La Presse Bisontine 273 - Février 2025

Le Grand Besançon 33

La Presse Bisontine - Février 2025

PELOUSEY

Changement climatique

C réer des puits de carbone rapi dement, en proximité, avec les habitants et citoyens pour répon dre à l’urgence climatique. Voilà le défi que s’est lancé l’association éco logique et forestière franc-comtoise (A.E.E.F.F.C.) à sa création en 2018. Et depuis 7 ans, les bénévoles de la structure prouvent bien que c’est pos sible d’agir à son échelle dans la lutte contre le changement climatique. “On n’est pas fous, on ne va pas sauver la planète mais mieux vaut faire un petit peu que rien du tout, c’est la politique des petits pas” , souligne Olivier Bour geois, président de l’A.E.E.F.F.C. L’as sociation réalise des plantations d’arbres fruitiers comestibles dans des espaces publics ou privés inutilisés, l’objectif étant de compenser du CO2 grâce à ces puits de carbone. “On plante du comestible pour que les gens puissent ensuite manger les fruits, poursuit Oli vier Bourgeois. On réimplante aussi des petits fruitiers un peu oubliés.” Si c’est sur un espace public, chacun peut venir s’il le souhaite récolter les fruits pour sa confiture ou sa tarte. Les actions de plantation de l’association permettent de récolter plusieurs fruits à la fois : capter du carbone, offrir aux gens mais aussi aux animaux la pos sibilité de manger des fruits et notam ment de saison. “On entend toujours qu’il faut manger des fruits de saison mais peu de personnes savent quand est la saison de la prune par exemple. Quand quelqu’un passe à côté d’une de nos plantations, il y a le côté information

Des fruitiers comme puits de carbone Depuis 7 ans, l’association écologique et forestière franc-comtoise plante des arbres fruitiers sur des espaces inoccupés afin de créer des puits de carbone. Leur prochain chantier a lieu à Pelousey les 12 et 15 mars.

L'association écologique et forestière franc-comtoise a notamment planté des arbres fruitiers dans la zone Einstein à Besançon (photos A.E.E.F.F.C.).

ciation invite toutes les bonnes volontés pour donner un coup de main (verte) aux nouvelles plantations d’arbres frui tiers. Déjà l’année dernière, 150 arbres avaient été plantés, le même nombre le sera également cette année. La tota lité du projet coûte tout de même près de 20 000 euros, pris en charge par l’as sociation qui est soutenue par des mécènes privés. Autre projet, la structure compte éga lement revenir travailler la zone Ein stein (vers l’usine d’incinération) à Besançon qui a déjà bénéficié de plan tations de fruitiers Cette fois-ci, l’idée est de planter des plantes aromatiques (menthe, ciboulette, thym, romarin...). Quand lutter contre le réchauffement climatique prend toute sa saveur… n L.P.

sur les fruits de la saison et cela peut donner envie d’aller en acheter s’ils ne veulent pas les cueillir” , relève le pré sident de l’A.E.E.F.F.C. L'association s’entoure des Croqueurs de Pommes et du C.F.A.A. de Château farine pour mener à bien ses projets. Elle intervient aussi dans les écoles

comme à Montferrand-le Château. Aurélien, de Doubs Petits Fruits de Franois, non seulement fournit les arbres et arbustes à des prix très attractifs, mais il donne volontiers un coup de main aux plantations. Le prochain chantier a lieu le 12 et le 15 mars pro chain à Pelousey. L’asso

Des écoliers de Montfer rand-le-Châ teau ont parti cipé au projet de plantations lancé par l’association.

“C’est la politique des petits pas.”

EN BREF

LANTENNE-VERTIÈRE La première dans la région Une piscine mobile pour les apprentis nageurs

Ginko Grand Besançon Métropole teste un nouveau type de borne d’information voyageurs (B.I.V.) pour équiper les arrêts Ginko sur les lignes périurbaines. L’information sur les horaires en temps réel sera donnée par un afficheur novateur pour des arrêts où leur déploiement n’était auparavant pas possible techniquement. Si les résultats sont concluants, un déploiement plus large de ce matériel sera envisagé sur d’autres points d’arrêts du réseau Ginko. Cinq bornes vont être mises en place. Des B.I.V., alimentées par une batterie, seront présentes sur trois arrêts: “Les Vallons” à Saint-Vit, “Gare” à Roche-lez-Beaupré et “Centre Commercial” à Devecey. Une autre fonctionnalité sera testée avec une alimentation par panneau solaire aux arrêts Le musée des maisons comtoises de Nancray recherche un candidat à l’exploitation de son restaurant situé au cœur du régionaux et de créer une expérience gastronomique authentique et mémorable selon le musée-parc. Date limite de réception des offres : le 28 février. Plus d’infos au 03 81 55 29 77. parc. L’objectif est de valoriser les produits “Loupiots” à Saône et “Monument” à Pirey. Nancray

La communauté de communes du Val Marnaysien a investi dans un bassin nautique mobile pour amener l’apprentissage de la natation au plus proche des élèves.

La com’com a déboursé 700 000 euros pour s’offrir cette piscine mobile, un investissement largement soutenu par les pouvoirs publics (à hauteur de 35 % par l’État via la préfecture de la Haute Saône, 25 % par le Département du Doubs et 20 % par la Région), soit un coût résiduel pour les contribuables du val marnaysien de 140 000 euros. À l’usage, le coût de fonctionnement de ce bassin est estimé à “110 000 euros par an, contre plus de 500 000 si on avait fait un bassin fixe à Marnay par exemple.” Chacune des huit écoles du bassin de vie qui comprend des élèves de mater nelle aura droit au passage de la piscine ambulante pour une période de trois semaines, pour 10 séances de natation d’une demi-heure au bénéfice de chaque élève concerné. Le bassin mobile est actuellement posté devant l’école de Lantenne-Vertière, avec des élèves visiblement ravis. Début mars, le camion aquatique partira dans une autre commune. C’est aussi une démarche de prévention assumée par la collectivité locale sachant qu’en France, près d’un élève sur deux ne sait pas nager à son entrée en sixième. Les élus de la com’com envisagent même de faire bénéficier de cette pis cine le périscolaire, voire les associa tions locales, les kinés, les bébés nageurs et également des communautés de communes rurales voisines. n J.-F.H.

concept de bassin mobile, le test a été concluant, nous avons donc décidé d’in vestir dans ce matériel” ajoute M. Malé sieux. Ce bassin mobile - une piscine de 8 X 2,20 mètres - est en fait installé dans la remorque d’un camion qui peut se déplacer de village en village au gré des plannings. La C.C.V.M. a embauché deux maîtres-nageuses qui assurent le service. C’est la toute première col lectivité locale de Bourgogne-Franche Comté qui investit dans un tel équi pement de proximité, la troisième de France seulement.

“C C e ne sont plus les élèves qui viennent à la piscine, c’est la piscine qui désor mais vient à eux !” s’en thousiasme Thierry Malésieux, le maire de la petite commune de Lantenne Vertière, proche de Saint-Vit, et pré sident de la communauté de communes du Val Marnaysien à laquelle elle appartient comme 44 autres communes

limitrophes du Doubs et de la Haute Saône voisine. Pour les élèves de ces 45 communes rurales, l’acquisition de ce nouveau bassin mobile est une aubaine. “Pour se rendre à la piscine, il fallait aller à Besançon ou à Gray. Pour 40 minutes de natation, les élèves et leurs ensei gnants y passaient la demi-journée. Nous avons testé il y a deux ans ce

Le bassin mobile a été inauguré le 1 er février à Lantenne Vertière.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online