La Presse Bisontine 55 - Mai 2005

LE GRAND BESANÇON

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En bref

A UXON -D ESSOUS Deux ans de problèmes d’assainissement

Depuis deux ans, des canalisations d’eaux usées débordent régulièrement à Auxon-Dessous, au grand dam des riverains. Les travaux pourraient prochai- nement commencer. La longue affaire du tuyau bouché bientôt résolue ?

" Audition L’association des parents d’en- fants déficients auditifs orga- nise une conférence-débat sur le thème “adolescence et surdité” avec Benoît Virolle, docteur en sciences du lan- gage. Samedi 30 avril à 14 h 30, amphithéâtre Cour- not, fac de droit à la Bouloie. Rens. 03 81 80 19 82. " Danse Spectacle de danse improvi- sée au théâtre de l’Espace les 3 et 4 mai prochains avec la compagnie l’Astragale. Rens. 03 81 51 03 12. " Jazz Concert du Carlos Bica Trio le 23 mai à 20 h 30 au Nou- veau Théâtre de Besançon, Le musée Courbet d’Ornans présente son exposition de printemps consacrée au peintre Fougeron. Rensei- gnements au 03 81 55 74 81. " Entreprise La société Setra Net Services a déménagé au 5, rue Just Becquet (quartier Chaprais). Rens. 0820 40 26 26. " Bioéthique Sortie du livre de l’universitai- re bisontin Jean-René Binet “le nouveau droit de la bioéthique”. Disponible en librairie. organisé par l’A.M.I.B. Rens. 03 81 88 55 11. " Exposition

cela va durer, se plaint Claude Guille- min, un autre riverain. Il y a cinq ou six ans, il y avait des truites dans le ruis- seau. Là, tout a disparu. On se bat pour que le ruisseau ne soit pas pollué davan- tage.” Pour le S.I.A.C., la solution la plus simple consiste à reconstruire une canalisation plus large de l’autre côté du ruisseau, moins urbanisé. En juillet 2004, 50 000 euros ont été débloqués pour le projet mais undes propriétaires concernés s’est formellement opposé aux travaux. L’idée a été abandonnée. Reste comme seule option la percée d’une tranchée à travers les parcelles traver- sées par la canalisation. “Mais encore faut-il qu’on nous donne la garantie que le terrain soit remis en état après le pas- sage des engins. Nous voulons retrouver En attendant les travaux, la S.I.A.C. amis en place depuis le 25 mars, au lendemain du dernier débordement, des mesures de prévention et de curetage des tuyaux toutes les deux semaines pour éviter la formation de bouchons. Un progrès déjà. Mais même si les travaux sont réalisés, tout n’est pas nécessairement résolu. “Cela améliorera la situation. Mais s’il y a des problèmes qui occasionnent la formation de bouchons en aval, il y a des chances pour que le changement de tuyau ne résolve pas tout. Des études sont en cours en ce moment sur toute cette par- tie du réseau, affirme JeanDuparc. C’est très possible que l’on soit obligé de refai- re plus que les 100mètres en question.” ! S.D. notre jardin comme il est en ce moment” , ajoute Claude Guillemin avec réticence.

de l’eau devraient se mettre d’accord mercredi 27 avril sur les modalités de remplacement d’une canalisation à l’ori- gine de débordements répétés. Les tra- vaux pourraient alors débuter dans la foulée. “On va tous mettre de l’eau dans notre vin. On veut maintenant trouver un consensus pour que les choses se fas- sent rapidement” reconnaît JacquesThié- baut, le maire de la commune. Au départ, l’affaire est simple. Une his- toire de tuyaux trop petits. En septembre 2003 pour la première fois, la canalisa- tion d’évacuation des eaux usées qui lon- ge le lotissement des Pierrottes débor- de. “Pendant deux semaines, on se serait cru à Calcutta. Impossible d’ouvrir les fenêtres, nimême demettre le nez dehors. Le ruisseau était recouvert de dépôts et de boues nauséabondes” , affirme René

C ela pourrait être la find’un feuille- ton qui dure depuis près de deux ans à Auxon-Dessous. Sauf coup

de théâtre, les riverains et le syndicat intercommunal d’Auxon-Châtillon-le- Duc (S.I.A.C.) qui s’occupe de la gestion

Pourcelot, un des riverains. Lors de la construction du lotissement au début des années 80, des tuyaux de 150millimètres dediamètre ont été posés sur une cen- taine demètres, le reste du réseaumunicipal a été réa- lisé en 200 millimètres.

Reste comme seule option la percée d’une tranchée.

“Ce qui correspond à un débit deux fois plus élevé. Cela fait goulot d’étrangle- ment. Et le problème va en s’amplifiant puisque de plus en plus de maisons sont branchées au réseau d’assainissement, du fait de l’urbanisation croissante” , explique Jean Duparc, le directeur du syndicat gérant l’assainissement, le S.I.A.C. Il faut donc remplacer le tuyau. Mais depuis 2003, la situation est au point mort et les riverains sont exaspé- rés. Surtout qu’entre temps, les canali- sations ont débordé à nouveau à quatre reprises. “L’inertie est insupportable. On ne sait plus du tout combien de temps

Claude Guillemin montre l’endroit où passe la canalisation dans son jardin. Le tuyau, plus petit à cet endroit sur le reste du réseau doit être changé.

D U 30 AVRIL AU 8 MAI

400 exposants

Le directeur de Micropolis commente l’impact économique de la Foire Com- toise. Pendant 9 jours, plus de 140 000 visiteurs devraient se presser à ce rendez-vous incontournable qui fête sa 79 ème édition. “La Foire génère entre 50 et 60 millions de chiffre d’affaires”

L a Presse Bisontine : La Foi- re comtoise est-elle sim- plement une vitrine des produits régionaux ou un vrai rendez-vous d’affaires ? Jean-Louis Tissot : C’est d’abord une vitrine. Sur les 400 expo- sants présents, 180 vien- nent de la Franche-Comté et contribuent à l’essor éco- nomique de la région. Cer- tains exposants viennent sans interruption depuis les

dernier, à savoir 140 000 entrées, ce sera très bien. Cette année, élément posi- tif, on a la chance que la Foi- re tombe en début de mois, ce qui est un avantage indé- niable.

ge est de 10 %, il faudrait que la Foire génère 30 mil- lions d’euros pour équilibrer l’opération. Selon nos esti- mations, le chiffre d’affaires global de la Foire comtoise

années 20 : on peut citer notamment les meubles Weil, les cloches Obertino, certaines fruitières viticoles jurassiennes, etc. Je ne pen- se pas qu’ils reviendraient si ce n’était pas une affaire intéressante. Nous estimons que pour tous les exposants confondus, le coût de pré- sence à la foire se situe aux environs de 3 millions d’eu- ros. Supposons que leurmar-

pour les exposants se situe entre 50 et 60 millions d’euros. C’est donc un vrai rendez- vous économique. L.P.B. : La Foire com- toise maintient donc

“C’est une vieille dame qui se porte encore bien.”

L.P.B. : Quels sont les produits qui marchent le mieux ? J.-L.T. : On s’aper- çoit que para- doxalement, un créneau en émer-

La Mongolie et les pays de l’Himalaya, invités d’honneur L’alternance un pays chaud un pays froid joue toujours. Après la Grèce, c’est donc au tour de la Mongolie et des peuples de l’Himalaya de tenir le haut de l’affiche pendant 9 jours (pour 2006, l’invité d’honneur sera Cuba). Séquen- ce émotion avec “un spectacle des Mongols de Bouriatie de toute beauté” promettent les organisateurs. Séquence découverte avec le village artisanal, “plus fourni que l’an dernier” et séquence partage avec le reversement des béné- fices du village artisanal à des O.N.G. qui œuvrent sur pla- ce. Côté tarifs, à noter notamment le lundi gratuit pour les femmes et le mardi pour les hommes. Renseignements programme et tarifs : 03 81 41 08 09

gence est celui du luxe. Notamment la Hi-fi avec les plus grandes marques, mais aussi les spas et autres élé- ments de bien-être, ainsi que les piscines et les meubles de création. En revanche, contrairement à avant, on va moins à la foi- re pour acheter sa chambre à coucher. Le meuble tra- ditionnel souffre plus. C’est aussi une très bonne affai- re pour les restaurants pré- sents. ! Propos recueillis par J.-F.H.

le cap dans un environnement économique plutôt morose. Les foires de Vesoul, de Mâcon, d’É- pinal n’ont pas résisté. J.-L.T. : La Foire comtoise a presque 79 ans, c’est une vieille dame qui se porte encore bien. Il faut bien com- prendre que pendant 9 jours, c’est la plus grande ferme de Franche-Comté, la plus grande basse-cour, la plus grande fête foraine, le plus grand restaurant, la plus grande surface de plein air de la région. Dans le contex- te actuel, si nous arrivons à maintenir le score de l’an

Jean-Louis Tissot, directeur de Micropolis (photo archive L.P.B.).

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