La Presse Bisontine 51 - Janvier 2005

ÉCONOMI E

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M a S é l e c t i o n d u m o i s FOIES GRAS ROUGIÉ

Barthod Le Vin …

… Barthod Le foie gras

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R ECHERCHE Un projet de bâtiment sur Témis Michel de Labachelerie : “Une interaction la plus forte possible avec l’industrie locale”

Michel de Labachelerie est le directeur de F.E.M.T.O.-S.T., l’institut de recherche né de la fusion de 5 laboratoires régionaux. 350 personnes travaillent dans cette structure créée en 2004. F.E.M.T.O.-S.T. cherche à s’im- poser comme institut de référence au cœur du pôle industriel bisontin et au service de l’industrie locale.

L a Presse Bisontine : Quelle est la raisond’être de cette fusion entre plusieurs laboratoires de recherche ? Michel de Labachelerie : Tous ces laboratoires étaient tournés vers les sciences de l’ingénieur. Dans

L.P.B. : C’est un institut franc-comtois et pas seulement bisontin ? M.d.L. : Le 5 ème laboratoire à l’ori- gine de F.E.M.T.O.-S.T., spécia- lisé dans les systèmes énergé- tiques et fluidiques, est basé à Belfort et Montbéliard. Pour

cedomaine,laFranche- Comté en général et Besançon en particu- lier, ont une activité de grande qualité depuis desdécennies.Ceslabo- ratoires avaient plu- sieursspécialités :méca- nique appliquée,

nous, la rivalité entre Nord et Sud Franche- Comté est totalement dépassée. À l’échelle nationale, laFranche- Comté ne représente déjàpasunpoids énor- me, alors si on se divi- se !

“La survie de ces 5

laboratoires était en jeu.”

optique, physique et métrologie des oscillateurs (domaine du temps-fréquence), chronométrie électronique, etc. Tout cela est totalement lié aux savoir-faire industriels de notre région. Pris séparément, ces laboratoires avaient tous une bonne recon- naissance. Mais face à un pay- sage de la recherche qui a chan- gé car de plus enplus géré à une échelleeuropéenne, il vautmieux être un gros laboratoire qu’un petit, vu de Bruxelles. Donc, il nous est apparunécessaired’opé- rer cette fusion en créant l’ins- titut F.E.M.T.O.-S.T. À terme, je pense que la survie de ces 5 labo- ratoires était en jeu car les finan- cements que l’on peut obtenir sont dépendants de la taille du laboratoire. Cette créationnous permet aussi d’avoir une visibi- lité sur le plan national et ainsi obtenir plus de postes de cher- cheurs. Cette fusion nous per- met de gérer au mieux la recherche pluridisciplinaire. L.P.B. : Que recouvre ce sigle de F.E.M.T.O.-S.T. ? M.d.L. : Il signifie Franche-Com- téÉlectronique,Mécanique,Ther- mique et Optique- Sciences et Technologies. Derrière chacun de ces termes, il y a un ou plu- sieurs laboratoires.

L.P.B. : Que représente F.E.M.T.O.-S.T. à l’échelle nationale ? M.d.L. : Nous affichons un effec- tif de 350 personnes : 200 per- manents, dont 130 ingénieurs et enseignants-chercheurs et 70 ingénieurs, techniciens et admi- nistratifs, plus 125 doctorants, étudiants en thèse. F.E.M.T.O.- S.T. est uneunitémixte attachée à plusieurs établissements de tutelle : Université de Franche- Comté (45 % du personnel), E.N.S.M.M. (25 %), U.T.B.M. (5%) et C.N.R.S. (35%). Le bud- get annuel global deF.E.M.T.O.- S.T. est de 19 millions d’euros. EnFrance, dans notre domaine de compétences, nous sommes dans les 3 ou 4 plus gros labo- ratoires. L.P.B. : Quels sont vos axes de travail principaux ? M.d.L. : Nous avons rangénospro- jetsen4grandsaxestransverses : lamicrofabrication, lesmicro et nano-systèmes, le temps-fré- quence et les télécommunica- tions, l’ingénierie biomédicale et l’énergie et l’environnement. Les trois premiers axes notamment collent parfaitement à l’identité industrielle de Besançon. L.P.B. : Êtes-vous justement en lien avec l’industrie locale ?

Michel de Labachelerie est directeur de F.E.M.T.O.-S.T. depuis sa création le 1 er janvier 2004.

ral semble s’y intéresser. Quant à la communauté d’aggloméra- tion, elle ne portait pas encore uneoreilletrèsattentivejusqu’ici, mais cela commence à changer. Si on veut faire une technopole attractive à Besançon, cela pas- se par la réalisation de ce projet immobilier qui se chiffre à envi- ron 18 millions d’euros. L.P.B. : Votre réflexion entre-t-elle dans celle lancée par Nicolas Sarkozy de créer les fameux pôles de compétiti- vité ? M.d.L. : Nous sommes en plein dedans. F.E.M.T.O.-S.T., c’est toute la recherche en sciences de l’ingénieur enFranche-Com- té. Si cela ne nous intéressait pas, il serait inutile de monter un dossier de pôle de compétiti- vité. Cela entre totalement dans les attributions de Témis de regrouper en un même lieu la recherche, l’industrie et la for- mationdansledomainedesmicro- techniques et des techniques de pointe.

borations avec l’industrie locale ? M.d.L. : Notre objectif est de faire en sorte d’avoir une interaction la plus forte possible avec l’in- dustrie locale mais pour cela, il faut s’appuyer sur le centre de transfert des microtechniques que nous sommes en train de réactiver. Il doit être un inter- médiaire entrenous et lesP.M.E. locales. Il est nécessaire de por- ter à la connaissance de l’indus- trie locale les résultats de nos recherches. L.P.B. : Les chercheurs de F.E.M.T.O.- S.T.créent-ilsparfoisleurpropreentre- prise ? M.d.L. : Nous avons pour l’instant 5 start-up issues de F.E.M.T.O.- S.T. : Photline Technologies (récompenséeparunMicrond’or), A.R. Électronique, Bioexigence, Nanobiogène et Silmach, une entreprise demécanique, égale- mentrécompenséeparunMicron d’or et qui pourrait bientôt se développer à très grande échel- le dans l’horlogerie. ! Propos recueillis par J.- F.H.

veau bâtiment sur Témis. Les laboratoires situés sur Besan- çon ne sont pas regroupés géo- graphiquement, c’est un frein à notre développement. Le projet est de construire un bâtiment sur le site de Témis, à côté de l’institut de productique. Nous voulons en faire le centre scien- tifique de Témis. Avoir un bâti- ment identifié nous permettra aussi d’accueillir des ingénieurs d’entreprises pour des projets bienprécis. Nous souhaitons que ce bâtiment devienne une véri- table ruche. L.P.B. : Où en est ce projet de bâti- ment ? M.d.L. : Le dossier a été lancé fin 2003. Le problème, c’est qu’il n’y a pas encore eu d’engagement financier des collectivités locales. Nous avons seulement eu un engagement duConseil régional pour financer un chef de projet qui sera chargédemonter ledos- sier. L’idée a été plébiscitée sur le plan national mais on a enco- re un peu de mal à convaincre sur leplan local. LeConseil géné-

M.d.L. : Notre mission est de fai- re de la recherche exploratoire mais nous sommes sensibles à ce que nos recherches débou- chent sur des retombées locales. Le problème, c’est que le tissu industriel local est essentielle- ment composédeP.M.E. qui n’ont pas la capacité de se doter d’un service recherche. C’est pour- quoi il nous est difficile de trans- férer nos travaux à l’industrie locale. Nous trouvons plus d’in- terlocuteurs dans les grands groupes tels que Alcatel, Das- sault, P.S.A., S.N.E.C.M.A., Sagem, etc., avec lesquels nous signonsdescontratsderecherche. L.P.B. : À l’issue de leurs trois ans de recherche, tous vos doctorants trou- vent des débouchés ? M.d.L. : Aucun ne reste en “rade” bien longtemps. L.P.B. : Cela fait presque un an que F.E.M.T.O.-S.T. a été créé sans pour autant être clairement identifié, du moins géographiquement ? M.d.L. : Justement, nous avons le projet de construction d’unnou-

L.P.B. : Comment renforcer les colla-

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