La Presse Bisontine 262 - Avril 2024
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°262 - Avril 2024
Velotte-Vallières : les exclus de la fibre ne lâcheront rien
Loge.G.B.M. répond aux accusations
S uite à la conférence de presse de début février et aux propos tenus par les représentants de la Confé dération nationale du logement (C.N.L.) le mois dernier dans nos colonnes concernant la rue de Champagne à Planoise, Carine Michel, la présidente de Loge.G.B.M. a tenu à s’exprimer. “Ce patrimoine ne répond plus aux attentes des locataires” rappelle t-elle. “Il n’est plus en bon état et plus conforme aux nouvelles normes énergé tiques et de développement durable. Alors les propos tenus par les représentants de la C.N.L. sont inacceptables. Il n’y a pas de mépris de notre part ! À chaque conseil d’administration, nous faisons le point sur la rue de Champagne. Dire que les immeu bles ne sont pas entretenus, s’entendre dire que l’on n’a jamais dératisé, ce n’est pas vrai : Loge.G.B.M. a fait le nécessaire reçue par Anne Vignot et ses services le 21mars. “On nous a d’abord garanti que l’expérimentation irait jusqu’à son terme” se rassure Gaétan Fouilhoux. Pour les rive rains du Point du Jour, la vie est en effet beaucoup plus sereine. “Avant, on voyait passer devant nos maisons 5 000 véhicules par jour et de nombreux rétroviseurs cassés et des agressions verbales. La circulation est beaucoup plus tranquille maintenant” plaide le riverain. Comme dans toute modi fication du plan de circulation, le report de circulation se fait au détriment d’autres artères autrefois plus calmes comme la rue Viollet-le-Duc (Combe-Saragosse) qui voit passer quatre fois plus de véhicules qu’avant. L’objectif du représentant du collectif Point du Jour-Chailluz est, avant la fin de l’expérimentation fin juin, “d’aller à la rencontre des autres collectifs, Combe
pour réparer l’ascenseur, il y a eu un départ de feu et les mesures nécessaires ont été prises dans la foulée. Un gardien est présent tous les matins de 8 heures à 10 heures et depuis mai dernier, Loge.G.B.M. travaille avec une société privée pour désinfecter les logements. On ne peut guère faire plus ! Nous travaillons avec les services de l’État, le préfet, la Police : nous avons pris la déci sion de laisser ouverts les logements vacants, ce qui signifie que la Police peut intervenir sans procédure” poursuit-elle. Le tribunal doit rendre sa décision le 9 avril suite à l’assignation en référé lancée par la C.N.L. contre Loge.G.B.M. “La capacité d’ester en justice (prendre l’initiative d’un procès) de la C.N.L. a été remise en cause” conclut Carine Michel, touchée par la leçon d’humanité qu’elle et Loge.G.B.M. disent avoir injustement subie. À suivre... n
Carine Michel et Loge.G.B.M. attendent la décision du tribunal qui doit tomber le 9 avril.
L’action coup de poing des riverains devant la boutique Orange du centre-ville le 9 mars a sans doute fait avancer les choses (photo D.R.).
Relançons-Point du Jour : vers une convergence des luttes ? L es discussions avancent. Le collectif des riverains des quar tiers Velotte-Vallières, qui récla
l’année 2024 (promesse repoussée déjà deux fois). Nous n’avons pas été admis à cette réunion. Mais nous serons reçus par Orange le 2 avril, cela faisait près de quatre mois qu’on réclamait une entrevue” note le riverain. L’objectif de déploiement total de la fibre sur tout le territoire bisontin serait désormais fixé à 2025 suite à la signature d’un nouveau contrat avec l’État. Orange buterait sur la difficulté à se raccorder sur des poteaux Enedis déjà engorgés par d’autres raccordements. L’opérateur aurait trouvé un accord avec un nouveau sous-traitant pour faire le travail. Les riverains devaient en savoir plus sur leur raccordement (prochain ?) à l’issue de leur réunion du 2 avril. Ils espèrent qu’Orange ne répondra plus aux abonnés absents… n
L e nouveau plan de circulation mis en place par la collectivité publique dans le secteur est de Besançon fait tou jours autant parler. Toujours en phase expérimentale jusqu’en juin, ce plan a fait des heureux. Parmi eux, le collectif Point du Jour-Chailluz (dernier né, créé le 26 février) représenté par Gaétan Fouilhoux qui applaudit des deux mains le projet de “ville apaisée”. Il y a aussi les riverains mécontents, représentés notamment par Jean Lièvremont dans le secteur des Relan çons qui désapprouvent dans les grandes lignes cette expérimentation, à l’instar de quelques maires de la périphérie est de Besançon, comme celui de Thise, dont les riverains ne peuvent plus à leur guise rejoindre le secteur de Valentin via les Relançons. L’association Point du Jour-Chailluz a été
ment à cor et à cri depuis des mois le raccordement de leurs habitations à la fibre (seuls quelques immeubles collectifs en sont pourvus), devait être - enfin - reçu par l’opérateur téléphonique le 2 avril. Le coup de pression d’une quarantaine de membres du collectif le 9 mars der nier devant la boutique Orange du centre-ville a semble-t-il porté ses fruits. À cette occasion, ils ont remis leur pétition signée par 230 riverains. André Gudefin, un des porte-parole du collectif veut désormais y croire. “Une réunion avait eu lieu mi-mars à G.B.M. avec l’opérateur et un représentant de l’État destiné à remettre en route localement la pro messe nationale de raccorder l’en semble du territoire avant la fin de
Saragosse, Palente, Relançons, afin qu’on se parle et qu’on se mette d’accord sur les meilleures options à retenir, concernant la circulation et plus largement les modes de transport” ajoute le porte-parole. n Dans le secteur nord-est de Besan çon, les zones 30 ont été multipliées.
Éditorial Mépris
allemands dont le poids et l’autonomie sont beaucoup plus forts qu’en France parce que la décentralisation y a été là bas beaucoup plus poussée. Dix ans après la création des grandes régions et ses ava tars cantonaux à l’échelle départementale, on attend sous peu les conclusions de la mission que le gouvernement a confiée au député de l’Oise Éric Woerth, l’ancien ministre sarkozyste devenu macroniste, concernant une énième réforme destinée cette fois à simplifier l’organisation ter ritoriale et clarifier les compétences entre elles. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il ne reviendrait pas sur l’indigeste millefeuille de collectivités mais réfléchirait peut-être à instaurer des conseillers territoriaux à la fois représentants de leur département et de leur région. Comme l’avait préconisé la droite il y a dix ans. On a l’amer senti ment de faire du surplace sur cette question pourtant capitale pour une vraie décen tralisation enfin efficace. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
sans cohérence, caractère bancal des binômes d’élus dans les départements, contours des super-cantons souvent inco hérents… Près de dix ans après, quel bilan tirer de cette réorganisation territoriale ? Peu glorieux à en croire la Cour des comptes dans un récent rapport public. Cette fusion contre leur gré de nombreux territoires aurait occasionné, d’après la juridiction financière, des surcoûts impor tants notamment en matière de rémuné ration du personnel dont le nombre n’a pas été réduit, au contraire. La gestion multi-site des nouvelles régions, tantôt à Dijon, tantôt à Besançon participe d’ailleurs de cette inflation des coûts. Les dépenses de fonctionnement des régions auraient en moyenne augmenté de 20 %, celles de personnel de 11 %. Certes plus visibles et mieux armées qu’avant pour gérer leurs compétences, l’économie en particulier, les grandes régions restent pour autant des naines si on les compare aux Länder
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, A. Bichard, Département du Doubs - B. Grosjean, G.B.M., C. Huot-Marchand, Antoine Saba - La Fabrica, Racing Besançon, J.-C. Sexe - Ville de Besançon. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2024 Commission paritaire : 0225 D 80130
R ien ne va plus si même un des chantres de cette réforme décidée il y a déjà dix ans souhaite aujourd’hui la remettre en cause. On parle de François Rebsamen, le maire de Dijon, ministre du gouvernement Hol lande en 2014-2015, qui souhaiterait, à en croire une indiscrétion de nos confrères du Point, une scission entre sa Bourgogne et la Franche-Comté, mariées de force depuis le 1 er janvier 2016 à la faveur de cette fameuse réforme. La raison invoquée : la Franc-Comtoise présidente de Région Marie-Guite Dufay, mépriserait la Bour gogne ! Cette position en dit long sur le désamour entre les deux contrées. Depuis son application, on a beaucoup glosé sur les incohérences de cette réforme territo riale : projet mal ficelé, sous la pression électoraliste, nouvelles grandes régions
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