La Presse Bisontine 261 - Mars 2024
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°261 - Mars 2024
Laura Sivert, en bronze pour une première
Le futur commissariat de Planoise se situera rue des Flandres
L e ministre de l’Intérieur Gérald Dar manin, de passage à Besançon le 10 février dernier, a confirmé que Besançon devrait avoir dans quelques années un second commissariat de Police, dans le secteur de Planoise. La visite minis térielle s’est faite dans un contexte où la police locale avait mené une opération dite “Place nette” quelques jours auparavant, avec des saisies importantes de drogues
et permettra de moderniser des locaux de la Gare d’eau devenus trop exigus suite à l’augmentation importante des effectifs de police” se félicite l’élu. Besançon compte désormais quelque 400 policiers sous la responsable d’Yves Cellier, le directeur interdépartemental de la police du Doubs. Après cet effet d’annonce, reste à savoir où serait implanté ce nouveau commis sariat, sur un terrain que la maire de Besan çon Anne Vignot se disait prête à mettre à disposition de l’État. Selon la mairie, un terrain serait d’ores et déjà ciblé : “L’em placement retenu se situe entre la rue de Champagne et la rue des Flandres. La par celle n’est pas encore disponible, des tra vaux importants sont à réaliser sur cet embranchement” confie le cabinet de la maire. ■
et d’armes, dont un lance-roquettes. Cette annonce a de quoi satisfaire le député bisontin de la circonscription Laurent Croi zier. “C’était un de mes premiers engage ments de campagne et j’en avais parlé à Gérard Darmanin dès le début de mon mandat. C’est une très bonne nouvelle pour Besançon. Ce nouveau commissariat renforcera le plan d’actions de la police nationale sur l’ensemble de l’Ouest bisontin
La karatéka Laura Sivert avec sa médaille de bronze
C’est à cet emplacement,
décrochée aux championnats du monde de Budapest (photo Moudor Sene).
entre la route de Dole et Planoise que ce nouveau commissariat doit être construit.
Le nouveau François Boucher dévoilé U ne médaille de bronze qui a eu le goût de l’or. Mais aussi une victoire contre le sort. En
des championnats d’Europe qui se dérouleront du 8 au 12 mai à Zadar en Croatie. “L’objectif sera la finale et la médaille d’or” annonce la licen ciée de la Sauvegarde de Besançon. “Il faut que je continue sur ma lancée de 2023. Je travaille beaucoup avec mon entraîneur Fodé Ndao, sur la stratégie à adopter et l’analyse de mes adversaires pour bien m’adap ter.” S’adapter, la multiple cham pionne de France en a fait sa spé cialité. Sportive de haut niveau amateur, elle mène aussi une bril lante carrière de kiné. Avec un emploi du temps pas toujours sim ple à gérer. “Le karaté demande beaucoup d’investissement” ter mine Laura. “Nous avons besoin de sponsors pour financer nos par ticipations aux compétitions.” Entre la course aux sponsors et la quête de médailles d’or, Laura Sivert aura encore de multiples objectifs à atteindre cette saison. ■
octobre dernier à Budapest, Laura Sivert, 26 ans, a décroché sa pre mière médaille individuelle de karaté à l’occasion des championnats du monde. “Je ne me suis pas battue que pour moi” se souvient Laura plus de 3 mois après l’événement. “Mais aussi pour ma famille et surtout pour mon frère qui avait été victime d’un accident de la route.” Battue en demi-finale contre la future cham pionne du monde, elle a su se remo biliser deux jours après pour aller chercher une médaille au terme d’un combat stratégiquement parfaite ment exécuté. Plus globalement 2023 fut, pour Laura Sivert, une bonne année. Cinquième aux cham pionnats d’Europe, elle a progressé. En ce début d’année 2024, la Bison tine membre de l’équipe de France est déjà tournée vers la préparation
1 15 000 euros au marteau, 148 810 euros avec les frais. C’est le prix que la Ville de Besançon, avec l’appui de ses partenaires, a déboursé pour exercer son droit de préemption et se rendre pro priétaire de ce tableau de Fran çois Boucher intitulé “Le mérite de tout pays”, lors d’une vente à Drouot en fin d’année der nière. Peint entre 1742 et 1745, le tableau a été dévoilé en avant-première début février au musée des beaux-arts de Besançon, avant que le public puisse le découvrir dans quelques mois, suite à une petite période de restauration. Cette huile sur toile, chinoiserie qui représente une femme et Éditorial Isolés
deux enfants agaçant un chat avec des bâtons, vient com pléter la collection bisontine des œuvres de ce peintre. Le musée conserve notamment depuis deux siècles dix cartons de ces chinoiseries réalisées par François Boucher réalisés en 1742 pour la manufacture de Beauvais et qui avait donné lieu en 2019 à la remarquée exposition “La Chine rêvée de François Boucher”. “L’acqui sition de ce dernier tableau permettra de développer consi dérablement l’accrochage des chinoiseries de François Bou cher et de consacrer un réel espace consacré à ses chefs d’œuvre dans la salle vouée au XVIII ème siècle français” se
Le tableau de François Boucher a été dévoilé début février, il sera exposé à partir de septembre après une phase de restauration.
réjouit la direction du musée. “On n’avait pas de chinoiserie de Boucher de cette dimen sion, c’est une acquisition exceptionnelle” se réjouit Lau
rence Madeline, la directrice de l’institution muséale. Le public devra patienter jusqu’en septembre pour admirer cette toile. ■
total de la politique d’immigration d’une part, et d’accueil d’autre part de la France. Les bien-pensants, les bonnes consciences, les garants de la morale, tout ce petit monde de l’entre-soi qui continue à affir mer qu’il n’existe pas en France une ques tion à traiter sur l’immigration, estimant que l’évocation seule de ce sujet serait un marqueur d’extrême droite, se trompent lourdement et se rendent même complices de ce système inefficace qui conduit à laisser entrer en Europe et en France des personnes qui y seront mal accueillies. Accueillir aussi indignement, est-ce accueillir ? Les initiatives altruistes comme à Montfaucon en ce moment, aussi remar quables qu’elles soient, ne constituent pas non plus une solution à grande échelle. La France peut évidemment accueillir plus dignement les étrangers sur son sol. Encore faut-il que le pays se donne les moyens d’une politique à la fois ferme et digne. Les deux sont bien compatibles. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
qui se renvoient la balle pour savoir qui saura mieux repousser le problème vers l’autre collectivité. Ainsi État, Départe ment du Doubs et Ville de Besançon se renvoient à la figure leur devoir d’huma nité et en attendant, ces paumés de la mondialisation, ce sont des familles qui leur ouvrent les bras. À Montfaucon depuis le mois dernier, un exemplaire élan de solidarité est à l’œuvre, piloté discrètement par son maire Pierre Contoz et relayé par des habitants généreux, pour accueillir ces jeunes Africains échoués là. Peut-être Besançon emboîtera-t-elle le pas à ses alliés écologistes, les maires de Strasbourg, Grenoble et Bordeaux qui viennent de lancer une action commune contre l’État pour demander le remboursement des sommes qu’elles ont engagé pour accueillir ces mineurs non accompagnés et leur évi ter de dormir à la rue. Il n’en reste pas moins que cet afflux massif de jeunes, mineurs ou non d’ailleurs, montre l’échec
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. Équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, Atelier Jéol - M. Djaoui, E.B. K-clics, P. Chicaud, J.-C. Jacot tot, L.P.O. - P. Aghetti, R.M.N. Grand Palais musée d’Orsay S. Chan-Liat, S.C.H. Thomas, M. Sene. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1623-7641 Dépôt légal : Février 2024 Commission paritaire : 0225 D 80130
O n les appelle pudiquement des mineurs isolés. Isolés de leur famille, isolés de leur pays, isolés de toute espèce de perspective pour leur avenir alors qu’ils démarrent leur vie. Ils ont fui la misère, l’Afrique subsaharienne, pour tenter une vie meil leure au nord. Ils ont transité par le Maghreb mais là-bas, on leur fait vite comprendre qu’on n’aime pas les Noirs. Ils arrivent alors en France, échoués dans des territoires parfaitement inconnus où ils se voient répondre, peut-être moins brutalement, qu’ici non plus, on n’aime pas les étrangers, ou en tout cas si on les aime ou accepte leur présence, on n’a aucune solution d’accueil à leur proposer, pas un toit, pas un abri. Ils arrivent dans un pays pourtant suréquipé en normes de toutes espèces, en organismes d’État
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