La Presse Bisontine 261 - Mars 2024

12 Besançon

La Presse Bisontine n°261 - Mars 2024

SPORT

Le squash-club Vesontio Squash, le rebond à Besançon

I l a arrêté la boxe, milieu où il côtoyait les légendes bisontines Jean Josselin, Morrade et Bellati Hakkar dans les années quatre-vingt-dix, après s’être fait casser le nez. Et en passant de la boxe au squash, on peut dire que Tony Mazzolini a eu du nez. Il a fait du Squash club Vesontio un club respecté. “Je suis arrivé dans le squash bisontin dans les années quatre-vingt-dix” rappelle celui qui en est le président depuis 2019. “Le club est né dans les années quatre-vingt, c’est un ami qui m’a fait découvrir ce sport. J’y ai trouvé beaucoup de simili tudes avec la boxe, un sport individuel, physique et technique.” Dans les années quatre-vingt-dix, il a participé, avec Jacques Gobet professeur d’E.P.S. à Saint-Joseph, au développement de la compétition squash au sein du club qui s’appelait alors Squash-club de l’Ave nir. “Nous avons fait des phases finales de championnat de France et compté, avec Éric Duron, un numéro 27 français au sein du club au milieu des années quatre-vingt-dix.” Depuis 5 ans, Tony Mazzolini, avec les membres du bureau, essaie de redonner au club son lustre d’antan. “Nous avons mis en place deux équipes filles et garçons au niveau régional mais aussi une école de squash pour les plus petits. Nous sommes dans une bonne dynamique. Les gens ont envie de faire de la compétition.”

Créé dans les années quatre-vingt, le Squash-club Vesontio retrouve des couleurs depuis 5 ans. Grâce à la motivation et à l’implication de ses licenciés, dans le sillage de Tony Mazzolini et de bénévoles motivés.

ter sur la présence de Teddy Bénéteau de Laprairie, 58 ans, à ses côtés. “Je suis revenu au club il y a deux ans” rappelle celui qui entraîne l’école de squash et travaille sur les dossiers de subvention. “J’ai été joueur au club entre 1995 et 2010. Nous avons fait un gros travail avec les écoles et les collèges comme Saint-Paul ou Saint-Joseph à Besançon. À l’avenir, nous nous ouvrons à l’école Paul Bert, aux Francas de Velotte, aux collèges d’Or nans ou de Roche-lez-Beaupré pour faire découvrir le squash. L’objectif est de démystifier et de rajeunir, notamment

Tony Mazzolini, lui, ne cache pas ses ambitions. “Pérenniser le club. Avec une belle perspective d’avenir. En 2028, le squash sera discipline olympique pour la première fois. Cela va donner un élan

supplémentaire à notre sport. De notre côté, nous chercherons à organiser davantage de tournois régionaux et nationaux et de toujours mieux accompagner nos licenciés.” Dans cet objectif, il pourra comp

Des adhésions en augmentation.

De retour au club depuis deux ans, Teddy Bénéteau de Laprairie a tout de suite retrouvé les ingrédients du succès : sérieux et sourire.

TILLEROYES Sport santé La boxe comme remède au cancer Habituée à enfiler les gants, Maylis Sposito-Tourier veut aider les femmes souffrant d’un cancer ou d’autres pathologies chroniques à mettre K.O. la maladie. Elle a ouvert en septem bre un cours de boxe française, au sein de la Fight Academy.

B eaucoup développées ces der nières années, les activités de sport adapté font aujourd’hui partie intégrante de la prise en charge médicale, pour permettre au corps de récupérer et tirer tous les bénéfices émotionnels et physiques de la pratique. Malheureusement, cela s’arrête souvent aux portes de l’hôpital. “C’est toute la complexité de la prise en charge. Le C.H.U. Minjoz propose notamment des cours de boxe santé, mais lorsque les patients ne sont plus en traitement, ils se retrouvent souvent sans activité” , remarque Maylis Spo sito-Tourier. Pour leur permettre de continuer à pratiquer, cette boxeuse passionnée a donc décidé d’ouvrir un créneau dédié au sein de son club sportif : le Cobra Savate Club (situé dans la Fight Aca demy, au 7, rue Jouchoux), tous les lundis soir de 19 heures à 20 h 15. Un cours qu’elle a voulu réserver aux femmes, pour leur permettre de repren dre confiance en elles.

“J’ai été confrontée dans ma famille à plusieurs cas de cancer du sein. Je sais combien la maladie peut agir sur la condition physique et psychologique, et l’estime de soi.” Il y a un an, après une intervention chirurgicale préven tive liée à ses prédispositions familiales, elle prendra ainsi le temps de se former à l’encadrement sportif. Elle choisira d’élargir assez vite sa démarche à d’autres pathologies. “Cela

a été initié au départ par ma kinésithéra peute en lien avec le réseau du sein, mais cela peut bien sûr être utile à d’autres femmes, atteintes de diabète, d’endométriose… La boxe française est une activité très physique, qui allie pieds et poings et participe à tonifier les muscles” , assure Maylis Sposito-Tourier. Les bénéfices sur le

Pour se réapproprier son corps.

Maylis Sposito-Tourier (à droite) fait de la boxe française depuis 10 ans (photo E.B. K-clics).

avec partenaire que sur sac de frappe. Une façon de se réapproprier son corps et rendre les coups donnés par la vie, “toujours sans agressivité, mais avec l’envie d’avancer” , conclut-elle. Le tarif d’adhésion est de 150 euros à l’année, avec une prise en charge possible du réseau sport santé. n S.G.

En boxe française, les coups ne sont pas portés, seules la technique et la maîtrise comptent.” Proposés dans le grand complexe de la Fight Academy, qui réunit 4 salles d’entraînement sur 1 300 m 2 , ses cours se déroulent en petit comité “pour s’adapter au cas par cas, dans le respect des limites de chacune.” Axés sur le cardio, la souplesse, le gainage, ils allient aussi bien les enchaînements

moral seraient également nombreux. “Cela fait énormément de bien et permet de supporter les tracas de la vie.” La jeune femme qui exerce comme socio-anthropologue dans le champ de la santé pour l’Observatoire régional de la santé de Bourgogne-Franche Comté, en mesure d’autant plus les intérêts. Elle veut par ailleurs rassurer. “Les sports de combat font souvent peur, mais le but n’est pas de faire mal.

Contact : 06 51 90 12 25

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