La Presse Bisontine 264 - Juin 2024

14 Besançon

La Presse Bisontine n°264 - Juin 2024

SPORT

Des baptêmes gratuits en piscine La plongée ne se pratique pas que dans les lacs régionaux

La Ville de Besançon propose régulièrement, avec les clubs locaux, des baptêmes de plongée à la piscine Mallarmé. L’occasion de découvrir la pratique. Explication avec l’Aqua Sport Comtois.

“Il y a un réel engouement, car cela per met de découvrir les sensations de flot taison et d’apesanteur. On apprend à respirer sous l’eau avec sa bouteille, à n’avoir pas de contraintes et à se prendre pour un poisson” , explique David Rodri guez. Un facteur limitant peut, certes, être trouvé dans l’absence de faune et de flore aquatique, mais comme il le rappelle à juste titre : “Les astronautes s’exercent eux-mêmes en piscine.” La configuration du bassin est égale ment suffisante. “On débute dans la zone à 1,50 m et selon l’âge et l’envie, on peut aller dans la fosse jusqu’à 4 m de profondeur. Bien sûr, on apprend à décompresser. Il faut équilibrer la pres sion quand on descend” , précise ce moni teur expérimenté. Le tout est entièrement gratuit et enca dré. Il y a un moniteur par plongeur. Un briefing sur les gestes et le matériel (palmes, gilet, bouteille…) précède la mise à l’eau. “C’est souvent tout ou rien. Soit tu te prends de passion, soit tu ne te sens pas à l’aise” , explique David Rodriguez. Les baptêmes en piscine permettent souvent de faire un premier pas dans ce milieu de la plongée sous marine. Ils sont accessibles dès 8 ans.Tout le reste de l’année, les 90 licen ciés du club se retrouvent les mercredis soir pour leur entraînement, ainsi qu’un jeudi sur deux durant les semaines paires. Nage libre, apnée, préparation d’un niveau… chacun vient pratiquer

D ans l’imaginaire collectif, la pre mière expérience de plongée se fait souvent depuis un bateau en pleine mer. Mais elle peut tout aussi bien se réaliser en piscine. “On n’y pense pas d’emblée, et c’est pour tant courant dans des régions comme les nôtres, éloignées du bord de mer” , remarque David Rodriguez, moniteur

N3 E1 à l’Aqua Sport Comtois. Ce club qui fait partie des plus anciens clubs de plongée bisontins, créé en 1971, effectue environ 170 baptêmes par an durant ses créneaux d’entraînement, ainsi que durant les séances organisées par la Ville, à tour de rôle avec d’autres clubs (à Mallarmé, ou Chalezeule en été).

David Rodriguez,

qui cumule 500 plongées à son actif, encadre les débutants.

“et permettent d’aller jusqu’à 10, 15 ou 20 mètres de profondeur avec le niveau 1.” Connu pour sa convivialité, l’Aqua Sport Comtois propose aussi des stages de formation en Méditerranée et un voyage annuel à la découverte de divers spots de plongée. Il invite également - toujours au sein de la piscine bisontine - à décou vrir une activité méconnue : la P.S.P. (pour plongée sportive en piscine). Cette nouvelle discipline de la plongée bou teille consiste à parcourir une distance ou réaliser des gestes techniques en un minimum de temps, à trouver des objets les yeux bandés, à nager en équipe… Preuve qu’il existe bien des possibilités, même quand on n’est pas proche des côtes ou du littoral. n S.G.

à l’envie la plongée, encadré par une vingtaine de moniteurs bénévoles. La prochaine saison démarrera à comp terdu3 ème mercredi de septembre. “Les premiers entraînements se font à la pis cine Mallarmé où le matériel est entre posé (ou en fosse à Dijon en période hivernale) et les cours théoriques sont

donnés dans les locaux du club. On prête l’équi pement et les blocs sont amenés par camion à chaque séance” ,précise David Rodriguez. Des sorties en milieu natu rel sont également organisées : au lac de Saint-Point, à la base nautique de Boudry (à côté de Neuchâtel)…

Jusqu’à 4m de profondeur en fosse.

L’Aqua Sport Comtois fait partie des clubs bisontins qui proposent des baptêmes gratuits de plongée.

HÔPITAL

Avec le Festival “D’Autres Formes”

La réalité augmentée s’invite aux urgences pédiatriques Pour réduire l’angoisse de l’attente et apaiser l’arrivée dans les soins, le C.H.U. Minjoz a équipé la salle d’attente de ses urgences pédiatriques de deux affiches animées.

cher certains objets (ticket doré, diamant…). Le projet, baptisé “Asclépios”, est signé de l’artiste Aurélien Jeanney (passé par l’école des Beaux-Arts de Besançon et l’ate lier Superseñor). Ce dernier n’en est pas à son coup d’essai et joue souvent avec la réalité augmen tée dans ses œuvres comme dans le livre “Les voyages extraordi naires d’Axel”. Son univers gra phique, très coloré et enfantin, apportera ici un moyen de se distraire, en plus d’une évasion poétique. “Ce type de support peut vrai ment aider” , se réjouissent plu sieurs soignantes des urgences pédiatriques. “Cela permettra de démystifier l’hôpital et d’ar river plus apaisé dans les soins, après un temps d’attente plus ou moins long.” L’œuvre, co-produite par l’hôpital dans le cadre du Festival, sera bien sûr pérenne. Installée depuis le1 er avril, elle a déjà pu être testée par plusieurs parents. “Ce partenariat est une illustra tion concrète de ce que l’on sou haite mettre en place au niveau culturel” , indique Jonathan Debauve, directeur de la com

L e C.H.U. de Besançon a décidé de renouveler son partenariat avec le festi val D’autres Formes, qui fait se rencontrer art et techno logie. Une façon de donner accès à la culture et d’optimiser le parcours patient. On se souvient de l’arrivée l’an dernier de cette fresque géante, “Sol Vif”, sur l’esplanade centrale de l’hôpital. Une création aux allures de laby rinthe, visible depuis les cham bres des patients du C.H.U., qui prend la forme d'un jeu vidéo sur téléphone ou tablette à l'aide d'un code. Cette fois, l’hôpital a choisi d’investir l’un de ses ser vices emblématiques : les urgences pédiatriques. “L’idée est d’apporter un peu de réconfort pour les parents et les enfants, dans le contexte souvent anxiogène des urgences” ,résume Simon Nicolas, coordinateur artistique du Festival D’autres Formes. Ce papa avoue lui

même être déjà passé par ces murs et avoir ressenti “le stress” dumoment. “Ici, le téléphone qu’on utilise au quotidien (notamment pour divertir ses enfants), deviendra un vecteur et une vraie valeur ajoutée” , explique-t-il. Car les deux affiches ne serviront pas qu’à égayer le décor de la salle d’at tente, mais s’animeront bien grâce à la réalité augmentée.

En téléchar geant l’applica tion Maison Tangible (gra tuite et disponi ble sur iOS et Android), les illustrations seront en effet amenées à évo luer sous les yeux des jeunes patients, qui pourront aussi s’amuser à cher

Une façon de démystifier l’hôpital.

Les deux affiches veulent rendre le temps d’attente plus agréable aux urgences.

pratiques en projet avec le musée des Maisons comtoises au sein du service gériatrie. Entre autres initiatives. n S.G.

musiciens de l’Orchestre Victor Hugo organisées 3 à 4 fois par an, des animations présentées dans le cadre du festival Drô lement Bien, ou de ces ateliers

munication au C.H.U. L’hôpital propose de plus en plus d’expo sitions et de collaborations en lien avec les acteurs locaux. À l’image des interventions de

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