La Presse Bisontine 46 - Août 2004

L’ÉVÉNEMENT

4

Drapeau vert sur les plages du Doubs

Les étés se suivent et ne se ressemblent pas. Après une saison 2003 caniculaire, celle de 2004 est tout le contraire. Gri- saille en juin comme en juillet, tempéra- tures fraîches, les estivants de passage dans la région ont été moins gâtés en ce début de saison qu’il y a un an. Résultat, les baigneurs sont frileux et les plages situées au bord des lacs et des rivières ont eu du mal à faire le plein. C’est dans ce contexte climatique capricieux que la direction départementale des affaires sani- taires et sociales vient de rendre son rap- port sur la qualité dans des eaux de bai- gnade dans le Doubs. L’organisme de contrôle a passé au crible toutes les bai- gnades autorisées en milieu naturel pour en analyser l’eau. Il apparaît que sur le Doubs, l’ensemble des lieux recensés sont propres à la baignade avec une mention spéciale pour les plages d’Osselle et du lac de Saint-Point. Par contre, les inter- dictions de baignade sont toujours en vigueur sur la Loue et l’Ognon.

L’ÉVÉNEMENT

L OISIRS Baignade en milieu naturel

Une eau propre à la baignade Les analyses de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales confirment la bonne qualité de l’eau dans le Doubs. Par contre, la baignade reste interdite sur la Loue et l’Ognon.

cyanobactéries se développent lorsque les conditions de température, d’ensoleillement, sont favorables et que le plan d’eau est cal- me. “Dans le département, nous n’avons pas rencontré de problèmes de ce genre. Ceci étant, nous avons demandé aux maires d’être vigi- lants et de nous informer s’ils venaient à consta- ter l’apparition de ces algues à l’endroit d’une baignade” précisent les services de la D.D.A.S.S. Enfin, les puces de canard restent un vecteur potentiel de pathologie d’ordre dermatolo- gique, mais là encore dans le Doubs, les cas de personnes qui se plaignent de symptômes relatifs à cette maladie sont très rares.

E au de qualité moyenne voire de bon- ne qualité. C’est ce qu’il faut retenir des premières analyses communiquées par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales pour la saison estivale 2004. Deux fois par mois en été, la D.D.A.S.S. contrôle la qualité de l’eau des bai- gnades autorisées en milieu naturel dans le Doubs. Les derniers résultats indiquent qu’un drapeau vert flotte sur les plages de la sabliè- re d’Osselle, l’Étang du Paquis à Brognard dans le Pays de Montbéliard. Le Haut-Doubs décroche aussi sa mention spéciale sur les plages du lac de Remoray à Labergement- Sainte-Marie, la plage des Perrières à Mal- buisson et la plage du Port à Saint-Point-Lac. En revanche, l’eau est de qualité moyenne pour les baignades de Pont-de-Roide, Mont- perreux, Les Grangettes et Oye-et-Pallet. D’une année à l’autre, ces 10 plages disposent d’une qualité d’eau quasi constante. Les quelques variations enregistrées sur ces sites par l’organisme sanitaire ne suffisent pas à justifier une interdiction de baignade. “Pour des raisons de sécurité, un des paramètres importants sur lequel nous veillons est la trans- parence de l’eau, qui peut gêner l’intervention

des secours en cas d’accident. C’est de la com- pétence du maire de fermer ou non la baignade si l’eau est véritablement trouble” expliquent les services de la D.D.A.S.S. L’observation visuelle est complétée d’une étude en labora- toire d’échantillons d’eau prélevés sur place. “Les analyses portent sur la recherche des bac- téries indicatrices de contamination fécale :

Si la qualité des plages naturelles situées sur les rives du Doubs sont stables, il est difficile d’en dire autant pour les baignades sur la Loue et l’Ognon, toujours inter- dites au public. Dans le rapport 2003 de la direction départemen- tale des affaires sanitaires et sociales, les 11 endroits réperto-

escherichia coli et streptocoques fécaux, ainsi que sur des bactéries indicatrices de qualité en milieu naturel : coliformes totaux.” La présence de ces bactéries dans l’eau est porteuse de risques pour la santé du baigneur. Ces germes pathogènes peuvent être respon- sables de gastro-entérites ou d’in-

“Nous avons demandé aux maires d’être vigilants.”

ment prisée par les estivants. Ce mode de détente ne présente aucun risque particulier à condition de respecter certaines règles de sécurité et d’éviter de braver les interdits fixés par les municipalités et les organismes de veille sanitaire. ! T.C. La qualité de l’eau relevée sur les deux lacs du Haut-Doubs reste constante d’une année sur l’autre.

riés comme étant accessibles au public sont interdits car l’eau est de mauvaise qualité. “Sur la Loue et l’Ognon, il n’y a toujours aucu- ne baignade autorisée. Toutefois, depuis l’ap- plication d’un contrat de rivière sur ces deux cours d’eau qui vise à mettre en place des actions pour réduire les pollutions, on peut imaginer que la situation va s’améliorer. Il n’est pas exclu que ces plages rouvrent un jour.” La baignade en milieu naturel reste relative-

fections O.R.L. D’autres maladies plus rares, comme la leptospirose ne sont pas non plus écartées. Depuis cette année, sur indication du ministère de la Santé, l’ensemble des D.D.A.S.S. françaises sont amenées à déceler dans l’eau la présence éventuelle de cyano- bactéries. “Ce sont des micro-organismes qui ressemblent à des algues bleues. Cette algue, dans certains cas, peut générer des toxines et engendrer des maladies dermatologiques.” Les

Made with FlippingBook Learn more on our blog