La Presse Bisontine 46 - Août 2004

LE GRAND BESANÇON

15

S AÔNE Travail en réseau Un lieu vivant et ouvert à tous Depuis le 1 er juillet, Saône dispose d’une nouvelle bibliothèque-médiathèque. Ce temple du savoir implanté dans une ancien- ne ferme du village accueille la popula- tion de Saône et des communes alentour. Budget global : 789 000 euros.

C HÂTILLON - LE -D UC 3 nouveaux projets Futurs lotissements : la municipalité veut maîtriser l’urbanisation Plusieurs dizaines de nouvelles maisons devraient être construites sur la commune de Châtillon suite au lancement de plusieurs programmes immobiliers menés par la S.A.F.C. et Habitat 25.

L’ équipemunicipale de Saô- ne a ciblé deux priorités : la jeunesse, avec le centre périscolaire, et la culture, avec la bibliothèque-médiathèque. Le tout regroupé sous unmême toit : celui de la maison Lam- bert, une ancienne ferme du XIX ème siècle située au centre du bourg. Le rez-de-chaussée est réservé au périscolaire, géré par Familles Rurales, et accueille 60 à 80 enfants en demi-pension, et certains le matin à partir de 7 h 30 ou le soir jusqu’à

de ce domaine, Annick Billy, va tout faire pour. Il y a déjà de bons contacts avec des auteurs nationaux. Le deuxiè- me souhait est que cette média- thèque ne soit pas la média- thèque de Saône, mais de tout un secteur. Toutes les com- munes alentour doivent pou- voir en profiter. Une mise en réseau de la bibliothèque res- source avec d’autres biblio- thèques de l’agglomération sera aussi effectuée, notamment avec Devecey, Dannemarie ou la médiathèque Pierre Bayle à Besançon.” lecture et la commission des affaires sociales ont souhaité que labibliothèque-médiathèque porte le nom d’Outo, mot tiré du patois franc-comtois qui cor- respond à la cuisine, à la salle commune, la pièce où l’on reçoit l’hôte de passage. Bernard Guyon et son équipe espèrent toucher un public le plus large possible. “Si la population ne s’approprie pas ce lieu, c’est per- du !” déclarent-ils. Les tout pre- miers bilans permettent d’être confiants et de penser que les habitants du secteur apprécie- ront ce lieu qui leur est dédié. ! G.C. Les premiers jours d’ouvertu- re de la média- thèque permet- tent d’être optimiste, au vu de la fréquenta- tion. Le comité de

“Que cette maison ne soit pas un sanctuaire pour intellectuels.”

19 heures, et durant les vacances. Le 1 er étage abrite la bibliothèque. Bureau, accueil, informations, espa- ce audiovisuel, de travail, de lecture, d’exposition, s’arti- culent autour des

rayonnages de livres et docu- ments en tout genre. Enfin, le 2 ème étage, en mezzanine, est destiné à l’espace informa- tique. Une dizaine d’ordina- teurs en réseau sont à la dis- position des élèves (ordi-classe) et du grand public. “J’ai deux souhaits pour cette nouvelle bibliothèque-médiathèque, pré- sente Bernard Guyon, maire de Saône : qu’elle ne soit pas seulement un sanctuaire pour intellectuels, mais un lieu vivant, ouvert à tous. Pour cela, seront organisées des exposi- tions, animations et rencontres avec des auteurs. Je suis opti- miste car l’adjointe en charge

Jean-Marie Delachaux et Michel Laloz suivent de très près la façon dont les promoteurs S.A.F.C. et Habitat 25 vont urbaniser les lotissements.

D e vastes terrains classés en zone constructible depuis 25 ans ont été récemment vendus par leurs propriétaires, la famille Gaume, au plus gros promoteur immobilier de Franche-Comté : la S.A.F.C. La société de logement est en train de commercialiser 31 parcelles - de 700 à 1 200 m 2 - au lieu- dit “les Vignes aux chiens”, sur ce terrain de 4,40 hectares. Le prix du m 2 se situe aux environ de 70 euros. Sur cette zone, classée en 2N1 sur le P.O.S. (plan d’oc- cupation des sols), l’urbanisation peut démarrer sans délai.

de deux ans. Selon la S.A.F.C., “nous avons une très grosse demande. La commercia- lisation a démarré le 15 juin. À ce jour, 4 dossiers ont été signés mais nous avons encore énormément de contacts. Les sur- faces varient de 7 à 15,50 ares. Quant aux prix, ils s’échelonnent entre 52 815 euros pour la parcelle la moins chère à 91 219 euros pour la plus chère. Nous pensons que d’ici un an, tout sera commercialisé.” Ce lotissement de 31 parcelles longe la route départementale 108, une voie où se croisent quotidiennement plus de 8 000 véhicules. C’est la raison pour laquelle

quoi pas un cabinet médical, une bou- langerie, la Poste… Châtillon manque cruellement de services” justifie le mai- re. “Nous voulons maintenir une vraie qualité de vie à Châtillon, c’est ce que sou- haitent les gens qui s’installent à la cam- pagne” enchérit Michel Laloz, conseiller municipal chargé de l’urbanisme. Dernier dossier géré actuellement par la municipalité de Châtillon : le lancement par un autre promoteur (Habitat 25) d’un troisième lotissement à l’entrée du vil- lage depuis Besançon, au lieu-dit “Les champs d’Amiotte”, sur 1,5 hectare. “Habi- tat 25 nous a semblé le promoteur qui cor- respondait le mieux à notre état d’esprit. Ils ont le souci de l’environnement et de la qualité de vie.” Une vingtaine de loge- ments devrait y voir le jour mais ce troi- sième programme ne sera pas lancé “avant l’an prochain. Nous avons vraiment le souci de maîtriser à tout prix l’urbanisa- tion. Tous ces projets immobiliers éma- nent de propriétaires privés. Ils tombent tous en même temps, à nous de montrer que l’on peut “digérer” tous ces lotisse- ments en respectant ce qui fait l’attrait de notre commune. Nous voulons une évolu- tion de l’habitat maîtrisée et échelonnée dans le temps” insistent le maire et son conseiller municipal. Avec cette forte pous- sée urbanistique, ce sont les derniers grands espaces urbanisables qui seront transformés en lotissements. Après, Châ- tillon aura épuisé la plupart de ses zones constructibles. ! J.-F.H.

la mairie a exigé du lotisseur qu’un “rond-point soit amé- nagé à la sortie de ce lotisse- ment afin de sécuriser son accès et de freiner ceux qui traversent le village par ce C.D. 108. ” Ce même rond-point desser- vira aussi la zone 1NA, situé de l’autre coté de la route. Dans ce futur lotissement,

Une deuxième zone, plus gran- de (environ 8 hectares), a éga- lement été vendue à la S.A.F.C. en vue d’y construi- re des pavillons. Classée en 1NA, c’est-à-dire urbanisable à plus long terme, elle est encore plus étendue que la première. Au total, ce sont donc près de 80 nouvellesmai- sons qui sortiront de terre à

“Une maison des services avec un cabinet médical, une boulangerie, la Poste…”

l’idée de la municipalité est d’inciter la S.A.F.C. à en “faire un lotissement où la population sera mixte, c’est-à-dire qu’il pourra très bien comporter des maisons en propriété et d’autres en location, ain- si que des logements réservés aux per- sonnes âgées. L’avantage est de pouvoir bénéficier d’une certaine rotation de la population” explique Jean-Marie Dela- chaux. L’idée poursuivie par la mairie est de pouvoir aussi intégrer à cette zone en 1NA, “une maison des services avec pour-

Châtillon-le-Duc ces prochaines années. Le classement de la seconde zone en 1NA implique aussi qu’une concertation doit avoir lieu entre la municipalité et le pro- moteur avant toute construction. “Dans ce cas-là, on est maître du calendrier. Si on ne veut pas que ça démarre trop rapi- dement, on a tout à fait le droit” indique Jean-Marie Delachaux, le maire de Châ- tillon. La première zone - les 31 parcelles - devrait être lotie dans son intégralité dans moins

Centre périscolaire en bas, bibliothèque au 1 er étage et ordinateurs au 2 ème , donnent à ce bâtiment plusieurs fonctions.

Made with FlippingBook Learn more on our blog