La Presse Bisontine 261 - Mars 2024

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°261 - Mars 2024

MAMIROLLE Fusion E.N.I.L.E.A. : une nouvelle identité

mais toujours le même cap

Samuel Bitsch et Alexandra Ernst-Sibler sont chargés de mettre en musique la fusion.

Les Écoles nationales d'industries laitières de Mamirolle et de Poligny (dans le Jura) sont réunies depuis janvier sous la même bannière. Une façon de donner plus de visibilité aux formations moins connues, comme la qualité de l’eau ou les laboratoires.

L es difficultés rencontrées dans le monde agricole, relayées à grands coups de médias et dans les récentes manifestations, ne devraient pas aider à l’attractivité des filières la rentrée prochaine. L’équipe dirigeante de l’E.N.I.L.E.A. n’en fait pas, pour autant, un point majeur d’inquiétude. Les formations en lien avec l’agroalimentaire et la transformation laitière ne se trouvant pas particulièrement concernées, avec “toujours de la demande sur la forma tion continue et l’alternance” , assure Samuel Bitsch, qui se trouve à la direc tion des deux sites depuis un an et demi. Seule la formation scolaire se montrerait un peu en perte de vitesse,

Mamirolle qui s’est ouvert, pour sa part, au champ des analyses biologiques et biotechnologiques (agroalimentaires, médicales ou pharmaceutiques) et à la gestion et maîtrise de l’eau, conti nuera dans cette voie, avec la création prochaine d’un B.T.S. métrologie des laboratoires en apprentissage, et dans la continuité d’une licence profession nelle d’ici 2025. La nouvelle E.N.I.L.E.A. souhaite bien rendre plus attractif “ces secteurs qui embauchent et qui ne sont pas suffi samment connus.” Elle en fera notam ment la promotion le 9 mars lors d’une journée portes ouvertes sur les deux campus. n S.G.

rolle. Mais l’étape de la réunion effective (purement administrative dans la mesure où les deux sites restent) n’était pas si évidente à passer. Reste égale ment aujourd’hui tout un chantier interne d’harmonisation et l’indispen sable rédaction d’un nouveau projet d’établissement. Les deux sites continueront à former des jeunes du C.A.P. jusqu’au Master. “On prépare à plus d’une trentaine de diplômes” , rappelle la direction. La diversification des formations, entamée depuis plusieurs années, se poursuivra parallèlement pour l’un et l’autre, avec un volet plus “qualité et alimentation générale” à Poligny, où l’on réfléchit à l’ouverture d’un B.T.S. diététique-santé.

le domaine laitier et fromager. En clair : ne plus être considérées seulement comme des écoles de fromager. Les let tres du nouveau nom y font d’ailleurs référence : le “i” renvoyant à l’innova tion, le “l” à laboratoires, le “e” pour eau et le “a” pour l’alimentation. Le projet de fusion n’est pas nouveau puisqu’une forme de coopération exis tait déjà avec le partage d’un directeur commun, de certains personnels et for mations. “Ces deux écoles sont trop proches pour être concurrentes, géo graphiquement et statutairement. Cela s’inscrit dans une sorte de logique et de continuité” , souligne Alexandra Ernst-Sibler, la nouvelle directrice adjointe arrivée fin novembre à Mami

sous l’effet de plusieurs facteurs. “Il y a une méconnaissance de ces métiers, qui n’attirent pas toujours, ainsi qu’un attrait plus grand ces dernières années pour l’apprentissage. Comme tous les établissements de la région, on est aussi confronté à une baisse d’effectifs à cause de la dynamique démographique” , explique le directeur. Résultat : là où on comptait une trentaine d’élèves par promotion il y a 10 ans, il n’y en a aujourd’hui plus que 10 ou 15. En actant la réunion de leurs deux campus (Mamirolle et Poligny), les ex E.N.I.L. du territoire espèrent ainsi gagner en visibilité, mais aussi élargir leurs champs de compétence, au-delà de leur seule expertise historique dans

EN BREF

DEVECEY

Politique culturelle Colette s’invite dans l’agglomération bisontine La commune de Devecey présente jusqu’à fin mars une

Saint-Vit L’association Les P’tits Loups de l’école Jouffroy d’Abbans de Saint-Vit s’associe avec le camion food-truck Chez Gaspard qui se situe en face de la salle des fêtes de Saint-Vit, jusqu’à la fin du mois de février. 20 % de chaque commande (pizzas, burgers, paninis…) seront reversés intégralement au profit de l’association de l’école pour financer les sorties et projets. Théâtre la Compagnie bisontine Bacchus présente “La nuit juste avant les forêts” de Bernard-Marie Koltès jeudi 7 mars à 20 heures au Petit Kursaal de Besançon. Réservations au 0676285304 ou au L’appel à projets 2024 de la Ville de Besançon est ouvert au bénéfice des associations bisontines engagées dans un projet de solidarité internationale ou d’éducation à la citoyenneté mondiale. À la clé, une aide financière d’un montant total de 15000 euros. Les associations ont jusqu’au 1er avril pour se manifester. Plus d’infos en écrivant à: secretariat.relations internationales @besancon.fr 03 63 35 70 78. Appel à projets

exposition sur la vie et les œuvres de Colette, prêtée par la Ville de Besançon. Celle-ci devrait ensuite tourner et être accueillie à Pouilley-Français. Un exemple de la dynamique souhaitée et à venir en matière de lecture publique.

Après Besançon, direction Devecey pour l’exposition Colette, inaugurée ici par l’équipe municipale et l’adjointe bisontine à la culture.

C’ est dans le bâtiment rénové des “Annexes”, rue du village, que la série de panneaux pré sentée dernièrement à Besan çon, lors de l’ouverture de la maison Colette pour les journées du patrimoine, a pris place. Les Develçois auront un bon mois pour en profiter. “L’occasion d’en apprendre davantage sur la vie de l’écrivaine et son lien au territoire” , pré cise Aline Chassagne, adjointe à la cul ture à la Ville de Besançon, qui se réjouit de faire vivre cette exposition dans la communauté urbaine. “L’idée était d’amener la culture aux portes des habitants. Nos villages se meurent. Il n’y a plus de tissu social, ni d’échanges comme par le passé” , observe le maire de Devecey, Gérard Monnien. “Je souhaitais, par cette démarche, redonner une occasion de rencontres.” L’accueil de cette exposition dans ce bâtiment en devenir, du centre de la commune, faisait d’autant plus sens que se dessine, ici, un futur espace de partage. “On envisage d’en faire un tiers lieu à usage des associations et des habi tants. Il y a également beaucoup de

talents dans les villages alentour, qui pourraient être accompagnés, ici, dans leur visibilité.” La commune, qui a été retenue dans le cadre du dispositif “Vil lages d’Avenir”, souhaite coupler la réhabilitation de ce bâtiment, à celle de sa salle des fêtes. Pour l’heure, elle fait déjà vivre le lieu avec ce premier accrochage dédié à Colette. Installée derrière les vitres et visible depuis la rue, l’exposition manque quelque peu de visibilité et passe un peu inaperçue pour qui n’y prête pas attention. La démarche est encore per

munauté urbaine. Ce qui correspondrait aux attentes des bibliothécaires du ter ritoire et des acteurs du secteur. Bien sûr, il ne s’agit pas d’attendre que la Grande Bibliothèque soit sortie de terre et la mise en œuvre de cette poli tique nécessite une modification des compétences de G.B.M. Le transfert partiel de la compétence lecture publique est ainsi déjà en marche, avec une entrée en vigueur envisagée au 1 er janvier 2025. En attendant, les premiers jalons conti nuent d’être posés. L’exposition Colette prévoit par la suite d’être accueillie à la mi-avril, à la médiathèque de Pouil ley-Français. “Elle pourra ensuite être présentée ailleurs” , note Aline Chas sagne. n S.G.

çon. Cela va dans le sens du partage d’évé nements culturels construits en com mun, que souhaite instaurer la Ville et Grand Besançon Métropole (G.B.M.) dans le cadre du projet de Grande Biblio thèque. “On en est aux prémices. Il y a tout un travail de terrain et de mise en réseau à engager” , indique Aline Chas sagne. “L’objectif est vraiment de se dire comment on construit une culture com mune ? Et d’engager une collaboration renforcée qui ne soit pas seulement axée sur des temps forts comme on en a déjà (Mardis des Rives, le Grand 8…), mais tout au long de l’année. ” L’idée sous tendue, derrière, est d’avoir une politique de lecture publique plus coordonnée entre Besançon et l’ensemble de la Com

fectible, le maire le sait. Il compte sur la diffusion de l’information et la pose prochaine d’un pan neau explicatif. L’expo sition a par ailleurs été complétée le 17 février, par une rencontre à la médiathèque locale. On y proposait à la fois une lecture de textes et une mise à disposition de livrets informatifs, édités par la Ville de Besan

En écho à la future Grande Bibliothèque.

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