèces aqua- tiques qui peuplent le

Un silure pris dans le Doubs en octobre der- nier. Ce poisson peut atteindre une taille de 2,50 m, voire 4 mètres pour spécimens les plus “monstrueux”.

350 R WARRIOR

NOUVEAU PERMIS AUTO PERMIS MOTO PERMIS 125 conduisible avec

BESANÇON 67 rue des Cras I 03 81 25 52 55 BESANÇONPLANOISE Centre commercial de l’Ile de France I 03 81 41 37 46 BESANÇON 2 avenue Fontaine Argent I 03 81 25 08 68 BESANÇON 11 rue Pasteur I 03 81 82 25 19

33, boulevard Léon Blum - 25000 BESANÇON - Tél : 03 81 50 17 40 Motos Miellin

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online