La Presse Bisontine 263 - Mai 2024
Le Grand Besançon 27
La Presse Bisontine n°263 - Mai 2024
MERCEY-LE-GRAND Commerce Un café-restaurant de retour dans le village
Les Grandmerçois disposent d’un nouveau lieu de convivialité depuis l’installation d’Olivier et Caroline Malewicz. Le couple, originaire du Nord, a ouvert un café multiservice dans le centre-bourg avec l’implication de la mairie et du réseau “1 000 cafés”.
L e retour des petits com merces, très apprécié en zone rurale, résulte sou vent de diverses initia tives. Ici, la démarche n’émane pas d’une association, d’un privé ou même des habitants. C’est le maire, Didier Aubry, qui a sou mis la candidature du village à l’initiative “1 000 cafés” en 2021. Le programme a ensuite accom pagné la commune et permis le recrutement des gérants. “Ona rencontré la municipalité qui nous a fait visiter le bâtiment. On a été séduit mutuellement” , raconte Olivier Malewicz. Ce chef cuisinier, qui vient de la région lilloise, avait envie de se lancer dans un nouveau chal lenge professionnel. Il a trouvé dans l’approche du réseau “1 000 cafés” la philosophie qui lui convenait et dans ce petit village du Grand Besançon, le cadre de vie qui lui plaisait. Son profil correspondait, en même temps, aux attentes nourries ici. Il n’en
fallait pas plus pour concrétiser le projet de chacun. “On souhaitait ouvrir un petit établissement avec mon épouse, dans un village où il n’y a plus rien et où on avait besoin de nous” , résume le gérant du nou vel établissement, qui a été très agréablement surpris de l’accueil réservé par les habitants. “Cer tains sont venus nous proposer naturellement
Olivier et Caroline Malewicz ont euuncoup de cœur pour Mercey le-Grand.
Il fait dépôt de pain aussi.
leur aide pendant les travaux. On voit qu’il y avait une attente et que cela va aider à recréer du contact dans le village, notamment avec les seniors.” Inauguré le 12 avril dernier, le nouvel établis sement offre à la fois les presta tions classiques d’un café-bar-res
Concernant le fonctionnement, un contrat tripartite a été établi entre la mairie, le réseau “1 000 cafés” et le gérant, permettant un investissement partagé. “On accompagne et on sécurise le lan cement de l’activité par le biais d’une aide financière, mais aussi d’un accompagnement humain, qui se poursuit après l’ouverture” , précise Lucas Leclercq, respon sable régional chez “1 000 cafés”. Le plus souvent, un système de gérance mandataire s’applique,
comme à Mercey. Cette ouver ture est la première dans le Doubs. Le réseau peut ensuite laisser la main quand l’activité est bien installée, en laissant l’exploitant reprendre les parts ou passer en location-gérance. Ici, l’attente était bien là, avec déjà quelques demandes de pri vatisation et la fourniture envi sagée des repas du midi à la maison d’assistantes mater nelles du village. n S.G. Europe Jusqu’au 11 mai, à quelques semaines des élections européennes, la Maison de l’Europe Bourgogne-Franche-Comté organise dans les locaux de l’Office de tourisme de Besançon place du 8-Septembre, une exposition intitulée “Le Parlement européen, l’essentiel” qui rappelle l’histoire, le fonctionnement, les compétences de l’Union européenne ainsi que le rôle du Parlement européen et de ses députés. Accès libre du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h, heures d’ouverture de l’Office de Tourisme du Grand Besançon. Brocante outdoor Le Club alpin français de Besançon organise la 1 ère Broc’Outdoor dimanche 26 mai de 9h à 17h au gymnase des Torcols, quartier Saint-Claude. Objectif : favoriser la seconde main et le réemploi des équipements de sports outdoor. Cet événement aura lieu sous forme de “brocante”, avec inscription préalable pour disposer d’un emplacement sur lequel les particuliers pourront exposer leurs équipements d’occasion. Inscription et paiement en ligne : https://besancon. ffcam.fr/index.php?forcecac he=1&alias=brocoutdoor ENBREF
taurant, et sert aussi de dépôt depain. “On ajoutera d’éventuels services au fur et à mesure en fonction de la demande client, comme de la petite épicerie ou des produits locaux” , précise Oli vier Malewicz. Côté salle, le “O’Deux Fontaines” disposera de 40 couverts et d’une quinzaine de places en terrasse, avec des horaires assez larges, qui permettront une ouverture tous les midis, sauf le mercredi, ainsi que certains soirs. Le nom
choisi, en référence aux deux fontaines lavoirs du village (celui de Mercey et celui de Cottier), veut marquer son ancrage dura ble dans la commune. Pour aider à faire vivre le lieu, davantage d’animations seront proposées sur la fin de semaine (les ven dredis et samedis soir, ainsi que le dimanche midi) et la soirée du jeudi sera dédiée aux after work “avec des planches char cuteries, des tapas, de la musique…”
MONTFAUCON
Il a porté la flamme Pierre Contoz, une flamme pour le sport
Le maire de Montfaucon, ancien athlète amateur, conserve des souvenirs inoubliables du passage du flambeau olympique, qu’il a porté fièrement dans les rues de Besançon en 1967. Il continue d’agir en faveur de la vie sportive dans sa commune.
L e 26 décembre 1967, de jeunes gens courraient dans les rues de Besançon sous un temps maus sade. Les Jeux d’hiver de Grenoble approchaient à grands pas et tout le monde attendait avec impatience le feu d’Olympie, qui allait illuminer durant un court instant les berges du Doubs. Parmi les athlètes membres du Racing Club franc-comtois (R.C.F.C.) et sélec tionnés pour cet événement, on trouvait Pierre Contoz, 21 ans. “Ce jour-là, il n’y avait pas grand monde dehors parce qu’il pleuvait beaucoup” , rembobine celui qui est aujourd’hui maire de Mont faucon. Le jeune homme d’alors a été photographié avec sa tenue du R.C.F.C., ses baskets Adidas et son franc sourire, car il a porté la légendaire flamme olym pique. “On est partis de Montrapon, descendus au centre-ville, passés devant le théâtre puis la préfecture avec la flamme dans les mains. C’était un moment très fort” , se remémore Pierre Contoz. Ce n’est pas toujours simple de se rappeler un temps que les moins de vingt ans n’ont pas connu. Surtout quand on omet de conserver l’objet qui a marqué un ins tant. “Je n’ai pas gardé la torche qui
permettait de transporter la flamme olympique, contrairement à André Cha rendière, un athlète du F.C. Sochaux, qui lui l’a encore” , déplore-t-il. Au R.C.F.C., l’un des meilleurs clubs de la région avec Sochaux, Pierre pratiquait de nombreuses disciplines : le 3 000 m, le 3 000 m steeple et le 5 000 m. “Quand je compare mes temps avec les athlètes amateurs d’aujourd’hui, je ne remarque pas de différences” , observe l’édile fal comontais, sans arrogance aucune.
“C’était unmoment très fort.”
Pierre Contoz avait 21 ans quand il a porté la flamme olympique.
Quelques mois après ce passage historique de la flamme olympique à Besançon, les J.O. de Gre noble débutaient sous le regard protecteur du Général de Gaulle. 1968, c’était l’année de la mois son. “J’ai encore en mémoire les trois médailles d’or de Jean Claude Killy” , s’extasie Pierre Contoz, qui pouvait être fier d’avoir relayé la flamme pour ces Jeux olympiques d’hiver. Aujourd’hui, pour les J.O.
contempler souvent, devant la télévision cette fois, “les exploits des sportifs.” L’édile doubiste, également conseiller communautaire aux sports et à la culture du Grand Besançon, n’hésite pas à affi cher son soutien aux grands événements sportifs que peut accueillir sa commune. “Cette année, nous avons eu l’honneur de voir arriver les coureurs de la Classic Grand Besançon à Montfaucon. Et puis, nous avons la chance de réceptionner l’équipe de France de football pour ampu tés, au stade de Gennes, à la fin du mois d’avril” , se félicite-t-il. n R.G.
de Paris, il a passé la main à d’autres. Le Département du Doubs a notamment choisi pour porter le flambeau olympique Françoise Streit, une amie du maire de Montfaucon. “Je suis très heureux pour elle. C’est une belle récompense pour son engagement aux côtés de son mari au sein de l’Action Philippe Streit” , se réjouit-il. S’il a remisé les baskets au placard pour enfiler le costume de maire, Pierre Contoz n’a pas cessé de vivre à fond le sport. L’admirateur de Michel Jazy, l’athlète duodécuple champion de France décédé en février dernier, reconnaît
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