La Presse Bisontine 55 - Mai 2005

16 LE DOSSIER

S ERVICES PUBLICS Renouvellement partiel des départs en retraite

C’est incontestablement l’Armée qui recrute le plus massivement parmi les services publics du Grand Besançon. Dans les autres collectivités, les embauches se font au compte-goutte. Les services publics restent pourvoyeurs d’emplois

du patrimoine, 1 attaché de conservation patrimoine, 2 administrateurs, 1 directeur et 6 attachés territoriaux, 1 médecin), 21 de catégorie B (1 infirmière, 6 rédacteurs ter- ritoriaux, 7 techniciens supé- rieurs, 1 assistant médico- technique, 1 contrôleur de travaux et 5 assistants socio- éducatifs) et 4 de catégorie C (2 agents administratifs, 1 agent de maîtrise et 1 agent d’entretien). Seule institution publique à recruter à tour de bras, l’Ar- mée. Ses besoins sont constants, “150 à 170 postes par an en moyenne et plus si possible. Aucune limite n’est fixée” , selon le commandant en charge du recrutement. L’Armée, qui se vante de pro- poser quelque “400 métiers” différents recherche tous les profils, “du pilote d’hélicoptère au cuisinier.” “Et même celui qui n’a pas de spécialisation, s’il est sportif et sait travailler en équipe, peut faire un bon soldat et nous intéresse.” ! S.D.

autant d’emplois en moins et de personnes qu’il faut réaf- fecter à de nouveaux postes.” La direction centrale devrait notamment profiter des départs massifs à la retraite à partir de 2007 pour dégraisser ses effectifs. “Ce qui est sûr, c’est que les postes ne seront pas remplacés à l’identique.” Son de cloche identique à la S.N.C.F. où l’heure non plus n’est pas au recrutement. “On a plutôt tendance à faire par- tir les gens en retraite sans les remplacer. À moins d’avoir besoin ponctuellement d’une technicité particulière - et enco- re - nous n’embauchons pas” , affirme-t-on au siège régio- nal Bourgogne-Franche-Com- té de Dijon. À E.D.F. la créa- tion de poste est rare également. “Et si ça nous arrive de recru- ter, c’est juste parce que nous sommes un certain nombre dans l’entreprise et qu’il y a donc des besoins constants pour le renouvelle- ment des effectifs.” Au Conseil général du Doubs, ce sont 42 postes qui sont à pourvoir actuellement : 17 de catégorie A (4 ingénieurs ter- ritoriaux, 1 conseiller d’acti- vité physique, 1 conservateur

S ur le site Internet de la mairie de Besan- çon, il y a 6 offres d’emploi. Un profes- seur de harpe pour l’école de musique, un ingénieur des espaces verts, un médecin du travail à mi-temps, un char- gé de mission culturel… Les postes proposés sont variés. Tous les deux mois, ce sont environ 5 à 6 emplois en moyenne qui sont proposés ainsi. Sur l’agglomération, la municipalité reste un gros pourvoyeur d’emploi. À ces annonces s’ajoutent en effet les concours, organisés régu- lièrement une à deux fois par an pour le recrutement des agents techniques, des gar- diens de police et des “Assems”. “On a ouvert 7 postes à un concours d’agent technique des- sinateur récemment. Et on orga- nisera peut-être un recrute- ment de gardiens de police à la rentrée” , explique la mairie. Ginko, la société en charge du transport urbain, s’apprête

elle aussi à recruter prochai- nement, “fin juin ou début sep- tembre” une dizaine de conduc- teurs. Mais la majeure partie des ins- titutions publiques sont plu- tôt en train de se serrer la cein- ture. C’est le cas de la Trésorerie qui compte parmi les employeurs les plus importants de la ville. “La tendance n’est pas à l’embauche” , affirme-t- on à la direction des ressources humaines. Aucune création de

poste, en vue, “on fonctionne à effectif pratiquement constant.” Une dizaine d’em- bauches environ devraient avoir lieu pour remplacer cet-

L’Armée recherche

tous les profils.

te année des départs à la retrai- te. “Mais on est plutôt en réor- ganisation des effectifs. Le ministère cherche à supprimer pas mal de postes. La mise en place de la déclaration sur Internet, l’intégration de la col- lecte de la redevance, ce sont

6 offres d’emploi actuellement à la mairie de Besançon.

R ETRAITES Premiers effets dès fin 2005 Les départs massifs en retraite déboussolent le marché de l’emploi Dès cette année, le départ massif en retraite des baby boomers devrait se faire sentir. Peu d’entreprises ont pour le moment anticipé le problème.

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“À partir de 2007, chez nous, ça va être impressionnant” , affir- me-t-on à la direction des res- sources humaines du Trésor public. L’arrivée à l’âge de la retraite des baby boomers pourrait en effet chambou- ler bien des choses au niveau du marché de l’emploi. Car les entreprises vont devoir faire face à des départs massifs de leur personnel. Les premiers effets pourraient déjà se faire sentir dès la fin de cette année, selon le Medef. “Cela va être colossal. On

blissements publics, S.N.C.F. et E.D.F. en tête, qui y voient une occasion de réduire en douceur leurs effectifs pléthoriques. Dans des secteurs déjà en tension - com- me le bâtiment ou le paramédical - le phé- nomène risque en tout cas d’accentuer encore davantage la situation de pénurie existante. Ailleurs aussi, le moment peut s’avérer douloureux. Peu d’entreprises ont eu les moyens d’anticiper et de recruter de façon préventive comme dans le sec- teur bancaire. “Ce qui fait que l’on va avoir

Brigitte ROCHELANDET

Brigitte ROCHELANDET

Brigitte ROCHELANDET

un simple remplacement à la der- nière minute. On va avoir un vrai problème de transmission des savoir-faire et on ne sait pas com- ment y remédier” , ajoute-t-on au Medef. L’inquiétude concerne également les chefs d’entreprise. Car un tiers d’entre eux atteindra l’âge de la retraite d’ici 10 ans. Ce qui

va voir un vrai renversement de tendance, il va falloir à nouveau embaucher. C’est peut-être le moyen de résoudre le chômage” , glisse Daniel Ganahl, le délégué général du syndicat patronal. Dans les 5 prochaines années, d’ici à 2010, les départs à la retrai- te devraient être 40 % supérieurs en nombre à ceux enregistrés sur

“C’est peut-être le moyen de résoudre le chômage.”

pose des problèmes de succession. Pour assurer la pérennité des entreprises, la chambre de métiers s’est d’ores et déjà penchée sur la question. Elle a mis en pla- ce sur son site Internet un forum pour mettre en relation, de façon anonyme, repreneurs et cédants potentiels. En 2004, 150 entreprises environ ont été reprises. “Dans la moitié des cas, grâce à l’inter- vention de la Chambre de métiers” , assu- re-t-elle. ! S.D.

la même période entre 1999 et 2004, selon la Chambre de commerce et d’industrie. Ce qui ne signifie pas pour autant que les besoins de recrutement vont faire le même bond. “Nous nous sommes aperçu que le phénomène a été un peu décalé dans le temps parce que les entreprises ont profi- té de ces départs pour se restructurer et revoir leur organisation interne” , explique Annick Preux, directrice de l’A.P.E.C. de Besançon. Ce qui est particulièrement vrai pour nombre d’administrations ou d’éta-

Jean-Louis CLADE

Jean-Louis CLADE

Jean-Louis CLADE

Brigitte ROCHELANDET et Jean-Louis CLADE dédicaceront leurs ouvrages à la Librairie Cart le samedi 14 mai 2005 à partir de 15 h

Ne pas jeter sur la voie publique

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