La Presse Bisontine 55 - Mai 2005

31 REPORTAGE

23 heures - Le service retrou- ve un peu de son calme. Les salles de la chirurgie sont vides. Un ou deux enfants sont enco- re en pédiatrie. Les médecins - internes, externes et le pra- ticien hospitalier en pédiatrie - en profitent pour prendre leur pause repas, dans le réfectoi- re, à l’autre bout de l’hôpital. Un moment de répit. Pendant ce temps, un enfant en bas âge est arrivé avec ses parents aux Urgences. “Typiquement le gen- re de choses qui n’est pas une urgence” , souffle Magali. “L’en- fant vomit depuis deux heures. C’est banal, cela aurait pu attendre demain. Les gens ont

justifient pas le recours à l’hô- pital. Ce qui augmente le temps d’attente. “Et les gens ne com- prennent pas. Ils se croient dans la série “Urgences”. Pour eux, on doit s’occuper de leur enfant tout de suite. Alors que pour nous, ce n’est pas forcément un cas prioritaire” , expliqueMaga- li. Il est minuit, Frédérique remplit les derniers dossiers médicaux. Dans un autre bâti- ment de l’hôpital, internes et externes ont des petites chambres, où ils peuvent se reposer. En cas de besoin, ils peuvent être joints à tout moment. “Espérons juste que la nuit sera calme.” "

peur, dès qu’il y a la moindre fièvre, ils accourent Ici, on fait beaucoup de social aussi.” Par- fois, des parents apportent leur enfant, simplement parce qu’il pleure et qu’ils n’en peuvent plus, raconte l’interne “Désen- gorger les urgences passera par l’éducation des parents. Leur faire comprendre ce qui est gra- ve et ce qui ne l’est pas, pour qu’ils ne se précipitent pas dès le moindre bobo” , explique de son côté Cécilia, la pédiatre. En quelques années, les urgences pédiatriques ont vu le nombre de patients aug- menter sans cesse, souvent pour des pathologies qui ne

Véronique, l’infirmière de l’équipe de jour, aide Matthieu à bien positionner son nouveau plâtre.

Le service des urgences presque au complet. Cécilia, la pédiatre au téléphone, Myriam l’infirmière, Sébastien et Frédérique les deux internes.

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