La Presse Bisontine 49 - Novembre 2004

LE PORTRAIT

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A RTISANAT Rue de Belfort

“Il n’y a pas de femmes sans beauté, il n’y a que des beautés qui s’ignorent”, cela résume cette rencontre avec Patrice Biné- truy, coiffeur à Besançon. Il vient d’intégrer le cercle très fer- mé de l’équipe artistique de la haute coiffure française. Patrice Binétruy, passionnément coiffeur

N ous sommes dans ce que nous pouvons appeler la salle d’at- tente, entre les deux salons hommes-femmes, Patri- ce finit de coiffer une cliente en lui expliquant les effets qu’il a voulu donner. “Le résultat de mon travail est d’abord un échange avec la personne que je coiffe, respecter ses envies en essayant de percevoir ses attentes, tout en lui proposant ce qui la mettra en lumière.” La psychologie est une quali- té que Patrice emploie dans son métier. “Cela fait partie de tout un ensemble. L’essentiel étant qu’en sortant du salon, il faut que nous ayons appor- mots), un investissement tous azimuts avec des responsabi- lités diverses et le tout cou- ronné dernièrement par la reconnaissance de la profes- sion avec l’intégration de Patri- ce dans l’équipe artistique de la haute coiffure française. “Comme à chaque fois, c’est un enchaînement naturel, on me propose et pour que cela profi- te à tout le monde, j’accepte.” La notion de recevoir et de don- ner est évidente chez ce coif- feur installé avec son frère Her- vé au 105, de la rue de Belfort à Besançon. “Le salon existe depuis mon grand-père, gar- çon coiffeur à l’époque. Mon père lui a succédé puis nous.” Il y a eu le C.A.P., le brevet professionnel dans la capitale comtoise et les dimanches et lundis, en parallèle au travail de la semaine, la formation continue sur les plan national d’abord, avant l’international. té un plus, qu’il y ait une satisfaction expri- mée par un sourire. La personne coiffée doit être heureuse.” Pour obtenir ce résul- tat, il y a tout un che- minement ou la remi- se en cause est permanente (jeux de

dans son salon, auprès de ses collaborateurs, des jeunes qu’il forme, et cela profite bien sûr directement au client que nous sommes. “Nous sommes au fait des dernières tendances, des nouvelles techniques et des pro- duits qui les accompagnent, même si ce n’est que dans un an voire deux que cela se tra- duira ici à Besançon.” Ensuite, ce sont les gens du métier qui en bénéficient, puisque non content de ce qu’il fait, il est aussi président du syndicat des entreprises des coiffeurs du Doubs et conseiller d’enseignement technologique, tout cela bien sûr en plus du travail journalier du salon. “Une fois encore, le sport col- lectif n’est pas étranger à cet état d’esprit. Il faut partager pour avancer et grandir. Ensemble nous sommes plus forts.” Ensemble, au sein du syndi- cat, chaque semaine, ils ne font pas de réunion mais partici- pent à des ateliers de travail. Les actions sont d’aider les entreprises dans leur déve- loppement, de penser aux for- mations. “La différence est que tout le monde représente un capital. Nous avons tous des idées que nous exposons. L’in- teractivité est vitale. Jean-Chris- tophe Reblot et Frédérick Mou- gin sont vice-présidents et responsables d’un département chacun. Il est important de délé- guer.” Pour ce qui est de l’apprentis- sage, même chose, Patrice lui- même toujours en formation, estime avoir la chance de pou- voir transmettre et de surcroît, sans que cela soit l’objectif, en échange, il reçoit. “La jeunes- se foisonne d’idées. C’est là aus- si une façon de se remettre en question et de rester dans le mouvement.” Coiffeur, visagiste, relookeur , son sourire en dit long sur la satisfaction qu’il éprouve à fai-

“Ma jeunesse a été sportive. En cadet, j’ai joué au football au niveau national. Cela m’a don- né le goût de l’effort, d’avan- cer, de faire, toujours en recherche de mes limites.” Le pli est pris, Patrice tradui- ra cette culture dans sonmétier, ne jamais stagner, toujours évoluer, d’où cet appétit de se former encore et encore. “Sur le plan international, l’Angle- terre, avec les meilleurs struc- tureurs de coupe comme Vidal Sasoon et Tony On Guy a été un moteur.” Parallèlement, localement, il participe au comité artistique de la coiffure, qui n’existe plus à ce jour. Déjà en s’entraînant certains Parce que c’est bien cela dont il est question, l’équipe artis- tique de la haute coiffure fran- çaise, composée de 10 coiffeurs du pays aide d’une part une équipe d’élite qui elle évolue sur l’international, 40 pays sont concernés, et d’autre part, pense à ce que sera demain, la coiffure dans ses formes, matières-textures, ses couleurs, ses effets… “Elle représente un label de qualité. Par exemple, pour l’homme, les cheveux seront au long. Chez la femme, on jouera bientôt sur les mar- rons, des déclinaisons un peu voilées avec des effets doux, et le retour des boucles. Une réflexion qui va de pair avec la couture, vous n’avez qu’à regar- der les défilés des mannequins, les coupes s’orientent vers ces tendances.” Cette richesse éclabousse alors le quotidien de Patrice Biné- truy qui prend et redonne, déjà soirs de la semaine, il y avait cette volonté de participer à la coiffu- re de demain.

“Le mot-clé est une contraction de glamour et de grunge.”

Patrice a la ferme volonté de participer à la coiffure de demain.

Ah ! La cliente de Patrice vient d’arriver, nous le laissons donc à ses ciseaux en attendant que les tendances évoquées soient perceptibles dans les rues de la capitale comtoise. ! D.M.

dans la création, de faire chaque jour un pas de plus dans toutes les activités qui l’occupent. “Il y a deux collections par année, le mot-clé en ce moment est une contraction de glamour et de grunge , ce qui donne “le glun- ge .”

re son métier. De nature opti- miste, Patrice a conscience de cette chance énorme qu’il a déjà de vivre sa passion dans le salon “Pyramide coiffure”, et dans cette équipe de la hau- te coiffure française, de côtoyer l’élite, d’être partie prenante

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