La Presse Bisontine 54 - Avril 2005
par J.-F.H.
UN QUARTI ER À L’HONNEUR
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En passant par… Montrapon
A SSOCIATION Le numéro 82 dans les boîtes “Boulevard Nord”, liaison sociale du quartier L’A.P.I.M. (association pour la promotion de l’in- formation à Montrapon) publie le plus ancien jour- nal de quartier de Besançon. “Boulevard Nord” a fêté ses 20 ans, le numéro 82 vient de sortir.
“B oulevard Nord, cest une histoire de pas- sionnés. Passionnés de leur quartier, passionnés dinformation, passionnés de lien social. LA.P.I.M. est com- posée de 8 bénévoles. À leur tête, Jean Mille, fidèle depuis le début de laventure. Chaque trimestre, le journal Boule- vard Nord est distribué dans
le quartier. Le journal sert aussi à mieux faire connaître toutes les activités proposées par la maison de quartier. Dans le prochain numéro, la parole est notamment don- née aux parents délèves qui expriment leur colère face à la suppression dun poste de psychologue à lécole. Sortir 4 numéros par an nest
Montrapon, un quartier pluriel Le secteur de Montrapon poursuit sa mutation. En pleine cam- pagne il y a encore 60 ans, urbanisé (à l’excès) il y a une qua- rantaine d’années, il tente de retrouver son homogénéité. É VOLUTION 14000 habitants
pas une sinécure pour des bénévoles. Au- delà de lécriture des articles, il y a le finan- cement. Nous béné- ficions de subventions dans le cadre du contrat de ville et par
toutes les boîtes-aux- lettres du quartier, soit auprès de 7 000 foyers. Cétait en 1984, à lépoque où était en gestation le comité de quartier. Nous cherchions une
L’A.P.I.M. cherche des rédacteurs bénévoles.
P arler uniquement de Montrapon pour appréhender cette partie de la ville est réducteur. Le quartier dépasse largement le périmètre de lavenue de Montrapon et du centre commercial Cou- bertin. Au quartier de Montrapon sont associés les secteurs de Fontaine-Écu, la Bouloie, les Montboucons, lavenue du Commandant Marceau et ses rues adja- centes, jusquà la zone industrielle de Trépillot. Au total, le quartier de Mon- trapon regroupe plus de 7 000 foyers, soit environ 14 000 Bisontins. Montrapon était une sorte de petit vil- lage au début du XX ème siècle, avec ses fermes dont il ne reste aujourdhui quun exemplaire sur le secteur des Montbou- cons. La vie du quartier sarticulait autour de lactuelle avenue de Montrapon, siè- ge de la paroisse Saint-Louis. Jusque dans les années 60, la seule avenue de Montrapon abritait trois boucheries, une crémerie, quatre épiceries dont une suc- cursale des Docks francs-comtois, plu- sieurs cafés. Ne subsistent aujourdhui dans cette artère quune boulangerie, un tabac-presse et un bar. Le centre de gra- vité du quartier sest déplacé dans les années 70, après la construction de cen- taines de logements dans les cités de Montrapon, de lÉpitaphe, de Fontaine- Écu et de la Bouloie. Le centre névral-
gique de Montrapon se situe désormais place de Coubertin, autour de la maison de quartier et du magasin Intermarché. Signe des temps, un des commerces les plus prolifiques se situe désormais sur le boulevard, cest le Ptit Dép et ses annexes. Lurbanisation du quartier a profondé- ment métamorphosé sa physionomie. Symbole de cette course aux logements, la construction du bâtiment Le Balzac. Dans les années 70, cétait le seul immeuble qui comportait des apparte- ments de 6 pièces. Chaque cage descalier pouvait abriter plus dune centaine den- fants. Les familles de 12 enfants y étaient très courantes raconte un témoin de lépoque. De par cette explosion démo- graphique, lécole Brossolette a abrité jusquà 52 classes et près de 1 600 élèves. Brossolette ne compte aujourdhui plus que 8 classes Le Balzac, érigé sur ce quon appelait la place noire (car entièrement goudronnée) est rasé dans les années 80, laissant place au petit ensemble qui abrite aujourdhui la mai- son de quartier et la bibliothèque. La réputation sulfureuse - souvent justifiée - du quartier de Montrapon, sestompe alors. Limage du quartier a été sérieu- sement redorée depuis une dizaine dan- nées. Depuis que la maison de quartier
existe et avec tout le travail fait par les nombreuses associations. Il y a encore un secteur un peu mal vu, Fontaine-Écu, où sont encore logés près de 1 200 habitants répartis dans 3 barres ajoute cet habi- tant. Autre symbole de lexplosion démo- graphique des années 60, la construction de limmeuble la Banane, qui domine toujours le quartier entre les rues Métin et du Clos Munier. En 1962, pour un F5 entièrement terminé avec ascenseur dans la Banane, vous deveniez propriétaire avec moins de 50 000 francs rapportait Michel Lagrenée, figure du quartier. Aujourdhui, Montrapon et ses 14 000 habitants retrouvent une identité. Mal- gré ce mélange de maisons individuelles et de grands immeubles collectifs, mal- gré la présence du boulevard Nord qui scinde le secteur en deux depuis 1964, Montrapon retrouve une certaine homo- généité. Une riche vie associative y contri- bue, ainsi quune politique urbanistique plus raisonnée. ! La destruction de certaines barres érigée à partir des années 60 doit laisser la place à de petits collectifs. Comme ici, rue de l’Épitaphe où les travaux sont en cours.
la délégation à la vie asso- ciative. Nous avons aussi des partenaires commerciaux qui insèrent de la publicité et le soutien de limprimerie Bos- sanne, installée dans le quar- tier Mais léquilibre financier est toujours précaire. LA.P.I.M. cherche aujourdhui des volontaires pour intégrer léquipe du journal, forcément vieillissante. Chaque année, lA.P.I.M. sin- vestit aussi dans le festival de Montrapon qui a lieu en juin (cette année, les 17 et 18) et rassemble toutes les asso- ciations du quartier autour de spectacles de musique, de danse, des concerts ou des rencontres sportives. !
manière de faire circuler lin- formation, faire remonter les préoccupations des habitants, leurs soucis, leur colère par- fois. Le meilleur moyen était de créer un journal raconte Jean Mille, toujours fidèle à ces intentions de départ. Au fil des ans, le journal a évo- lué, une partie de léquipe aus- si. Nous avons chacun nos points de repères, nos relais dinformation. Nous tra- vaillons beaucoup avec les écoles du quartier à qui nous donnons la parole dans chaque numéro. Mais nous sommes très ouverts. Récemment, nous avons laissé une tribune à un nouvel habitant qui voulait exprimer sa joie darriver dans
CBR125 4 TEMPS 2700 € 27 €
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03 81 47 48 60 probike25@wanadoo.fr
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Jean Mille vit à Montrapon depuis 1934. Il a été profes- seur de maths au collège Stendhal pendant 32 ans.
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