La Presse Bisontine 55 - Mai 2005

UN VI LLAGE À L’HONNEUR

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C YCLISME Bientôt sur le Tour de France

Christophe Faudot manage les pros Cet habitant de Byans-sur-Doubs est le directeur sportif de l’équipe Bouygues Télécom. Une reconver- sion réussie pour cet ancien cycliste professionnel.

C hristophe Faudot n’est de passage que quelques jours à son domicile de Byans-sur- Doubs. Le temps de se ressourcer auprès de sa famille et hop, il reprend la route pour ses obligations pro- fessionnelles. Son program-

Brochard et Didier Rous, des piliers de ce groupe. “C’est une très bonne équipe, très solide” confirme Christophe Faudot qui avoue avoir la chance d’être dans un ensemble qu’il connaît par cœur. En 2000, sous le maillot de l’équipe Bonjour, il roulait encore aux côtés de

certains de ces cou- reurs qu’il dirige aujourd’hui. Des affi- nités qui parfois ren- dent plus difficile sa mission de manager. Mais quand on a son expérience de la cour-

me est chargé cette saison. “Je pars sur la flèche Walonne, ensuite il y a Liège- Bastogne-Liège, puis le Tour d’Italie et enfin le Tour de France.” À 37 ans, cet ancien

“Je pars pour le Tour d’Ita- lie et le Tour de France.”

se, on arrive à se faire res- pecter dans cette aventure humaine et à imposer sa vision des choses. En quatre ans, ce Franc-Com- tois a réussi sa reconversion. Devenir directeur sportif après avoir été cycliste n’a rien d’une évidence dans ce milieu. Il n’en serait peut-être pas là s’il n’avait pas rencontré Jean- René Bernaudeau qui dès 1998 l’a mis sur les rails de cette reconversion alors qu’il était chez Vendée U, une équipe

coureur pro est un des quatre directeurs sportifs de l’équipe cycliste Bouygues Télécom cha- peautée par Jean-René Ber- naudeau. Cette année, c’est lui qui a la responsabilité d’encadrer les meilleurs de cette équipe sur les grandes classiques. Il les suivra dans la course au volant du véhicule peint à l’effigie de l’opérateur téléphonique. Par- mi ces garçons, il y a Thomas Voeckler, la révélation du der- nier Tour de France, Laurent

Christophe Faudot va accompagner son équipe sur les grandes classiques.

dans laquelle il a fait l’essen- tiel de sa carrière. Il y entre en 1992, après avoir couru chez Toshiba. En 2000, Christophe

Faudot participe à son unique Tour de France, mais aban- donnera après 10 jours de cour- se au pied des Pyrénées, “trop

fatigué” pour continuer. C’est à ce moment qu’il décroche de la compétition et passe de l’autre côté de la barrière en

devenant directeur sportif. “Un autre métier” pour lequel il s’in- vestit avec la rigueur d’un ancien cycliste. !

C HANSON Une vie sur scène

S ERVICE PUBLIC Départ en retraite Le bureau de Poste sera restructuré Le facteur Martial Brisebard va cesser son activité dans quelques mois. Des inquié- tudes persistent sur l’avenir de ce bureau de poste en milieu rural.

Elle a du charme dans la voix Le succès frappe à la porte de Marie Minet-Cre- tin. Cet automne, elle part en tournée avec Pascal Sevran après s’être illustrée dans son émission télévisée “Entrée d’artistes.”

S ur les bancs du lycée, le rêve cir- cule de devenir chanteur. Le métier d’artiste semble si accessible aujour- d’hui. Un casting , la télé et la célé- brité ! Illusion douce-amère, car cela ne suffit pas à faire une carrière surtout s’il manque à cette recette le talent. Ceux qui empruntent ce raccourci sont peu nombreux à recevoir le plébis- cite du public. Marie Minet- Cretin fait partie de cette mino- rité. À 17 ans, elle vient de remporter “Entrée d’artistes”, une émission animée par Pas- cal Sevran. Le timbre de sa voix et l’émotion palpable dans ses interprétations ont fait la différence face aux 19 autres participants. Depuis le mois de février, la vie de cet- te adolescente a changé. Au lycée Nico- las Ledoux où elle est scolarisée en secon- de, ses camarades de classe sont plus attentionnés. Elle a signé quelques auto- graphes, reçoit des compliments, c’est un avant-goût de la célébrité. Les ensei- gnants de leur côté ne semblent pas s’être offusqués de ses absences à répétition pour motif “d’enregistrement télévisé à Paris.” Ils auraient plutôt tendance à la féliciter pour sa prestation à l’écran com- me en cours. Car en plus d’être chan-

teuse, Marie est une élève studieuse. Elle a obtenu les félicitations au pre- mier et au second trimestre et c’est bien parti pour le troisième. Ces bons résul- tats sont de nature à lui garantir son passage en 1 ère S. Cette demoiselle ne veut pas se laisser griser par le succès et négliger ses arrières

E n décembre prochain, Mar- tial Brisebard prend sa retraite après 33 ans pas- sés au service de la Poste dont 16 à Byans-sur-Doubs. Le fac-

assure la distribution et la per- manence au guichet. Théori- quement à terme, il devrait y avoir un agent chargé de la distribution, et une autre au

teur du village va quitter ses fonc- tions. Mais son départ program- mé est source de rumeurs dans la commune. Que

au risque de compromettre son avenir. Pas question de choper la grosse tête. “Depuis toute peti- te, mon rêve est de devenir vété- rinaire. Si après mon Bac S, ma carrière musicale doit continuer, alors je poursuivrai. Dans le cas contraire, je rentrerais dans une

guichet. Cela ne changera rien pour les clients.” Voilà qui est ras- surant pour les habitants du sec- teur. Ce petit

“On vit cela comme une belle aventure.”

“L’organisation sera probable- ment modifiée.”

de paroliers comme Thierry Séchan (le frère de Renaud) qui veulent écrire pour elle. Elle enregistre aussi un duo avec Frédéric François. Le 3 juin, elle sera à Paris pour un concert en compagnie des finalistes de l’émission et prépare aus- si un album. “Nous avons des contacts avec des producteurs” souligne Floren- ce. Un emploi du temps d’artiste qui sera complet dès la rentrée de septembre. Pascal Sevran, qui “ coache ” Marie, l’ac- cueille sur les 90 dates de sa prochaine tournée. Bonne route. ! Marie qui a choisi son prénom com- me nom de scène est aussi pianiste.

bureau qui reçoit en moyen- ne la visite de 18 personnes par jour conserverait donc l’en- semble de ses compétences. Il est possible ici de consulter son compte bancaire ou d’ache- ter un simple timbre du lun- di au vendredi toute la jour- née et le samedi matin. La crainte de Martial Brisebard est que dans la future orga- nisation, les horaires d’ou- verture du bureau soient réduites. L’avenir le dira. À ce stade de la réflexion, aucun scénario n’est arrêté. !

va-t-il advenir de ce service, à une époque où l’administra- tion postale a tendance à fer- mer certains de ses bureaux en milieu rural faute d’une rentabilité suffisante ? À Byans-sur-Doubs, l’avenir de la Poste n’est pas encore scellé. Par contre, il est cer- tain qu’il y aura du change- ment. “La présence de ce bureau n’est pas remise en cause” affir- me la direction de Besançon qui ajoute : “ L’organisation sera probablement modifiée. Pour l’instant, une personne

école vétérinaire. Pour l’instant, c’est la musique. Je prends les choses comme elles viennent” annonce-t-elle avec aplomb. Ses parents ne lui diront pas le contrai- re. Le succès de leur fille a chamboulé le quotidien de cette petite famille d’ar- tistes de Byans-sur-Doubs. Christophe, son père, est guitariste, Florence, sa mère, est chanteuse. Ensemble, ils for- ment le groupe “Feeling.” “On vit cela comme une belle aventure” indique Flo- rence, qui s’est improvisée impresario pour gérer l’emploi du temps de Marie. Le job est prenant et le calendrier char- gé. La chanteuse reçoit des propositions

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