La Presse Bisontine 51 - Janvier 2005

L’AGENDA

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M USIQUE

EXPOSITION

Premier album

La douce mélancolie d’Archael

Du 18 au 24 décembre Artisanat d’art Salle de l’Ancienne Poste BESANÇON Dimanche 19 décembre Marché de l’art Salle David BESANÇON Du 19 /12 au 2/1/05 Quand le SIDA s’affiche FJT Les Oiseaux BESANÇON Jusqu’au 24 décembre Benoît Delescluse Galerie Prédelle BESANÇON Jusqu’au 31 décembre Charlotte Roudot Histoires et collages Zinzin du vin - BESANÇON Anne-Marie Degueurce Atelier du Soleil Royal BESANÇON Jean-Luc Riffiod Galerie Geste BESANÇON Jusqu’au 5 janvier Retour de Madagascar, l’île des rêves et paradoxes Bibliothèque de Médecine BESANÇON Solidarité Cameroun Bibliothèque Proudhon BESANÇON Jusqu’au 7 janvier Suzanne Hardy et Jean Cros Scluptures et peintures CLS Bellevaux BESANÇON Jusqu’au 15 janvier Gerhard Vormwald “En parallèle / 1” Galerie d’Art Contemporain BESANÇON Jusqu’au 30 janvier Driwe in exposition de Kristina Solomoukha et Eric Tabuchi La Vitrine du Pavé BESANÇON Jusqu’au 21 février Autour d’Hubert Robert : la nature et le goût des ruines Musée des Beaux-Arts BESANÇON Jusqu’au 7 mars Peintures à histoires, mythes et récits racontés par les peintres Musée des Beaux-Arts BESANÇON Jusqu’au 17 décembre Théâtre : “Nosferatu”, le mythe de Dracula se croque à pleine dents Théâtre de l’Espace - BESANÇON Samedi 18 décembre Cirque “Circoluna” MJC Palente - 17h BESANÇON Samedi 8 janvier Théatre : “Les pas perdus” spectacle drôle Petit Kursaal - 20h45 BESANÇON Samedi 18 décembre La doctrine sociale de l’Eglise dans l’Union européenne et le projet de constitution Observatoire - 15h BESANÇON Dimanche 19 décembre Une thématique : La pauvreté Musée des Beaux-Arts - 16h BESANÇON SPECTACLES CONFERENCE

Archael est né de la rencontre entre deux composi- teurs aux influences musicales et au parcours diffé- rents. Une ambiancemélancolique, des textes sombres, tranchant avec la douceur de la mélodie et des voix masculines, composent l’univers de leur premier album.

T homas Vuillemin et David Bing n’avaient a priori rien en com- mun si ce n’est la passion pour la musique. David joue de la guitare depuis l’âge de 8 ans, compose et écrit pour le groupe pop rock Pokeño, et enchaîne les concerts. Thomas apprend la guitare à l’adolescence, intègre dif- férents groupes de black-métal en tant

Thomas viennent sublimer les notes de guitare, piano et violons. “Thomas écrit les textes, dans un style assez parti- culier, expliqueDavid. Il exprime savision un peu noircie du monde. Il écrit ce qu’il pense, ce qu’il a sur le cœur. Lemême thè- me est abordé chaque fois avec uneméta- phore différente, mais le fond reste le même. Au niveau de la mélodie, nous

que bassiste, mais n’arrive pas à s’exprimer véritable- ment dans ce style de musique. En 2001, ils se rencontrent, se trouvent des affinitésmusi- cales similaires et créent Archael. Ils sont rejoints un

nous partageons la composi- tion. Nous essayons de faire quelque chose que l’on aime- rait entendre, quelque chose que l’on a plaisir à jouer et à écouter. Nous ne sommes pas des virtuoses mais nous fai- sons passer des émotions à

L’univers d’Archael est fait de peine, de solitude.

David et Thomas ont fondé le groupe, avant d’être rejoints par Mireille et Nicolas.

peu plus tard par Mireille Martin et Nicolas Lesouhaitier, pour le piano, les arrangements et le synthé. “Entière- ment acoustique, dénué de percussions et baignant dans une ambiance plus que mélancolique, le style est résolu- ment original et définitivement sombre” , définissent eux-mêmes les deux artistes. L’univers d’Archael est fait de peine, de solitude et de désespoir. La dureté des textes, de la poésie dépressive, tranche avec la douceur de la mélodie. Les deux voix masculines de David et

notre manière.” Archael offre ainsi une musique assez simple mais efficace, un contraste entre la dureté des paroles, et la forme musi- cale douce et accessible. Depuis le 25 octobre, leur premier album, enregistré dans un studio bisontin (Studio de poche) et auto-produit, est en vente. Les pre- miers échos sont positifs et le bouche à oreille fonctionne bien. “Nous avons ven- du presque 300 C.D., précisent-ils. L’al- bum se vend particulièrement bien dans les points de vente où il est en écoute, com-

rent, d’autres compositions suivront. ! G.C.

me àForum.” Leurs ballades acoustiques et mélancoliques ont trouvé un public, quiaégalementpulesdécouvrirenconcert à laCrémerie àBesançon le 11décembre. À l’avenir, les deux artistes aimeraient que les arrangements symphoniques soient réalisés par un vrai quatuor à cordes. Parallèlement, ils continuent à chercher de nouvelles dates de concert dans la région. Et que les fans se rassu-

Archael Points de vente : Camponovo, Cart, Forum, Data musique Site internet : www.archael.net (extraits à télécharger) D ANSE Planoise Duel à base de hip hop On appelle ça un “Battle Break- dance” en langage hip hop. Des équipes de danseurs s’affrontent et rivalisent de prouesses tech- niques, d’originalité et de sou- plesse pour l’emporter. Le 18 décembre, GangXtazi, D.J. S et la maison de quartier de Planoise organisent un concours de hip hop, un “Battle Breakdance 6 vs 6” à Besançon. Les équipes sont com- posées de 6 danseurs, venus de la France entière (Strasbourg, Mul- house, Saint-Étienne, Dijon…). La meilleure équipe repartira avec un prix de 200 euros minimum (la somme des participations des dan- seurs, 3 euros par danseur). L’en- trée est gratuite pour le public à qui les organisateurs promettent de beaux duels. D.J. S, D.J. K et GangXtazi assureront la partie son. À noter que les organisateurs recherchent des partenaires pour couvrir l’événement (boissons, vêtements, cadeaux, etc.).

M USIQUE

Le 22 décembre à l’A.S.E.P. Francis Sériau, un batteur instinctif

Ce musicien franc-comtois est directeur de la Drumtech, une des plus prestigieuses écoles de batterie au monde. Installé à Londres depuis plus de 20 ans, ce Français “so british” est de passage à Besançon.

l’époque, son ambition était de devenir musicien profes- sionnel. Il joue donc avec dif- férents groupes quand en 1983 il commence à donner des cours et fonde la Drumtech. Au départ, il partage son temps entre les jobs temporaires et la musique. “Petit à petit, j’ai découvert que j’avais plein d’idées pédagogiques pour apprendre aux autres à jouer de la batterie. À ce moment- là, il n’y avait pas d’école de ce genre en Grande Bretagne” se souvient-il. Sa rencontre avec le batteur de groupe “Yes” qui lui deman- de de lui donner des cours est décisive. Elle révèle son talent

mique, mais du fruit de son expérience personnelle et d’un travail soutenu. Il n’y a pas de hasard dans la carrière de ce musicien, mais de la détermi- nation guidée par la conviction qu’il ne voulait “rien faire d’autre que de la musique.” Il le dit lui-même, “la chance, on peut la provoquer. Il faut se donner les moyens de ses ambi- tions. Il peut être facile de rêver dans son coin, mais c’est plus difficile de passer à l’acte.” Francis Sériau est né avec le rythme dans le sang. Pourtant, il commence la batterie rela- tivement tard, à 17 ans, lorsque ses économies lui permettent d’investir dans son premier

“A llô, Monsieur Sériau ?” “Francis” rectifie-t-il d’un ton qui vous met à l’aise avant de débuter l’en- tretien. J’ai compris. Inutile de s’embarrasser des convenances françaises alors que tous ceux qui le côtoient à Londres l’ap- pellent par son prénom. Ces familiarités coutumières outre- Manchene sont pas pour autant dénuées de respect à l’égard de ce musicien franc-comtois au parcours étonnant. À 45 ans, ce British d’adoption originaire de Port-Lesney est directeur de la Drumtech, une des plus prestigieuses écoles de batterie aumonde ! Il est le fondateur de cette institution située sur Stanley Gardens ouvertes désormais à d’autres filièresmusicales que sont l’ap- prentissage du chant, de la gui- tare et de la basse. L’école accueille chaque année entre 600 et 700 élèves inscrits pour des stages ou formations longues de 3 mois à 3 ans. Les batteurs des groupes les plus célèbres de la scène inter- nationale viennent ici se per- fectionner et apprendre au

contact de Francis Sériau et son équipe de professeurs, 50 environ. Parmi la liste des stars, on retient par exemple Jason Cooper, batteur de The Cure, Mick Ivory (The Kings), Steve Sydelnick (Madonna), Pik Withers (Dire Straits), Pascal Consoli (Björk), Mark Roberts (MassiveAttack) ouencoreMat- thieu Rabate (Vanessa Para- dis, Mylène Farmer, Indochi- ne). Tous viennent ici pour s’imprégner de la méthode “Sériau”, dont le principe est de donner les outils nécessaires au batteur pour qu’il devien- ne autonome, technicien et créateur. “Aujourd’hui, pour entrer dans l’industrie de la musique, il n’est plus néces- saire d’être aussi performant en batterie qu’à une époque. Il faut bien jouer suivant les situa- tions requises et comprendre ce que veulent les autres musi- ciens” explique Francis Sériau, reconnu dans le métier pour sa pédagogie. Son approche de l’instrument est presque instinctive. Le savoir qu’il dispense ne résul- te pas d’une formation acadé-

et sa capacité à le transmettre aux autres à travers des programmes de formation. C’est à partir de là que Francis Sériau a su se “fai-

instrument. “Mais avant ça, quand j’étais môme, vers l’âge de 4 ans, je m’amusais déjà dans un hangar à taper sur des cas- seroles.”

“J’ai commencé à jouer avec des

groupes sur Besançon.”

re un nom” aujourd’hui incon- tournable et d’envergure inter- nationale, dans l’apprentissage de ce métier exigeant. Le 22 décembre, invité par le batteur bisontin Serge Migne- ret, Francis Sériau sera de passage à l’A.S.E.P. pour un cours exceptionnel proposé à des élèves qui envisagent peut- être de faire de la batterie un métier. ! T.C.

Alors, quand ce frappeur s’ins- talle pour la première fois der- rière sa batterie, il n’est pas dépaysé. “J’ai commencé à jouer avec des groupes sur Besançon, puis je suis parti à Paris avec l’idée de me faire remarquer dans une grande ville. J’avais ça dans la peau.” C’est pour des raisons senti- mentales qu’il débarque à Londres à 21 ans, sans “par- ler un mot d’anglais.” Il avait pris soin au préalable de fai- re expédier sa batterie. À

Gymnase Diderot à Planoise. Accueil du public 17 heures, début du battle 18 heures (fin 22 heures) Rens. et inscriptions : 06 33 48 82 69 Site web : membres.lycos.fr/ ghettofabolous/portal.php E-mail : ghettofabolous@ caramail.com

Internet : www.drum.tech.co.uk

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