La Presse Bisontine 51 - Janvier 2005

LE GRAND BESANÇON

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L A V ÈZE Actualité de l’aérodrome Les rumeurs sur l’extension de la piste sont infondées La rumeur courait à nouveau sur le Plateau de Saône depuis quelque temps. Il n’en est rien, même si en effet, il faudrait envisager certaines mises aux normes de cette infrastructure.

“I l n’y aura aucune exten- sion de la piste. Tout le monde s’est prononcé contre” insiste Yves-Michel Dahoui, président du syndicat dumarais de Saône et conseiller général du canton Besançon Sud. L’élu est affirmatif sur ce point. Le projet d’étendre la piste d’atterrissage de La Vèze semble bel et bien enterré et de manière définitive. Pourtant, depuis quelque temps, la rumeur courait sur le plateau de Saône. Le syn- dicat mixte de l’aérodrome aurait remis au goût du jour ce dossier qui a défrayé la chro- nique il y a trois ans. Il n’en est rien ! En fait, c’est la pers- pective de la mise aux normes de cette structure qui est la source d’inquiétudes des habi- tants du secteur. Là encore, Yves-Michel Dahoui est ras- surant et lève tous les doutes en revenant encore sur la ligne de conduite adoptée par le syn- dicat et réaffirmée lors de la réunion du 9 décembre der-

est désormais de protéger le Plateau de Saône, un espace qui est le collecteur naturel des eaux qui alimentent en partie Besançon. Le marais dont l’in- térêt environnemental certain est au cœur de toutes les atten- tions. Il n’est plus question de nuire à ce site en engageant de coûteux investissements pour étendre la piste de l’aé- rodrome. C’est en résumé la ligne de conduite qui est adoptée dans

nier. “Une des inquiétudes était liée à l’aménagement sur l’aé- rodrome de localiseurs.” L’ins- tallation de ces infrastructures était perçue comme un pre- mier pas vers l’extension de la piste et l’ouverture du trafic aérien à de plus gros porteur. “Nous avons engagé une étude d’impact environnemental pour voir si la pose des localiseurs était justifiée. Cette étude a montré que non. Le comité syn- dical a donc rejeté ce projet” poursuit le conseiller géné- ral.

L’extension de la piste de l’aérodrome de La Vèze est définitivement enterrée. En revanche, la route qui en bout de piste devrait être déplacée.

une extension de la piste de l’aé- rodrome en vue de développer l’aviation d’affaires et de dyna- miser l’économie locale. Par son action, l’A.C.E.D.A.V. (associa- tion contre l’extension de l’aé- rodrome de La Vèze) avait réus- si un tour de force en démontrant l’absurdité d’un tel projet. Aujourd’hui, ce groupe reste en veille et ouvert à tou- te discussion pour valoriser le marais de Saône. Les arguments défendus par le syndicat mixte à une époque semblent désormais relégués aux oubliettes au nomde la pro- tection de l’environnement. Il n’y a plus d’ambiguïté à ce sujet. Dumoins, les habitants du Pla- teau osent le croire. ! T.C.

l’élu. Même chose pour l’opé- ration d’écrêtement des arbres destinée à sécuriser le mouve- ment des avions, et la stabili- sation des extrémités de la pis- te. “Nous ne sommes pas certains aujourd’hui de concrétiser ces deux actions. Le syndicat veut être assuré que ces projets sont nécessaires avant de les réali- ser.” L’heure est à la prudence et à la concertation. La position adoptée aujourd’hui par le syn- dicat mixte de gestion de l’aé- rodrome de La Vèze tranche radicalement avec celle adop- tée par le même syndicat en avril 2001. À l’époque, la plu- part des acteurs de cette orga- nisation étaient favorables à

de quelques mises aux normes à condition qu’elles n’aillent pas à l’encontre de l’environ- nement. “Rien ne sera fait qui puisse nuire au marais de Saô- ne” annonce encoreYves-Michel Dahoui. L’avant-projet de plan de masse prévoit entre autres la fermeture de la R.D. 246 qui relie La Vèze et Saône. Cette route départementale passe jus- te en limite de piste. Pour des raisons de sécurité, une modi- fication du tracé est envisagée afin de détourner la circulation de ce secteur. Tout cela fera l’ob- jet d’une étude préalable ini- tiée par le Conseil général. “Cet aménagement devra être à son tour être confirmé par une étu- de environnementale” indique

le cadre de la réflexion sur l’A.P.P.M. (avant- projet du plan de masse). Le but de l’A.P.P.M. est de protéger à la fois le marais de Saône tout en

“Être assuré que ces aménagements sont nécessaires.”

Il faudrait peu de chose pour relan- cer la polémique autour de l’aéro- drome de la Vèze. Les élus

assurant la sécurité des usa- gers de l’aérodrome. Le tout étant de trouver l’équilibre entre ces deux axes de déve- loppement. Dans ce contexte, la piste d’at- terrissage devrait bénéficier

qui ont en charge sa gestion en ont conscience. C’est pour cette raison que du côté du syn- dicat, on joue la carte de la transparence dans la commu- nication afin d’éviter toute ambiguïté. La volonté politique

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