La Presse Bisontine 51 - Janvier 2005

LE GRAND BESANÇON

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De nouveaux locaux pour la brigade de gendarmerie S AINT -V IT Ouverture début 2006

Les 15 gendarmes de Saint-Vit seront bientôt relo- gés. Nouveaux locaux et nouveaux logements sont prévus pour 2006. Après avoir réglé quelques détails administratifs, la municipalité dépose le permis de construire avant la fin de cette année 2004.

tion générale de la gendarmerie. “Il existe quelques contraintes techniques liées à l’accueil du public, précise le commandant Seara, commandant de la communauté de brigades regrou- pant Saint-Vit et Quingey. Il faut des bureaux et un local d’accueil suffi- samment isolés pour préserver la confi- dentialité, et des locaux de garde à vue permettant d’avoir vue sur les per- sonnes. Actuellement, la chambre de sûreté est fermée par une porte pleine dotée d’un judas. L’armurerie doit éga- lement répondre à des normes bien définies pour stocker les armes du per- sonnel.” Enfin, des logements seront prévus pour accueillir l’ensemble des gen- darmes de la brigade. 15 gendarmes sont actuellement en poste bien que l’effectif théorique soit de 16. Ces effec- tifs sont fixés au prorata de la démo- graphie, sur la base d’un gendarme pour 1 000 habitants. Les capacités de logement actuelles sont insuffi- santes, la gendarmerie ayant été construite en 1985 pour un effectif de 8 gendarmes. Certaines familles sont ainsi logées dans le secteur civil (7 personnes). Les gendarmes sont en principe tenus d’occuper un logement de fonction, leur permettant de répondre à la “nécessité absolue de service”. La situation actuelle pose un problème de permanence, puisque la gendarmerie doit répondre à tout A action Graphic est une toute jeune imprimerie, née le 8 octobre, mais bénéficiant déjà d’une cer- taine expérience et d’un savoir-fai- re, grâce au passé respectif de cha- cun des associés. À l’origine du projet, Francis Faedo et Jean-Marc Vas- seur. Le premier est alors conduc- teur de presse chez “Eblé”, impri- merie bisontine, en passe de devenir chef d’atelier. Le second entre dans l’entreprise comme consultant, après un an de redressement judiciaire. 7 mois plus tard, il est nommé direc- teur technique de l’entreprise. Les 16 employés d’Eblé se donnent alors beaucoup de peine pour que l’im- primerie remonte la pente. Les 6 premiers mois de l’année 2003, les bénéfices sont en hausse de 8 %, et la productivité augmente de 18%. Pour continuer la progression de l’entreprise, Jean-Marc Vasseur demande un renfort de personnel, refusé par la direction. Les deux hommes décident alors de quitter la société bisontine et d’ou- vrir la leur. Jacques Thiébaut se joint à l’équipe. La diversité de cur- sus des 3 associés apparaît comme un gage de réussite pour la future entreprise, permettant ainsi de béné-

“L e projet est quasiment fice- lé, nous arrivons à finali- té , lançait Pascal Routhier, maire de Saint-Vit lors du dernier conseil municipal. Nous sommes en possession de tous les élé- ments. Il reste quelques détails admi- nistratifs à régler et nous pourrons déposer le permis de construire fin

actuels déjà sont la propriété de la municipalité. Pour le nouveau pro- jet, la société Auxifip (filiale du Cré- ditAgricole, spécialisée dans le finan- cement en crédit-bail du secteur public) est chargée de l’exécution de l’ouvra- ge et propose un bail de 30 ans. “Nous mettons à disposition d’un promoteur le terrain de 12 000 m 2 , résume Pas-

Le commandant Seara est responsable des brigades de Saint-Vit et Quingey, réunies en communauté de brigades.

appel 24 h/24. Les gendarmes logés à l’extérieur sont donc obligés de com- muniquer un numéro privé. Le nouveau projet accueillera donc 16 logements correspondant à l’ef- fectif théorique et prévoit des possi- bilités d’extension. Les effectifs sont basés sur le recensement de 1999 et pourraient être revus à la hausse lors du prochain recensement. Actuellement, la brigade de gendar- merie intervient sur un secteur de 60 communes, avec une moyenne de 3 à 4 interventions par jour (1 000 depuis le début de l’année). “Nous interve- nons sur les accidents de la route, rela- tivement fréquents. Deux axes tra- versent le secteur, la R.N. 83 sur le secteur de Quingey et la R.N. 73 à Saint-Vit où l’on compte 14 à 15 000 véhicules par jour. Nous intervenons aussi sur des affaires de délinquan-

ce générale : vol, cambriolage, vol de véhicules… Nous enregistrons une baisse de 6 % au niveau de la délin- quance totale mais ces pourcentages ne sont pas très révélateurs. Au niveau national, le département du Doubs est certainement dans le dernier tiers en ce qui concerne les statistiques de la délinquance. Mais sur la commu- nauté de communes de Saint-Vit, nous avons toutefois largement de quoi nous occuper.” Les 15 gendarmes intégreront leurs nouveaux locaux courant 2006. Le bâtiment qu’ils occupent actuellement pourra alors être reconverti. Il était question d’y installer une crèche, mais l’accès est finalement jugé trop dan- gereux. D’autres propositions sont avancées, notamment celle d’accueillir les services de la communauté de com- munes du Val Saint-Vitois. ! G.C.

cal Routhier. Celui-ci construit la gendarmerie pour le compte d’Auxifip. Chaque mois, la commune perçoit un loyer de la gen- darmerie que nous reversons à Auxifip et dans 30 ans, nous sommes propriétaires de la gendarmerie.” La nouvelle gendarmerie

décembre, en même temps que nous enverrons le dos- sier, pour accord, à la direc- tion générale de la gendar- merie. Le permis de construire pourra être vali- dé en janvier et l’accord de la gendarmerie devrait nous parvenir d’ici 3 à 4 mois, ce qui nous permet de respec-

1 000 interventions depuis le début de l’année.

sera construite au 6, rue des Belles Ouvrières à la sortie du bourg direc- tion Besançon. Elle comprendra plu- sieurs bâtiments : des locaux admi- nistratifs, des garages et des logements. Des normes précises sont à respecter et devront être validées par la direc-

ter la période de recours éventuel. Les travaux débuteront alors au printemps 2005, en mai ou juin.” La mairie a en effet un rôle impor- tant dans ce projet. C’est elle qui construit les nouveaux locaux, qu’el- le louera à la gendarmerie. Les locaux

Aaction Graphic : une nouvelle imprimerie à Dannemarie É CONOMIE Création d’entreprise

Il aura fallu beaucoup de volonté aux trois associés pour venir à bout d’un véritable parcours du combattant. Le résultat en valait la peine. Le 8 octobre dernier, ils ont ouvert “Aaction Graphic” dans la zone d’activités de Dan- nemarie-sur-Crète. Une quinzaine d’emplois doit être créée.

ficier de compétences techniques, de gestion, commerciales, informatiques. Un 4 ème associé a rejoint l’équipe début décembre : Philippe Motte, en charge de la partie technique et com- merciale sur le secteur de Dijon, Beaune et Châlon. Avant d’en arriver là, les 3 associés initiaux sont passés par plusieurs étapes. Ils ont tout d’abord présen- té leur dossier de création d’entre- prise à l’A.D.E.D. (Agence de Déve- loppement Économique du Doubs) qui leur a conseillé, plutôt que de

mais l’électricité 3 mois après récep- tion du contrat. Nous avons dû attendre 1 mois pour obtenir un numéro de T.V.A. et avons eu diffé- rents problèmes avec la Poste. Bref, heureusement que nous étions trois associés pour nous remotiver à tour de rôle.” L’entreprise emploie aujourd’hui 11 personnes dont 6 anciens de la socié- té Eblé. Elle ne fonctionne réelle- ment que depuis mi-novembre, depuis que le matériel complet est en place. Les premiers échos des

clients sont favorables. “Sur les 1 100 clients d’Eblé, nous n’en avons récupéré qu’une vingtaine. Depuis mai, les clients n’ont en effet pas atten- du pour changer de fournis- seur. C’est la clientèle extra- régionale qui va faire notre fonds de commerce. En impri- merie, comme dans tous métiers, il y a une concurrence

créer une entreprise, d’at- tendre la liquidation d’Eblé et de reprendre l’entreprise. Les associés réalisent alors un nouveau plan d’affaire, non sans mal. “La liquida- tion a été prononcée le 6 juillet. Nous nous sommes retrouvés en septembre avec les derniers candidats à la reprise en lice, commente

11 employés dont 6 anciens d’Eblé.

Jean-Marc Vasseur. Pendant 15 jours, nous avons cru légitimement que nous aurions les clés. Finale- ment, un changement de décision est intervenu à la dernière minute. Nous proposions 80 000 euros pour le rachat de l’entreprise qui avait un actif de 120 000 euros, avec la reprise d’une partie du personnel, mais le juge commissaire a décidé que la vente se ferait aux enchères en janvier 2005. Nous sommes donc repartis sur notre premier plan, de création d’entreprise. Aujourd’hui, nous sommes sur électricité provi- soire puisque E.D.F. installe désor-

acharnée. C’est un marché un peu difficile et il faut être conscient de nos atouts et de ce que l’on risque. Des procédés nouveaux vont nous donner 2 ou 3 ans d’avance sur nos confrères. Mais surtout, ce qui va faire la différence, c’est cette volon- té de rester une équipe restreinte. Nous n’avons pas l’ambition de deve- nir une entreprise de 200 ou 300 per- sonnes. L’esprit de travail est très important et nous souhaitons gar- der cette ambiance familiale. Nous ne prévoyons que quelques embauches et devrions être 16 ou 17 d’ici 2006.” ! G.C.

Jean-Marc Vasseur, Jacques Thiébaut et Francis Faedo sont à l’origine de la création d’Aaction Graphic.

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