La Presse Bisontine 49 - Novembre 2004
BESANÇON
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E MPLOI
En bref
Changement de directrice
Le second souffle de l’A.D.I.L.
" Annuaire L’annuaire des industries et services de sous-traitance et co-traitance du Doubs 2005- 2006 est paru. réalisé par l’A.D.E.D., ce document recen- se plus de 540 entreprises de ce secteur d’activité. Il est dis- ponible sur demande au 03 81 65 10 00. Fontaine-Argent “L’histoire du préventorium de Fontaine-Argent”, c’est le thè- me de l’exposition qui se dérou- le jusqu’au 29 octobre dans les locaux de l’institut d’édu- cation spécialisée Fontaine- Argent, 11, chemin de Brûle- foin à Besançon. Les photos d’archives illustrent l’apport de l’association protestante d’action sociale dans la lutte contre la tuberculose à partir de 1919. Rens. 03 81 80 16 14. Club affaires Le club affaires Besançon entreprises organise sa gran- de soirée annuelle le 18 novembre prochain àMicro- polis. Rens. 03 81 53 46 74. Tri pour fêter ses 10 ans, ses nou- veaux locaux et sa nouvelle ressourcerie, l’association T.R.I. de Quingey organise vendre- di 22 octobre à 20 heures, une représentation gratuite, spec- tacle de sensibilisation au recy- clage des déchets. Rensei- gnements au 03 81 57 56 61. " " "
Après une période houleuse, l’agence départemen- tale d’information sur le logement retrouve petit à petit son dynamisme sous l’impulsion d’une nou- velle directrice Soledade Rocha.
L’ arrivée il y a un mois de Sole- dade Rocha à la tête de lagence départementale dinformation sur le logement (A.D.I.L.) est perçue comme une bouffée dair par la plu- part des employés de cette antenne du Conseil général. Le rythme est diffé- rent comparé à la précédente direc- trice jugée trop attentiste et qui pen-
re de copinage. Le cabinet de Claude Jeannerot dément en tout cas avoir retenu Soledade Rocha sur de tels critères. Elle a présenté sa candidature à ce poste suite à une annonce faite par lA.P.E.C. (agence pour lemploi des cadres). Jai ren- contré un certain nombre de recruteurs qui ont donné un avis sur ma candi-
dant un an a laissé sétioler les relations avec les dif- férents partenaires de la structure. Sans doute nétait-elle pas faite pour cela dit-on dans les cou- loirs de lA.D.I.L. Cest tou- te lambiguïté de ce genre de poste à responsabilité où le choix du candidat est finalement du ressort du président du Conseil géné-
dature, dont des représen- tants de lA.N.I.L. (agence nationale dinformation sur le logement) explique Sole- dade Rocha qui nest pas directement issue dun domaine dactivité touchant de près ou de loin à lhabi- tat. Mais pendant 12 ans, elle a assuré la direction administrative et financiè- re au siège parisien dun
“On attendait quelqu’un capable de manager des gens.”
L’A.D.I.L., rue Battant, un organisme financé par le Conseil général du Doubs.
sur le logement dans ses missions. LA.D.I.L. qui a enregistré une baisse de son activité sur les exercices de 2003 et 2004 devrait connaître un regain de croissance sous limpulsion de cette nouvelle directrice dont le profil pro- fessionnel est de jouer la carte du déve- loppement. Mais elle sait aussi que le personnel a de fortes attentes en ce qui concerne ma fonction. Pour linstant, lA.D.I.L. prépare son assemblée générale qui aura le lieu de 3 novembre prochain. Une occasion de présenter le cap que va tenir lagence départementale dinformation sur le logement dont une des compétences, au-delà de la réalisation détudes spé- cifiques, est daccompagner les parti- culiers dans leur projet immobilier. ! T.C.
sident du Conseil général du Doubs Claude Jeannerot occupait les fonc- tions de directeur général adjoint de lA.F.P.A. (association formation pro- fessionnelle des adultes) à léchelle nationale. Soledade Rocha prend ses fonctions à bras-le-corps et renoue les contacts avec les nombreux partenaires de cet- te agence comme les collectivités locales ou les organismes représentant les familles et les consommateurs. Elle semble donner du cur à louvrage aux 9 salariés de lA.D.I.L. qui sortent dune période morose. Je trouve des gens qui sont prêts à sengager à tout moment. Léquipe est compétente et le président est attentif à notre évolution constate la directrice qui entend poursuivre ce travail en groupe afin de conforter lagence départementale dinformation
O.P.C.A. (organisme professionnel col- lecteur agréé) avant dassurer la direc- tion du groupement dassociations char- gé de la formation et de linsertion professionnelle des jeunes et adultes en Bourgogne-Franche-Comté. Jai été recrutée sur la base de mon par- cours professionnel. Je suis neutre, ajoute-t-elle encore. Jai été embauchée en particulier par rapport à mes com- pétences relationnelles. On attendait à ce poste quelquun de complémentaire capable de manager des gens. Pour ma part, jai lhabitude de négocier, de ren- contrer des collectivités. Pourtant, faut-il rappeler quavant dêtre élu pré-
ral, de facto président de lagence. On se souvient que le recrutement de la précédente directrice de lA.D.I.L. était pétri de doutes car on connais- sait ses liens avec léquipe de Claude Girard. Elle est lépouse de Laurent Michel, ancien attaché parlementaire de Claude Girard. Dans la grande famil- le politique, ça nétonne personne que le président nomme un directeur avec lequel il a des affinités. Ce sont des sympathisants et cest de bonne guer- re note un observateur averti. Quid de la compétence si la question est dabord dêtre en phase avec le prési- dent comme sil sagissait dune affai-
B IMESTRIEL
Le mouvement gay à Besançon Des Bisontines créent “Love Pirates”
Un nouveaumagazine national “lesbo-trans-gay” vient de sortir : Love Pirates. Cécile Bailly et Grib Borremans, deux Bisontines, en sont les créatrices. Retour sur le lancement de cette aventure audacieuse.
P rès de 10 000 exemplaires dis- tribués dans 22 villes de Province et Paris. Après une semaine de mise en vente, il faut déjà assurer le réassort. Le nouveau magazine les- bo-trans-gay démarre très fort selon ses créatrices. Le projet est né en mai dernier, il a été lancé début septembre. Nous avions envie de créer un magazine où lon donnerait la parole aux gens et où on laisserait la place aux artistes, explique Grib Borremans. Lidée est venue aussi des compétences que nous avions dans chaque domaine. Cécile a déjà travaillé en presse écrite et est écrivain. Moi, je viens du spectacle vivant. Monter unmagazine, cest com- me monter un spectacle. La seule dif- férence est le support. Cécile Bailly est directrice de rédac- tion, Grib Borremans est rédactrice et Charlotte Bégard maquettiste et photographe. Voilà pour les rôles offi- ciels. En pratique, tout lemonde touche à tout et la notion de travail déqui- pe sillustre très bien au sein de Love Pirates. Les trois Bisontines ont su sentourer dun réseau solide et bien dispersé géographiquement : Lyon,
Marseille, Paris, Bruxelles, Montréal, LosAngeles Des collaborations sont aussi prévues. Dans le premier numé- ro notamment, on retrouve Anne et Marine Rambach, fondatrice des édi- tions gay et lesbiennes, auteurs de nombreux ouvrages dont le dernier la culture gay et lesbienne est paru cette année chez Fayard. Manue Valion apporte aussi sa contribution en créant une Love Pirates Box pour chaque nouveau numéro. Les sujets abordés sont variés : les grands-parents homos, les maisons dédition, les homos au travail, inter- views dartistes, chronique préven- tion, témoignage de jeunes homos Tous les deux mois, nous retrouve- rons un dossier qui touche à la vie quo- tidienne en Province, présente Cécile. Tout ne se passe pas à Paris. Et on ne vit pas son homosexualité de la même façon si on habite dans le Marais à Paris ou aux Fins dans le Haut-Doubs. Le dossier du premier numéro concer- ne le monde du travail, à travers des témoignages. Nous souhaitons donner la parole aux gens. Plutôt que de fai- re appel à des sociologues qui auront étudié la question, nous privilégions
les témoignages des gens concernés. Une grande place est également accor- dée aux artistes. Un poster central permettra à un artiste de sexprimer, à partir dune phrase donnée à illus- trer. On trouvera également des por- traits de gens inconnus. Parce quils sont aussi importants que les stars. Des soirées de lancement du nouveau magazine sont prévues à Lyon et à Paris. Après une semaine demise en kiosque, les ventes semblent avoir déjà bien décollé, y compris dans les librairies parisiennes. Un joli clin dil pour ce magazine qui se veut à lopposé de ce parisianisme insupportable ! ! G.C. Love Pirates, en vente 4 euros Disponible par abonnement Sandales d’Empédocle, Forum, Café du théâtre, Veneziana, Café Bunjun, Maisons de la pres- se à Battant, Bureaux de tabac 2 et 25, rue de la Madeleine et association Queerstar
Cécile Bailly et Grib Borremans présentent le premier numéro du nouveau magazine “Love Pirates”.
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