La Presse Bisontine 264 - Juin 2024

12 Besançon

La Presse Bisontine n°264 - Juin 2024

STATIONNEMENT Filmé, verbalisé Un peu plus de 1 300 P.V. ont été dressés en un an par les caméras en ville

respect des limitations de vitesse, le défaut du port de la ceinture (et du casque pour les 2 roues), ou même l’usage du téléphone portable. Mais aussi et surtout le stationnement sau vage. “Nous avons prévenu, dès le début du mandat, que nous serions attentifs à cette question du stationnement gênant. Pour le moment, il y en a encore beau coup en ville” , reconnaît l’adjoint. En double file, sur les espaces réservés aux piétons ou aux vélos, devant les sorties d’im meuble ou sur les voies dédiées aux transports publics… divers véhicules continuent de poser problème. Principalement dans le périmètre de la Boucle. La vidéo-verbalisation permet d’in tervenir sur ce phénomène, même si “proportionnellement plus de verbalisations restent effectuées par les patrouilles de police ou les agents de surveil lance de la voie publique (A.S.V.P.) sur place” , souligne Benoît Cypriani. En zone de rencontre, une amende de 4 ème classe de 135 euros s’applique, avec possibilité de mise en four rière immédiate. Deux associations (Trottoirs libres et Vélo Besançon), remon tées contre ces stationnements

Généralisée depuis un an, la vidéo-verbalisation permet de réduire les stationnements gênants, notamment dans la Boucle. Même s’il reste encore à faire sur le sujet.

ples” opérateurs, chargés de pré venir au besoin la police muni cipale ou nationale. Comment cela se passe-t-il concrètement ? L’image du véhi cule en cause est en fait capturée pour identifier sa marque et lire les numéros de sa plaque d’immatriculation. Un procès verbal est alors dressé, puis transféré automatiquement au Centre national de traitement de Rennes (C.N.T.) qui envoie l’avis de contravention au domi cile de la personne concernée. Ce qui conduit parfois à cet effet de surprise : les automobilistes incriminés s’en remettant à l’ha bituel “pas vu, pas pris.” La procédure s’appuie sur les 275 caméras installées dans l’espace public et permet de rele ver à distance jusqu’à 11 infra ctions routières. On retrouve bien sûr parmi celles-ci le non

Vente de livres Amnesty International Besançon organise une grande vente de livres d’occasion samedi 1er juin de 10 heures à 19 heures et dimanche 2 juin de 10 heures à 17 heures, salle Proudhon, place Granvelle à Besançon. Possibilité d’apporter des livres à donner le vendredi après-midi. Plus d’infos : besancon@amnestyfrance.fr Flamme Parmi les porteurs de la flamme olympique le 25 juin, il y aura la Saônoise Laure Joineau, présidente du Saône T.C. mobilisée depuis Plusieurs années pour promouvoir le tennis adapté aux personnes handicapées. Elle a créé une école de tennis pour personnes malvoyantes. Boucle d’arts Boucle d’Arts présente le travail du peintre François Cousson, lors de son exposition qui a lieu à l’Atelier Oxymore (7, rue Klein à Besançon) jusqu’au 2 juin. François Cousson est un peintre et un dessinateur autodidacte et singulier. Commerce Le samedi 1er juin, L’U.C.B. (Union des Commerçants de Besançon) organise l’opération “Bonjour” à travers les rues de Besançon. Une journée mêlant animations et dégustations, dédiée à la (re)découverte du centre-ville, et un moyen de mettre en lumière les “petits” commerces de la ville. F eux rouges grillés, dépas sement en ligne blanche, stationnement sur les espaces piétons… Les incivilités routières ne sont pas rares, à Besançon comme ail leurs. Pour y remédier, la Ville utilise depuis 2016 les caméras de vidéo-surveillance pour la vidéo-verbalisation. Expéri menté d’abord sur le parvis de la gare Viotte par la précédente municipalité, le dispositif a été élargi début 2023 à l’ensemble de la ville. Plusieurs automobilistes s’y sont depuis fait prendre. Le plus souvent sans même s’en rendre ENBREF

compte (N.D.L.R. : ce mode de verbalisation ne nécessitant pas l’interception du conducteur). “C’est un agent de la police municipale qui se charge de constater l’infraction depuis un

écran de contrôle” , précise Benoît Cypriani, adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité publique à la Ville de Besançon. À la différence de la vidéosurveillance qui est, elle, assu rée par de “sim

Souvent, une amende de 4 ème classe de 135 euros s’applique.

Les caméras ne se montrent pas toujours dissuasives.

illicites, avaient également saisi le tribunal administratif en 2020 dénonçant la carence de la Ville, et lancé l’initiative des P.V. pédagogiques. Sans vérita ble suite donnée. Il resterait ainsi à faire sur le sujet.

En ce début de l’année et à date de fin avril, “448 P.V. ont été dressés par le biais de la vidéo verbalisation” , fait savoir l’ad joint. Toutes infractions confon dues. ” n S.G.

SAINT-CLAUDE Un axe structurant Y aura-t-il bientôt une piste

cyclable rue de Vesoul ?

La question reste posée alors que les travaux se poursuivent, suite à l’effondrement karstique rue de Vesoul. Priorité semble vouloir être donnée à un réaménagement à l’identique.

la voirie (gauche et droite). L’une qui remonterait depuis le Bou levard Blum jusqu’au rond point Cassard et l’autre qui irait dans le sens descendant jusqu’au magasin Delsey. À ce niveau, serait ensuite créé un espace de partage entre cycles et voitures, avec des aménage ments pour réduire la vitesse et une sécurisation de la rue Chaillot.” Ce qui profiterait aussi au collège Camus, tout proche, d’après Dorian Merat et “au développement de l’usage du vélo chez les collégiens et les agents qui y travaillent” ,comme souhaité là encore par le Dépar tement. L’A.V.B. a adressé un courrier début mai au Département, avec copie à Grand Besançon Métropole ainsi qu’à Anne Vignot, qui a introduit le débat, en envisageant au moins à une piste dans le sens montant. Sachant que le schéma cyclable approuvé par le conseil com munautaire, fin 2023, incluait bien déjà la rue de Vesoul dans le réseau principal. En guise de message supplémentaire, cyclistes et sympathisants étaient invités à arpenter cet axe “hostile” ce 25 mai, lors d’une nouvelle vélorution. n S.G.

“Le réseau cyclable participe à doper le commerce, plus qu’à le faire couler comme certains avancent. De nom breuses études le prouvent et docu mentent le phéno mène” , souligne Dorian Merat. Mis sur la table, ces aménagements res tent pour l’heure au

qui n’incite pas à choisir ce mode de déplacement. Alors qu’il y a un gros potentiel” , estime ce membre de l’A.V.B. Ces nouveaux aménagements cyclables pourraient aussi per mettre de réduire le trafic de transit selon lui, très important sur cet axe. 10 000 véhicules par jour empruntaient en moyenne cette rue avant la fer meture. “On le voit bien à l’heure actuelle. On nous prédisait davantage de bouchons, or ils n’ont pas eu lieu. C’est une sorte de test grandeur nature, qui montre que c’est possible.” L’impact sur les commerces serait aussi non négligeable.

Ce qui serait contraire à la loi selon l’Association Vélo Besançon (A.V.B.).

L’ apparition d’un trou béant au milieu de la chaussée, le 25 février dernier, a lancé un pre mier pavé dans la mare. Les travaux de réfection en amènent aujourd’hui un deuxième, au travers de la question de l’amé nagement ou non de voies cycla bles. “Puisque des travaux vont avoir lieu, pourquoi ne pas en profiter pour rendre cet axe péné trant qui fait liaison entre la

Cette fermeture offre “un test grandeur nature”.

ville et le nord-est bisontin, plus accessible aux vélos ?” Dorian Merat, qui emprunte cette rue quasiment tous les jours à vélo pour aller au travail, ne s’explique pas le choix du Département, à qui revient la gestion de cet axe, de prioriser le rétablissement de la voirie telle qu’elle était. Comme cela a été a priori évoqué par voie de presse. “Ce secteur est un vrai point noir pour les cyclistes,

stade de la réflexion. Une posi tion que l’A.V.B. comprend d’au tant plus mal qu’elle est “en contradiction avec la loi L.A.U.R.E. et avec les objectifs que s'est donnés le Département en matière de politique cyclable, qui veut notamment améliorer le partage de l’espace sur les routes départementales.” Laloi (réaffirmée par la loi L.O.M. de 2019), prévoit en effet l’obli gation de mise au point d’amé nagements cyclables, à l’occa sion des rénovations des voies urbaines. L’association pousse dans le sens de la création aminima d’une piste cyclable, plutôt que d’une simple bande matériali sée par un marquage au sol. “L’idéal serait une piste unidi rectionnelle, de chaque côté de

Le trou dans la chaussée pourrait être l’opportunité de “créer des pistes cyclables séparées”, selon Dorian Merat.

Made with FlippingBook Digital Publishing Software