La Presse Bisontine 56 - Juin 2005

RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON

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T.G.V. Rhin-Rhône : enquête sur l’eau jusqu’au 24 juin

1 024 patients porteurs de polypes passés au crible revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine

“L a ligne à grande vitesse n’aggra- vera pas les crues et les sources de captage seront préservées de la pollution.” Ce sont les deux grands mes- sages brandis par Réseau Ferré de France (R.F.F.) pour rassurer les riverains, à l’heure où l’enquête relative à la loi sur l’eau démar- rait, le 16 mai. Dans toutes les communes concernées par le tracé, et plus largement toutes celles qui peuvent avoir un impact sur l’écoulement des eaux, un dossier com- plet est à la disposition des habitants qui souhaitent consulter notamment les études hydrographiques faites depuis l’an dernier. Un commisseur-enquêteur effectuera une permanence dans chaque commune concer- née “Ce dossier a permis d’identifier tous les aménagements nécessaires (déviation de cours d’eau, construction de ponts, via- ducs, buses, etc.) en vue des travaux de construction de la ligne” précise R.F.F. Par

exemple, la rivière Ognon sera coupée deux fois par la ligne, notamment à hau- teur de Voray-sur-l’Ognon où un pont enjambant la rivière doit être construit. Le plus imposant des ouvrages d’art sur la future ligne à grande vitesse sera le via- duc de la Savoureuse, un pont de 840 m de long qui enjambera la vallée du même nom dans le Nord Franche-Comté. “Ce viaduc ne sera jamais visible de face, il offre au regard une ligne très élancée qui lui permet de s’insérer parfaitement dans l’environnement” témoigne un de ses concepteurs. Avant de voir l’édification de ces travaux d’envergure, il faudra attendre la fin de l’enquête sur l’eau. Ce n’est qu’à l’issue de cette enquête que le préfet pourra délivrer l’arrêté qui auto- risera le démarrage des travaux, dès 2006 et ce pour une durée de 5 ans d’après les prévisions de R.F.F. O

P endant les trois ans à venir, 1 024 patients francs-com- tois volontaires, ayant subi une première polypectomie (abla- tion de polypes lors d’une colo- scopie) vont être suivis à la lou- pe dans le cadre d’une étude pilotée par l’association polype Franche-Comté (A.F.P.C.). Un pro- jet unique par le protocole utili- sé, et essentiel. En effet, ce tra- vail va permettre au corps médical de connaître le devenir de ces personnes sur cette longue pério- de pour déterminer à terme les éventuels facteurs de risques res- ponsables de cette pathologie. Il existe deux grandes catégo- ries de polypes dont une (les tubuleux) peut dégénérer en can- cer. Chaque année à l’échelle de la région, 674 nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnos- tiqués. 290 personnes décèdent des suites de cette maladie. Pour affiner la pertinence de l’étu- de, un certain nombre de ren-

seignements ont été pris sur le patient (comme l’âge, le sexe, fumeur ou non, le poids la caté- gorie socioprofessionnelle, les antécédents familiaux). Même si on suppose qu’elle puisse avoir des effets dans l’apparition de polypes, l’alimentation ne figure pas parmi les chants de recherche retenus, du fait de la complexi- té de son analyse. “L’étude va nous permettre de déterminer si je puis dire “le candidat idéal” susceptible de développer un cancer” indique le gastro-enté- rologue Jean-Pierre Hirsch et pré- sident de l’A.F.P.C. Le professeur Jean-François Viel, épidémiologiste au C.H.U. de Besançon, a été sollicité pour mettre en place le protocole à suivre dans cette étude. Au total, 546 médecins généralistes, 7 anatomopathologistes et 26 gas- tro-entérologues ont été asso- ciés à ce projet. O

Le syndicat du marais s’offre un étang

L e syndicat du marais vient d’acquérir l’étang naturel des Alaines à Saône pour la somme de 36 588 euros. Le plan d’eau de 2 hectares appartenait jusque-là à la S.A.F.E.R. qui en était deve- nue propriétaire à la suite d’une procé- dure de préemption en 2001. Cet inves- tissement entre dans le cadre de la politique d’acquisition foncière mise en place par le syndicat qui travaille à la valorisation du marais, la conservation du milieu et de la ressource en eau. L’étang présente un intérêt d’un point de vue écologique. “Il abrite l’ail angu- leux, une espèce qu’on ne trouve nulle part ailleurs en Franche-Comté” indique Marylène Guyez, chargée de mission. C’est aussi un site de nidification des oiseaux tels que les foulques. Ou alors plus incongru, “pendant une semaine, nous avons vu 7 cigognes. Il semble qu’il

en reste encore 2 aujourd’hui. Il n’est peut-être pas exclu qu’un jour cet oiseau ne nidifie pas au bord de l’étang.” Le plan d’eau est tranquille, abrité des regards par un des aulnes. Le syndi- cat du marais entend préserver cet- te tranquillité en encadrant l’accès au public d’abord pour des raisons de sécurité “car cet étang est sou- mis aux inondations. Ensuite, si sa vocation est d’accueillir des oiseaux, il faut tant que possible éviter de les perturber” précise Marylène Guyez. Par contre, le syndicat n’exclut pas de créer un observatoire situé en retrait du plan d’eau pour permettre au public d’observer la faune. Par ailleurs, d’autres projets d’acquisi- tion sont en cours du côté de La Vèze dans la zone de l’ancienne tour- bière. O

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