La Presse Bisontine 49 - Novembre 2004
SPORT
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S AINT -V IT Kayak 4 filles en tête d’affiche du club
S AINT -V IT Aviron Un club en recherche de partenaires La section aviron du cercle nautique saint- vitois enregistre de nouvelles demandes d’ad- hésion. Elle doit maintenant trouver des bateaux supplémentaires et un nouvel entraî- neur, pour satisfaire toutes les demandes.
Anne-Caroline Vuillequey, Véronique Bouly, Manon Polard et Adeline Reile. Elles sont 4 à obtenir des médailles et des classements intéressants. L’esprit d’équipe est sans doute le secret de leur réussite.
plutôt que de nous affronter. Les filles ont été présentes en début de sai- son, à mi-parcours et en fin de saison, constate HervéMaigrot, entraîneur. Elles sont très prometteuses. À elles maintenant de concrétiser ces promesses. Léquipe féminine va être renforcée par une nouvelle recrue venue de Bordeaux. Cette année, Manon Polard passe en caté- gorie senior. Si elle estmotivée, nous aurons la possibilité de former un équipage, espè- re Adeline Reile. Jétais la seule du club
A nne-Caroline Vuillequey et Véro- nique Bouly ont toutes les deux 18 ans. La première pratique le kayak depuis 3 ans, la deuxième depuis 8 ans. Ensemble, elles ont cette année remporté la médaille de bronze du championnat de France vitesse. Manon Polard, 18 ans et kayakiste depuis 4 ans, enchaîne les victoires : 3 médailles en mono, 3 ème au championnat de France de vitesse (500 m) en 2003, championne de France Marathon 2003, vice-championne de France de fond (500m) en 2004, deuxiè- me en coupe du Monde marathon au Por-
tugal Enfin, Adeline Reile, 23 ans, obtient une 14 ème place au classement général du cham- pionnat de France élite, décroche la 7 ème place lors de la manche de coupe du Mon- de de Trémolat et obtient une première sélection en équipe de France marathon. Les filles de Saint-Vit se dépassent et nen finissent pas de surprendre le club. Nous sommes une bonne équipe, explique Véro- nique Bouly. Nous essayons toutes de pro- gresser, daller de lavant. Cest un petit club, il ny a pas desprit de compétition entre nous. Nous nous serrons les coudes
À Saint-Vit,ilestpossible de pratiquer laviron en loisir ou en compé- tition.Dans lepremier cas, ce sont surtout de gens de 30-40 ans, qui viennent ramer pour leplaisir. Côté compétition, ce sont plutôt des jeunes. Au niveau loisirs, le club a plu- tôt biendémarré la saison.Mais il devient difficile de satisfaire
bien que ce soit un plus puisque ça permet de travailler avec les écoles. Le club envisage de travailler avec le tissu associatif saint- vitois afin de mettre en com- mun du matériel et des com- pétences humaines. Ce serait une sorte de partenariat qui nous permettrait demutualiser nosmoyens pour répondre à des déficiences, explique Martin Charles. Nous disposons par exemple dappareils de musculation. En échange, une asso- ciationpourrait nous prêter un véhicule pour transporter les jeunes lors des compétitions. Après lassemblée générale du club, il sera décidé de continuer ou non dans cette voie. Dans lattente du renouvellement du bureau, le projet est au point mort. ! Renseignements : Martin Charles, 03 84 81 37 21
dans la catégorie senior et je ne pouvais donc participer aux compé- titions quen indivi- duel. Je suis très impa- tiente de faire équipe avec Manon. Dune manière géné- rale, le club saint-vitois a obtenu de très bons résultats avec des
Saint-Vit parmi les 9 meilleurs clubs français.
la demande, par manquedebateaux. Lavironestunsport financièrementlourd àgérer, expliqueMar- tinCharles, vice-pré- sident du club. Les bateauxsonttrèscoû-
Partenariat avec d’autres associations saint-vitoises.
kayakistes présents sur les podiums du championnat de France et jusquà ceux des manches de coupe du Monde. Saint- Vit est sélectionné pour la deuxième fois au championnat de France des clubs, qui regroupe les 9 meilleurs clubs. Classé 56 ème en 2000, 34 ème en 2001, 18 ème en 2002, 12 ème en 2003, le club espère finir cette année 7 ème . En 10 ans, le club a fait du chemin et compte maintenant sur les nouvelles générations pour remplacer les seniors. ! G.C.
teux.Nousavons lachancedêtre soutenus à 200%par la ville de Saint-Vit.Maisnousavonsbesoin de partenaires pour acquérir de nouveaux bateaux. Côté compétition, le club a dû refuser des inscriptions, suite audépartdunentraîneur. Nous navons pas dencadrement per- manent.Nous recherchons donc un entraîneur. Il nest pas néces- saire quil ait un brevet dÉtat,
Opération “Grand stade” Dimanche 23 mai
Stade Léo-Lagrange - Entrée libre Renseignements au 03 81 88 92 18
Les athlètes de Saint-Vit ont remporté de belles victoires cette saison.
N ATATION
Jeux Paralympiques Emmanuel Provost : impressions d’Athènes
Il était le seul représentant du Grand Besançon aux Jeux Paralympiques d’Athènes. Nageur déficient visuel, l’athlète originaire de Corcelles-Ferrières en revient heureux, malgré des performances sportives en demi-teinte.
L a Presse Bisontine : Vous revenez d’Athènes sans médailles. Quel est votre état d’esprit ? Emmanuel Provost : Cest une très bon- ne expérience personnelle, même sil y a une petite déception sur le plan des performances. Cétaient mes 2 èmes J.O. après Sydney. La piscine était blindée de monde tous les jours, ça faisait plaisir.
E.P. : Nous sommes encore dans lombre mais ça évolue un peu. Les esprits commencent à changer et nous sommes aujourdhui considé- rés comme des sportifs et plus uni- quement comme des handicapés. À Athènes, la presse a bien couvert les Jeux Paralympiques. LÉquipe a fait un papier très critique envers léquipe de France. Cest quils nous considèrent comme des vrais spor- tifs L.P.B. : Que faut-il pour mettre le handi- sports dans la lumière ? E.P. : Il faut des dirigeants qui sachent aller chercher la relève et la motiver, et aller en quête de spon- sors privés. Dans notre discipline, sur 11 nageurs présents à Sydney, il ny avait que 3 nouveaux à Athènes. Un de nos nageurs a 40 ans ! En France, la seule chose qui peut faire changer, ce sont les Jeux de 2012 sils ont lieu à Paris. On fonde beaucoup despoir sur 2012. Des pôles France seraient mis en place et il y aurait une autre vision du handicap, cest certain. ! Propos recueillis par J.-F.H.
L.P.B. : À 25 ans, ce ne sont peut-être pas vos derniers Jeux ? E.P. : Si, certainement. Il faut être réaliste, ma vie a changé, jai plus dobjectifs sur le plan profession- nel maintenant que jai un cabinet de kinésithérapeute. Ça laisse moins de place pour lentraînement. Je vais continuer à nager un peu pour ne pas déprimer, faire encore
quelques compétitions handisports mais dici Pékin, ma marge de pro- gression nest pas énor- me. L.P.B. : Quel est le statut des sportifs handicapés ? E.P. : Ils sont répartis en 3 niveaux : espoirs,
“La seule qui peut faire changer, ce sont les Jeux de 2012.”
L.P.B. : Vous alliez à Athènes pour faire un podium ? E.P. : Non, contrairement à Sydney où javais été très déçu de ne pas rame- ner de médaille. Entre 2000 et 2004, le niveau général de la natation a pas mal évolué. Je métais
seniors et élites. Seules les élites sont un peu payées grâce à une bour- se denviron 800 euros par mois. Les sponsors privés aident certains à gagner leur vie. Une seule nageu- se en France vivait de son sport, Béatrice Hess. Quant à moi, com- me javais arrêté assez longtemps entre Sydney et Athènes, je suis retombé en catégorie espoirs. L.P.B. : Le handisport est-il bien reconnu en France ?
préparé dans lespoir daccéder à 5 finales sur les 8 épreuves auxquelles je malignais. Je nai fait que 2 finales où jai terminé 8 ème à chaque fois. Cest donc une petite déception mais jai fini sur une bonne note en me qua- lifiant pour la finale du 50 m nage libre alors que je ny croyais pas du tout. En plus, jai amélioré mon meilleur temps dune demi-seconde. Cette année, je ne pouvais pas être plus près des podiums. Je nai donc pas trop de regrets.
Originaire de la région de Saint-Vit, le nageur Emmanuel Provost vit dans la région lyonnaise.
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