La Presse Bisontine 55 - Mai 2005

LE PORTRAIT

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B EURE Présent à Micropolis les 21 et 22 mai

M ICROPOLIS

Horticulteur à Beure, ce passionné de la seconde guerre mondiale est à la tête d’une collection hors du commun : des véhicules militaires de toutes catégories. Une passion dévorante qui lui prend tout son temps libre. Philippe Petetin entretient le culte des mécaniques anciennes

1 er Classic Expo & Show Les 21 et 22 mai, sur 16 000 m 2 , une grande exposition sur 100 ans d’évolutions techniques dans l’automobile avec les commen- taires de spécialistes. Un concours d’élégance et de présentations techniques avec classement par classes, un grand rassemblement de véhicules militaires pour commémorer les 60 ans de la fin de la 2 ème guerre en Europe, avec reconstitution de campements d’époque, et démonstrations de véhicules exceptionnels : tanks Sherman…Des pôles thématiques d’exposition et d’animation, les 50 ans de la 403, les marques disparues de Besançon…Des tours de décou- vertes offerts aux enfants défavorisés et handicapés, dans des véhicules exceptionnels : Porsche, Jaguar, Ferrari… Le tout orga- nisé par les Rotary clubs de Besançon et le club P.V.A. (Passion- nés de Véhicules Anciens) dans l’objectif de collecter des fonds pour les actions caritatives locales et internationales du Rotary International qui fête cette année son centenaire. Renseignements : 03 84 68 38 37

U n hangar discret, quelque part dans les environs de Besan- çon. À l’intérieur, la couleur kaki domine. Alignés au garde-à-vous, une dizaine de véhicules de toutes catégo- ries dorment sagement dans l’attente d’une prochaine sor- tie publique. Dans un coin, des tentes, des casques, des haches et des pelles, et même des moteurs, tout un bric-à-brac

plutôt fier. Les achats se suc- cèdent : “J’ai eu la chance de pouvoir acheter un Diamont, une grosse dépanneuse de l’époque ainsi qu’une remorque de 8 tonnes pour accrocher à la Diamont. Puis un Wisseal, un engin à chenilles qui est assez rare.” Les performances de ces engins sont à la démesure de la pas- sion de Philippe. Pour ce der- nier véhicule, pas moins de 8,6 litres de cylindrée, un moteur 6 cylindres qui avale ses 80 litres de super aux 100 km… “Nous l’avions monté l’an der- nier à Avoudrey pour une com- mémoration. Tellement il avan-

voir en trouver un chez un col- lectionneur du côté de Bruxelles.” Sa passion n’a pas de limites : “Je ne vais pas en vacances. À part ces véhicules, je ne dépen- se rien” se justifie-t-il, sous l’œil approbateur de son épouse qui elle, se charge de conduire un autre véhicule lors des ras- semblements (5 ou 6 par an), l’ambulance militaire acquise il y a quelques années. “Mes véhicules, je les connais par cœur. Quand quelqu’un d’autre que moi est au volant, je sais qui c’est, rien qu’à entendre le bruit des changements de vites- se.” Ses dernières acquisitions sont une Harley Davidson de la poli- ce militaire américaine et un Cushman, sorte de mobylette pliante que les avions para- chutaient aux troupes alliées. Tous les joyaux de Philippe Petetin seront présents, par- mi une cinquantaine d’autres véhicules militaires, au grand rassemblement programmé les 21 et 22 mai à Micropolis. Il peaufine actuellement l’orga- nisation de ce rendez-vous dans les moindres détails. Nul dou- te qu’il aura un petit pincement au cœur quand les visiteurs s’émerveilleront devant ces engins hors du commun. Ils font la fierté de Philippe. La petite flamme qui s’allume dans ses yeux bleus à la seule évo- cation de sa passion remplace toutes les explications sur les raisons d’un tel engouement. ! J.-F.H.

il y a une douzaine d’années, de l’organisation d’une vente aux enchères de matériel mili- taire à Besançon. Il y va, en complet néophyte. “Il y avait 5 ou 6 Jeeps à vendre. Très vite, la plupart ont trouvé acqué- reurs, sauf une qui restait et dont personne ne voulait. C’était une 6 volts, la vraie américai- ne, alors que les autres étaient de fabrication française, des 24 volts. Je me suis aperçu que les acheteurs n’y connaissaient pas grand-chose, j’ai donc saisi cet- te opportunité pour acheter ma première Jeep” raconte celui qui deviendra depuis ce jour- là un féru de véhicules mili- taires.

re mondiale - le créneau est précis -, est un peu le fruit du hasard. Pasmilitaire dans l’âme pour un sou - il a juste effec- tué son service national -, l’hor- ticulteur de Beure s’était épris dans son adolescence de tout ce qui avait attrait aumatériel hippomobile, charrettes et autres breaks en bois. Cette attirance ne sera que passa- gère. Abonné au journal des Domaines, il a connaissance,

attend une prochaine remise en état de la part du proprié- taire. Nous sommes dans ce qui constitue certainement une des plus importantes collections de véhicules et matériel militai- re de la région, dans l’antre secret de Philippe Petetin, hor- ticulteur de profession, collec- tionneur par passion. L’attrait de Philippe Petetin pour tout ce qui touche aumaté- riel militaire de la seconde guer-

ce lentement, j’avais deman- dé une escorte de la gendar- me r i e . Nous avons mis 4 heures pour aller de Beure à Avoudrey. Une sacrée épopée”

Les performances de ces engins sont à la démesure de sa passion.

Sa passion n’a fait que s’amplifier. Phi- lippe Petetin a com- mencé à retaper cet- te première voiture, pièce par pièce, avec l’aide d’un ancien garagiste de Beure qui lui a donné les

se souvient le collectionneur. Pour sa passion, Philippe Pete- tin ne compte pas. Il est capable de parcourir 1 500 km pour trouver une seule pièce déta- chée. “Quand j’achète un véhi- cule, j’enlève tout ce qui n’est pas d’origine et je me mets à la recherche des pièces détachées d’origine.” Ces recherches l’em- mènent aux 4 coins de la Fran- ce, voire à l’étranger. “Lorsque j’ai acheté mon GMC, le volant était en plastique, il n’était pas d’origine. Le vrai volant est en bois. J’ai eu la chance de pou-

premiers rudiments de méca- nique. “Aujourd’hui, je connais par cœur chaque morceau de mes véhicules.” Quelques mois plus tard, il craque pour son premier camion, unGMC ache- té aux Domaines de Nîmes. Depuis, c’est au rythme d’un véhicule par an environ qu’il assouvit cette passion dévo- rante. Il vient de terminer la restauration d’un camion, après 4 années passées à le retaper, pièce par pièce, avec le souci du plus petit détail. Un GMC AFK cabine avancée dont il est

Philippe Petetin est président de l’association “Militari Doubs 44” qui regroupe une soixantaine de férus de l’histoire de la seconde guerre mondiale.

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