La Presse Bisontine 260 - Février 2024

32 Économie

La Presse Bisontine n°260 - Février 2024

ARTISANAT

Écrasé par les charges

Alain Ricot ferme sa boulangerie et ouvre une nouvelle enseigne Le chocolatier bisontin a dû se résoudre à fermer sa boulangerie-pâtisserie de la rue de Belfort en fin d’année. La hausse des charges et la baisse du chiffre d’affaires ont eu raison de son enthousiasme.

I l aura essayé, jusqu’au bout, avant de se résoudre à tirer le rideau définitivement le 31 décembre dernier, après avoir vendu ses dernières bûches et salué une dernière fois ses clients du quartier des Cha prais. La boulangerie-pâtisserie qu’Alain Ricot avait reprise il y a 13 ans au 67, rue de Belfort est donc fermée. Victime, selon l’en trepreneur, de plusieurs facteurs qu’il résume ainsi: “Le monde est en train de muter, dit-il. Le Covid a changé beaucoup de choses. Nous avons perdu des clients qui sont désormais en télé travail et qui ne viennent plus acheter du snacking. Le panier Police municipale La Ville de Besançon a mis en place une ligne directe pour appeler la Police municipale. Elle fonctionne du lundi au vendredi de 7h30 à 19h. Le numéro à composer est le 03 63 42 58 80. Affouage Le dépôt des dossiers pour l’affouage à Besançon est possible jusqu’au 5 février. En 2021, l’état sanitaire en forêt communale de Besançon a conduit à l’exploitation d’arbres dépérissants et à la production importante de bois de qualité chauffage. Le conseil municipal avait alors souhaité recourir à l’affouage afin de valoriser ce bois de chauffage et permettre à quelques foyers bisontins de satisfaire leurs besoins domestiques. Face au succès de cette première opération, la Ville la reconduit désormais tous les ans. Pour cette campagne 2024, 18 lots de bois sont proposés. Le tarif est fixé à 21,52 euros le stère (bois abattu, débardé, découpé en 4 m et déposé en bord de route), chaque lot étant composé d’environ 10 stères. Plus d’infos par mail à secretariat.espaces verts@besancon.fr EN BREF

à tirer le rideau. Sa facture d’élec tricité - + 20000 euros par rap port à l’année précédente - a été le coup de grâce. L’artisan ne s’est pourtant pas laissé abattre. Depuis 28 ans qu’il est à son compte, il est bien résolu à rebondir. D’abord en pérenni sant son autre entreprise, la cho colaterie qu’il gère depuis 1996 rue de la République, succédant à Jacques Belin auprès de qui il avait fait son apprentissage. Ensuite, avec le nouveau projet qui doit lui permettre de diver sifier ses activités tout en per mettant aux salariés de la rue de Belfort de trouver un reclas sement : la reprise prochaine de

moyen a fortement baissé depuis trois ans, et on s’aperçoit aussi que les gens se sont tournés vers les grandes chaînes de boulan gerie.” La sentence est cruelle: son chiffre d’affaires avait baissé de près de 30 % par rapport à l’avant-Covid.

Ajoutons à cela quelques soucis liés au turn-over croissant du per sonnel et une mésentente avec le propriétaire des murs, il n’en a pas fallu plus pour qu’Alain Ricot se résigne

Le dernier challenge que s’est fixé Alain Ricot.

Alain Ricot dans sa chocolaterie historique de la rue de la République qu’il continue à développer.

toujours crêpes, gaufres et un salon de thé, et y ajoutera une activité snacking pour la pause déjeuner, ainsi que des glaces maison pour la belle saison. “Je veux faire de cette nouvelle adresse

l’enseigne Bubble Waffle et Cie située au 39, Grande rue, au cœur de la Boucle. Après une période de travaux pour rafraîchir l’intérieur de cette enseigne, Alain Ricot y proposera

un vrai cocon, les travaux devraient être terminés dans quelques semaines pour pouvoir ouvrir courant février. Pour ce nouveau challenge, j’ai plein d’idées en tête, ça donne une nou

EMPLOI

France Travail remplace Pôle Emploi “L’émancipation et la dignité

L a Presse Bisontine : Pôle Emploi est mort, vive France Travail ! À part le nom, qu’est-ce qui change ? Jean-François Locatelli : Notre mission est toujours d’accompagner les demandeurs d’emploi et les entreprises qui cherchent à recruter. Mais l’ob jectif principal de ce changement, c’est l’évo lution de notre mission que je résumerais en deux expressions : “Aller vers”, et “Dites-le nous une fois”. Tout cela pour améliorer encore la coopération entre tous les acteurs de l’emploi pour atteindre l’objectif du plein-emploi d’ici 2027. L.P.B. : Que signifie plus précisément ce “aller vers” ? J.-F.L. : Aujourd’hui, toutes les personnes à la recherche d’un emploi ne sont pas forcément inscrites à France Travail. Notamment une part des béné ficiaires du R.S.A., ou des personnes en situation Depuis le 1 er janvier, France Travail a remplacé Pôle Emploi. Au-delà du changement de nom, quelles sont les nouvelles orientations du service public de l’emploi ? Les explications de Jean-François Locatelli, le directeur territorial de France Travail.

Jean-François Locatelli, directeur territorial Doubs et Territoire de Belfort de France Travail.

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